Montebourg : le feuilleton médiatique du PS continue

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Mi-juillet, Martine Aubry avait cru bon d’envoyer une lettre publique à Manuel Valls pour le remettre dans le droit chemin, créant une nouvelle crise au Parti Socialiste. Dès la mi-août, le mélodrame reprend avec les accusations d’Arnaud Montebourg (Photo).

 

  • Le linge sale se lave en public

C’est donc la nouvelle façon de faire au Parti Socialiste. Le vivre ensemble est tellement épuisé que les camarades n’arrivent plus à s’expliquer uniquement entre eux. Ils ont besoin de le faire en public. On se demande ce qui peut bien pousser cet exhibitionnisme pourtant désastreux pour leur image. En fait, la raison est simple. Si le collectif et le projet primaient sur les personnes, alors, les éléphants et les éléphanteaux sauraient se discipliner pour éviter un tel spectacle. Mais le problème est que l’ego prime sur les idées ou le groupe, alors, c’est le règne du chacun pour soi.

En juillet, c’est le rappel à l’ordre de Martine Aubry à Manuel Valls qui a fait la une de l’actualité. La première secrétaire du PS a cru faire preuve d’autorité. Au final, cela n’a rien changé au comportement de celui qui a déjà fait acte de candidature aux primaires de 2012, affaiblissant l’autorité bien chancelante d’une direction déjà largement affectée par le résultat désastreux aux élections européennes. Aujourd’hui, c’est donc Arnaud Montebourg qui s’en prend violemment à ses camarades et pose un ultimatum pour rester au Parti Socialiste : l’organisation de primaires ouvertes.

  • Un état de décomposition avancée

Les mots du porte-parole maladroit de Ségolène Royal en 2007 sont durs : « immobilisme et verrouillage », « le conservatisme le plus trouillard », « ces éléphants fatigués qui n’ont jamais osé accepter qu’on bouscule leurs habitudes et leurs intérêts ». Il oublie le débat d’idées dont il se fait pourtant un défenseur pour attaquer plus directement le comportement et le caractère de ses camarades avec une violence qui rappelle bizarrement Frédéric Lefebvre. Les socialistes sont plus durs entre eux-même que le porte-flingue de l’UMP, pourtant réputé pour son agressivité…

Que le débat d’idées soit vif au sein d’un parti semble légitime, encore qu’on peut se poser des questions sur la pertinence de l’étaler sur la place publique. En effet, un parti doit savoir être un minimum discipliné, y compris sur les questions programmatiques. Mais il est donc complètement incroyable que les socialistes ne soient même pas capables d’éviter les noms d’oiseau quand ils se parlent par média interposé. S’il reste sans doute des militants sincères et convaincus, plus rien ne semble aujourd’hui lier les chefs du parti, ni les idées, ni le fait qu’un parti doit d’abord être un groupe de personnes solidaires.

Pauvres militants socialistes. A chaque fois que leurs chefs semblent toucher le fond, ils arrivent toujours à creuser davantage. L’après européennes a été désastreux et il y a donc fort à parier que les primaires seront sanglantes, pour le plus grand plaisir de François Bayrou et Nicolas Sarkozy.

1 commentaire sur Montebourg : le feuilleton médiatique du PS continue

  1. Ils sont pas a plaindre ,quand on séme le vent ,eh bien on récolte la tempête ,c’est souvent comme ça ,que ça se passe !

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