Europe Ecologie …

 

…plus obscur et technocratique que moi, tu meurs

 

 
 
 
  • Europe Ecologie, c’est beau, c’est neuf, c’est moderne, forcément !

 

ecologie Pourtant, nous y voyons une double imposture, sur le fond d’abord, sur la forme ensuite.

Nous ne reviendrons pas sur le fond.

Comme nous l’avons déjà expliqué, les Verts d’Europe Ecologie sont des écologistes d’opérette en refusant de remettre en question le fondement de la pollution mondiale : le libre-échange généralisé. C’est bien parce qu’on produit à 10 000 km ce qu’on consomme ici que les rejets de gaz à effet de serre explosent, notamment du fait des transports, première source de CO2. La pollution est fille du mondialisme, cette idéologie qui refuse les frontières, et qui voit le monde comme un vaste supermarché : d’un côté ceux qui vendent, de l’autre ceux qui achètent (tant qu’il leur reste un peu d’argent pour acheter en tout cas…). Pour clore ce premier point, rappelons que les Verts sont les premiers défenseurs de l’Europe de Bruxelles, machine à fabriquer du libre-échange.

Mais Europe Ecologie, c’est aussi une imposture sur la forme.

Faites ce petit test et jugez vous-même du conditionnement médiatique dont nous sommes tous victimes : pensez à « Europe Ecologie » et notez les images qui vous viennent spontanément. Des choses plutôt positives non ? Europe Ecologie, c’est plutôt jeune, dynamique et moderne, non ? Forcément, puisque c’est écolo, et même européen, c’est écrit dans le nom !…

On retombe déjà un peu sur terre lorsqu’on se souvient que la locomotive médiatique de ce nouveau parti est Daniel Cohn Bendit, au sommet de sa gloire il y a 42 ans, symbole de la dérive de toute une génération passée en quelques années du marxisme et la lutte des classes à l’eurolibéralisme et la promotion du bobo en vélib’…

Nous nous sommes livrés à un exercice plus édifiant encore : regarder dans le texte le programme d’Europe Ecologie pour les régionales.

Nous n’avons pas été déçus ! L’imposture est là encore manifeste. Derrière la façade verte et attrayante, Europe Ecologie sent bon la naphtaline technocratique, froide et obscure…Les Verts, ne serait-ce pas d’abord de vieux messieurs tout gris derrière leur ordinateur ? A lire leur programme, c’est bien ce qu’on peut imaginer. Jugez vous-même :

« Des schémas directeurs régionaux de l’écologie sont nécessaires. Nous sommes favorables  à une forme décentralisée d’organisation écologique des territoires. »

« La transformation écologique de l’économie au niveau industriel, agricole et tertiaire suppose de penser la conversion des filières au niveau du bassin d’emploi et de vie régional. »

« Vivre mieux et vivre ensemble, c’est vivre en toute liberté dans le respect et la confiance mutuelle (…) l’accumulation de ces maux urbains génère une « mal-vie » qui débouche souvent sur la peur de l’autre, du voisin, de l’étranger qu’on côtoie mais ne voit pas. »

– Et pour y répondre, la solution techno par excellence : la fameuse « table ronde » : « Pour la définition et la mise en œuvre de ce Pacte de solidarité, nous proposons la convocation de Tables Rondes régionales, espace de rencontre et de dialogue entre associations de quartier, travailleurs sociaux, formateurs et enseignants, entrepreneurs locaux, représentants de l’autorité publique, etc. »

« Il s’agit d’identifier et mettre en contexte toutes les parties prenantes des politiques publiques, y compris l’environnement, et d’assurer que toutes les responsabilités politiques et économiques soient assumées, et non diluées. »

Nous aurions pu multiplier les exemples. Y voyez-vous clair ? Nous pas vraiment…

Pourquoi, dès qu’il s’agit des idées, Europe Ecologie se cache-t-il derrière le langage technocratique, nécessairement creux et obscur ? Est-ce pour masquer l’absence de ligne politique tranchée, au-delà d’un discours consensuel sur l’environnement ?

Plus on est dans le techno, et plus on s’éloigne de la politique et des choix idéologiques nécessaires à l’exercice de la démocratie. C’est peut-être précisément ce que visent les Verts d’Europe Ecologie : éviter de devoir se confronter à la réalité politique, et poursuivre dans l’imprécation environnementale pour enfumer les électeurs

Le vrai débat

 

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