De Gaulle : « La France restera souveraine ! »


30 janvier 1966, le compromis de Luxembourg est signé : « le Général gagne son bras de fer contre les fédéralistes et la supranationalité. Sans toucher au traité – les Parlements nationaux n’auraient pas ratifié une modification aussi profonde -, les Six conviennent par un gentlemen’s agreement que la règle de la majorité ne sera pas opposable si l’un des pays estime que des intérêts nationaux très importants sont mis en cause par tel ou tel projet de décision. »

À la fin du Conseil du 2 février 1966. Le Général dit en a parte à Michel Debré, qui le félicite chaudement du résultat de Luxembourg, devant André Malraux et moi :

« Hallstein* et sa commission ont commis une erreur. Ils ont cru qu’ils pouvaient pousser les virtualités fédérales du traité de Rome, du fait que nous étions demandeurs pour le Marché commun agricole. Ils ont réussi à monter nos agriculteurs contre moi. Mais ils ne s’attendaient pas à ce que nous réagissions sans concession, malgré la proximité de l’élection présidentielle. Ils ne pensaient pas non plus que j’allais profiter de ces circonstances pour enterrer la perspective fédérale, au lieu de la laisser s’installer comme ils l’espéraient. Aujourd’hui, le Marché commun agricole est institué. Hallstein et sa commission ont disparu. La supranationalité a disparu. La France restera souveraine. »

Sans cette victoire du 30 janvier 1966, qu’aurait valu à ses yeux celle du 19 décembre ? »

Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, tome 2.

1 commentaire sur De Gaulle : « La France restera souveraine ! »

  1. Bernadet Didier // 9 février 2024 à 17 h 05 min //

    Que ces souvenirs de beaux moments ne soient pas sources de nostalgie mais ferments d’actions engagées, dignes d’une France souveraine, ouverte sur le monde, dans le droit fil de son Histoire.

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