Économie : la France doit sortir de la pensée unique

 

Le communiqué de presse Debout La République à l’occasion de la convention nationale sur le plein emploi 

 

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Depuis trente ans, la France subit le fléau du chômage de masse. Alors que les élites politiques, économiques et syndicales semblent résignées à ne pas parvenir éradiquer ce cancer qui ronge notre société, Debout la République estime au contraire que la fatalité n’existe pas face au « Munich social » dénoncé il y a près de 20 ans par Philippe Séguin. C’est le message que Nicolas Dupont-Aignan a tenu à faire passer à un public de plus de 350 personnes, Salle Victor Hugo à l’Assemblée Nationale.

Selon lui, toutes les politiques menées n’ont eu qu’une seule ambition : essayer de rendre moins pénible l’entrée de la France dans la guerre économique qu’il est convenu d’appeler « mondialisation ». Ainsi, plutôt que de s’attaquer aux causes profondes de l’effondrement de notre balance commerciale, de notre perte de compétitivité et des délocalisations, nous avons préféré entretenir l’illusion que l’assistanat à crédit était la seule solution.

Pourtant, la France possède de nombreux atouts : sa démographie, sa productivité, sa créativité lui ont permis de résister dans un contexte très difficile. Mais cela ne suffit plus, et le temps presse. A l’heure où les États-Unis et la Chine mènent des politiques économiques et monétaires de plus en plus agressives, la France doit mettre en place un projet politique, économique et social cohérent au niveau national et européen.

En France, le sous-investissement chronique et le recul de l’innovation sont les vraies causes du marasme actuel. Il faut donc naturellement orienter notre système fiscal vers le réinvestissement des bénéfices et l’épargne des français vers l’innovation et l’investissement industriel. L’effort devra notamment porter sur la baisse des charges sociales des PME ainsi que sur l’amélioration de leur accès au crédit.

Debout la République souhaite également réconcilier les français avec l’entreprise. C’est pourquoi la participation et la sécurité professionnelle seront des éléments clefs d’une relance économique de grande ampleur.

Mais si ces mesures sont indispensables à l’amélioration de notre compétitivité, elles ne sont néanmoins pas suffisantes.

Alors que les Etats-Continents (Chine, États-Unis) ont adopté une stratégie de puissance fondée sur le ressort national, c’est au contraire en niant la cadre national que la Commission de Bruxelles essaye en vain de « construire l’Europe ». Et s’il serait illusoire de croire que la France pourra rivaliser seule dans la guerre économique mondiale, il n’en serait pas moins suicidaire pour les Etats européens de s’engager plus en avant dans l’utopie de la supranationalité et de la libre-concurrence, alors qu’il faudrait au contraire équilibrer le libre-échange déloyal et multiplier d’ambitieuses coopérations inter-étatiques.

De plus, la politique de l’euro fort menée par la BCE – si elle convient pour le moment à l’Allemagne – ne fait qu’accélérer la perte de compétitivité des autres pays. Ces derniers ne peuvent dès lors échapper à l’endettement public, au déficit extérieur et au chômage. Comme nous le constatons avec le triste exemple grec, bien loin de conduire à une quelconque convergence la monnaie unique nous mène à l’explosion politique, économique et sociale. Il faut donc briser le tabou de la monnaie unique et oser le retour aux monnaies nationales adossées à une monnaie de réserve commune. Il faudra également poser la question essentielle de la monétisation de la dette.

Plus vite nous anticiperons la transformation de la zone euro, plus vite nous éviterons les troubles sociaux, la résurgence des nationalismes et du chaos européen.

Enfin, Nicolas Dupont-Aignan a estimé qu’il fallait tirer les leçons de la crise financière de 2008 pour réorganiser un système bancaire qui fut dé-régulé de façon inconsidérée dans les années 1990. Il faut donc revenir à une séparation des banques commerciales et des banques d’affaires, renforcer les fonds propres des établissements bancaires et instaurer des outils de contrôle de l’effet de levier. Ces mesures sont indispensables pour permettre un meilleur accès au crédit et pour mettre un terme aux comportements irresponsables.

Pour gagner la bataille du chômage, nous devons attaquer le mal de tous les cotés. Il faut en finir avec les efforts qui ne pèsent que sur quelques uns et qui profitent aux initiés.

Ce sont la globalité, la cohérence et l’immédiateté des solutions de Debout la République qui permettront à la France de retrouver la voie de la prospérité.

Intervention de Nicolas Dupont-Aignan (format PDF)

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