Le communautarisme ne saurait être le choix de la France
Personne ne peut nier que le débat que connaît la France depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, est né du signe ostensiblement religieux qu’est le voile, notamment à l’école. Mais les Français ont montré, dans leur grande majorité, combien ils étaient capables de dépasser cette chimère pour donner un second souffle à la laïcité. La prise en compte de l’évolution de notre société, dans le monde tel qu’il est, était nécessaire. Est-elle suffisante ? Reste posé le problème de l’intégration.
La loi réclamée par J. Chirac et la grande majorité de nos concitoyens n’a pas l’ambition de tout régler. Mais elle permettra, au-delà du renforcement de la laïcité, d’aller plus loin.
Il est temps de rappeler avec force que l’immigration mérite d’avoir une politique globale. Les immigrés se doivent de respecter toutes les lois françaises en partant du principe : la loi républicaine prime sur celles dictées par les croyances et les communautés d’intérêts particuliers. Le communautarisme ne saurait être le choix de la France. En contrepartie, assurant ainsi la cohésion sociale de notre nation, l’état doit assurer à tous l’égalité de droits et de chances, et ceci dans tous les domaines.
Le discours de J. Chirac rappelle avec détermination l’indispensable globalisation de la notion de laïcité ; les fondements de notre république basée sur la liberté, l’égalité de tous, sans distinction d’origine, de religion, et surtout en insistant sur l’égalité totale entre les hommes et les femmes.
« En même temps, la persistance voire l’aggravation des inégalités, ce fossé qui se creuse entre les quartiers difficiles et le reste du pays, font mentir le principe d’égalité des chances et menacent de déchirer notre pacte républicain. Une chose est sûre : la réponse à ces interrogations n’est pas dans l’infiniment petit du repli sur soi ou du communautarisme. Elle est au contraire dans l’affirmation de notre désir de vivre ensemble, dans la consolidation de l’élan commun, dans la fidélité à notre histoire et à nos valeurs » précise J. Chirac
Ce n’est donc pas une loi de circonstance. Au contraire, c’est une loi globale d’adaptation nécessaire après 1 siècle de laïcité de l’Etat. Ce n’est pas non plus une loi contre le foulard islamique à l’école. Ce sera une loi de tolérance afin d’établir une laïcité apaisée.
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