Assumons le gaullisme dans sa globalité !

honnêteté, probité et volonté

Le gaullisme n’est ni de droite, ni de gauche. Il est au dessus de ces chimères. Il est avant tout une exigence.

C’est la raison pour laquelle on perçoit sa réalité profonde que dans l’adversité :

  • la résistance, lorsqu’il s’agit de défendre l’intégrité de la Nation,
  • l’ardeur, la détermination et la cohérence, au travers d’un projet national identifiant clairement les objectifs à atteindre et les moyens d’y parvenir, afin de donner à la France la place qu’elle mérite.

Le gaullisme est aussi affaire de mentalité. Les Français boudent la politique et les politiques ; ils ne retrouvent plus les valeurs fondamentales que nous avons connues avec le Général de Gaulle : l’honnêteté, la probité et la volonté. Si la référence au gaullisme est autant partagée par le peuple de France, c’est qu’il constitue un ensemble cohérent républicain et social.

Ceux qui voudraient s’accaparer le gaullisme en le saucissonnant et en choisissant les morceaux qui leur conviennent le mieux sont des imposteurs. Le gaullisme est un tout. Il ne saurait être question, par exemple, de rejeter, comme le suggèrent des « amis » des deux rives, la révolution sociale inachevée du Général : la participation.

Car il s’agit bien d’une rupture avec le système en place depuis plusieurs décennies : l’objectif, à terme, est bien le partage de l’entreprise. Il n’y a pas qu’une affaire d’argent. L’actionnariat doit conduire à la co-propriété des moyens de production dans un monde où l’économie de marché est acceptée par tous malgré les injustices criantes qu’elle génère et que seule une réelle association entre le capital et le travail, au travers d’un projet commun, peut éradiquer. C’est aussi une façon de concevoir le « patriotisme économique » cher au premier ministre Dominique de Villepin.

Alors, et seulement alors, les Français retrouveront la dignité, pour eux et pour une certaine idée de la  France.

La guerre des « chefs » en vue des échéances électorales de 2007 est une insulte à notre peuple et aux institutions que nous a laissées le général de Gaulle, institutions complètement dévoyées. Les partis politiques ont pris le pouvoir. Le centre de décision a quitté l’Elysée. Il dérive aujourd’hui de plus en plus vers la rue de la Boétie (siège de l’UMP) comme cela était le cas hier avec le PS de Lionel Jospin.

Une IVème république-bis que certains, à droite comme à gauche, veulent baptiser VIème, refait surface. Le pouvoir suprême du peuple de France se désagrège au profit d’une oligarchie seigneuriale des élites politiques qui a (déjà !) oublié les leçons du 29 mai. Ce n’est pas à la constitution de s’adapter aux hommes pour camoufler leurs insuffisances, c’est aux hommes de respecter la règle du jeu démocratique.

Il devient donc urgent que les gaullistes de conviction et les républicains sincères s’unissent pour offrir à nos concitoyens une perspective nouvelle s’affranchissant de la ligne de partage autant officielle que factice entre la droite et la gauche.

Les universités d’été des gaullistes de « Debout la République » dont nous faisons échos dans ce numéro apportent un espoir à tous ceux qui souhaitent donner à la France tous les moyens de redevenir une référence.

« Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera, tôt ou tard, une source d’ardeurs nouvelles après que j’aurai disparu » aimait à rappeler De Gaulle.

Pour ma part, j’en suis totalement convaincu.

Alain KERHERVE

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