Bayrou et Dupont-Aignan disent oui à Villepin

 

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François Bayrou, le président du MoDem, et Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, sont prêts à rejoindre les partisans de Dominique de Villepin dans un groupe parlementaire.

Click here to find out more!Le divorce entre les villepinistes et l’UMP semble inéluctable. En ce milieu du mois de septembre, les partisans de l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin sont en bonne voie pour former un groupe parlementaire indépendant du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Les grandes manoeuvres pour rallier au total quinze députés – le seuil minimum pour créer un groupe à l’Assemblée – sont sur le point d’aboutir. « Je suis très optimiste », assure, lundi, la députée UMP Marie-Anne Montchamp, porte-parole de République solidaire.

Actuellement, au moins douze élus seraient prêts à rejoindre immédiatement le nouveau groupe de Républicains sociaux. Outre neuf députés villepinistes, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, et élu de l’Essonne, s’est déjà pris à franchir le pas. Enthousiaste, le député (non inscrit) ne cache pas son impatience. « J’attends que les villepinistes se décident à quitter l’UMP ! » explique-t-il au Point.fr. François Bayrou, très isolé sur les bancs de l’Assemblée, et son collègue du MoDem Jean Lassalle sont aussi disposés à rejoindre le groupe. Toutefois, le chef de file centriste a posé, lundi, une condition préalable à tout rassemblement : Dominique de Villepin doit rendre rapidement la carte de l’UMP qu’il a reprise cet été. « Il faut sauter le pas, et c’est plus difficile de sauter le pas que simplement de faire des déclarations », constate ainsi François Bayrou. Mais pour la porte-parole des villepinistes Marie-Anne Montchamp, cela semble aller de soi : « Forcément, si on arrive à constituer un groupe à l’Assemblée, République solidaire s’affranchira de l’UMP », lâche-t-elle.

Rassembler « les déçus de l’UMP »

« Nous essayons de rassembler les républicains sociaux qui ne se sentent pas à l’aise au sein de l’UMP. Nous y travaillons au quotidien », explique Marie-Anne Montchmap. Le mouvement fondé par le meilleur ennemi de Nicolas Sarkozy entend bien surfer sur le mécontentement provoqué par le tour de vis sécuritaire et le virage à droite amorcé cet été par le gouvernement. La cote de popularité du chef de l’État reste d’ailleurs au plus bas en septembre, selon notre baromètre Ipsos pour Le Point. Ainsi, avant l’été, former un groupe parlementaire indépendant de l’UMP n’était encore qu’une conjecture évoquée du bout des lèvres par les villepinistes. Mais, aujourd’hui, cette émancipation apparaît comme une opportunité.

En attendant, la question reste entière : quand les partisans de Dominique de Villepin se décideront-ils à « passer sur l’autre rive » ? « C’est un chemin politique compliqué, reconnaît Marie-Anne Montchamp. Pour que cela soit du solide, nous planchons aujourd’hui sur le contenu de notre plate-forme politique. Il faut que tous les républicains sociaux membres du groupe parlementaire s’y retrouvent ». Après la réforme des retraites, un autre débat pourrait d’ailleurs accentuer l’émancipation des villepinistes : la loi de finances pour 2010. Le nouveau groupe parlementaire des Républicains sociaux pourrait ainsi être porté sur les fonts baptismaux à l’automne, lors de l’examen de ce texte dans l’hémicycle. Mais au-delà d’une plate-forme politique, tous sont conscients qu’avoir un groupe offre des moyens matériels non négligeables (locaux, collaborateurs), mais surtout une véritable existence politique avec un temps de parole dans toutes les instances de l’Assemblée.

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