Parmi les promesses du candidat Jacques Chirac, il en est une dont les modalités de mise en œuvre sont périlleuses : la baisse des impôts sur le revenu.
Écartelée entre les obligations européennes connues depuis « belle lurette » et les perspectives de croissance soumises à tant d’aléas, cette promesse se démantèle. Voilà arrivé le temps du réveil.
Après un effort de 5% en 2002 salué avec enthousiasme par une très grande majorité des contribuables, il faut maintenant se rendre à l’évidence. La réduction du tiers des impôts sur le revenu reste un objectif conditionné à une croissance annuelle d’au moins 3% sur la durée de la législature a précisé Alain Lambert, Ministre délégué au budget. Par ailleurs, il est à craindre que le projet de décentralisation se traduise par une inflation de la fiscalité locale. En d’autres termes, nous sommes devant une impasse.
Faut-il en blâmer nos « techniciens » des finances ? Non, ils font leur métier du mieux possible. Par contre, ce qu’il faut condamner avec force, c’est la légèreté avec laquelle des promesses ont été délivrées pendant les campagnes présidentielle et législative. En fait, tout ceci n’est rien d’autre que du mépris pour les électeurs, et notamment pour ceux d’entre-nous qui ont cru en un nouveau Chirac.
Au moment des choix décisifs, il est pourtant évident, que les candidats à la magistrature suprême doivent éviter toute démarche démagogique.
Comment peut-on, de cette manière, espérer attirer une partie des abstentionnistes de plus en plus nombreux dans le débat et la vie politique ?
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