Nous sommes tous Dominique Bernard, nous sommes tous Samuel Paty
Hommage à Dominique Bernard et à Samuel Paty
La France, la ville d’Arras et le monde enseignant sont traumatisés et en deuil. Après les enfants juifs de l’école de Toulouse, mais surtout 3 ans après Samuel Paty, un terroriste islamiste a tué un professeur à Arras et blessé trois autres personnes avec son couteau, dont une très grièvement. Pensons aux familles de Dominique Bernard et des autres victimes. L’assaillant, ancien élève du lycée, âgé de 20 ans, était fiché S et est, avec d’autres, notamment ses frères dans les mains de la police.
Albert Camus, prix Nobel de littérature 1957, résistant à Combat faut-il le rappeler, précisait que « ne pas nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » Il avait bien raison. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé un lien entre cette attaque sur notre sol et ce qui se passe en Israël. Il s’agit bien d’un acte terroriste.
Parmi les personnes en garde vue, figurent plusieurs membres de la famille de l’assaillant : sa sœur, sa mère, son oncle et deux de ses frères, que les enquêteurs interrogent. L’enquête montrera éventuellement l’implication de ces personnes dans cette attaque terroriste.
Le petit frère de l’assaillant a été interpellé, au même moment, aux abords d’un autre lycée, et son grand frère a été extrait de prison. Cet aîné de 21 ans a été condamné deux fois, d’abord pour avoir fait partie d’une cellule djihadiste qui envisageait de s’attaquer à la kalachnikov, à des policiers devant l’Élysée, puis pour apologie du terrorisme. Tous sont maintenant interrogés dans les locaux de la DGSI.
Dominique Bernard a été tué et trois personnes ont été blessées. Pour ces dernières, leurs jours ne sont, heureusement, plus en danger, notamment pour l’agent technique qui avait été gravement blessé dans la cour du lycée alors qu’il tentait de s’interposer pour protéger les élèves. Rendons hommage au courage de ces personnels qui a certainement limité le nombre de victimes de cet acte atroce.
Les Français ont peur. Peur pour leurs enfants à l’école, peur de prendre les transports en commun, notamment dans les grandes agglomérations, peur d’aller au spectacle, au cinéma, dans les musées, même au supermarché. Ils ont peur car l’Etat est défaillant. Et si l’Etat n’existe plus, si les services publics ne sont plus assurés, si la sécurité de tous n’est plus présente, alors il n’y a plus de Nation. Le Chef de l’Etat est garant de la République. Encore faut-il pour y parvenir qu’il y ait un Chef, et faut-il qu’il y ait aussi un Etat.
Vive la république laïque, vive la paix, paix qu’il nous faut, par tous les moyens, promouvoir !
Alain Kerhervé
Conseiller municipal Quimperlé
Deuil
Je suis comme vous tous horrifiée par l’attaque du hamas en Israël, seulement je me demande comment cette frontière dite infranchissable a pû l’être si facilement par ces hommes sans être interceptés par les soldats israëliens ? Je me doute que celà était préparé de longue date, qu’ils ont eu des espions en Israël, il me semble quand même que le GVT israëlien n’a pas été à la hauteur face à cette invasion criminelle. NETANYAOU se venge au lieu de s’attaquer au vrai problème. Tuer des civils, les priver d’eau, d’électricité, de gaz, de vivres, de médicaments, de soins hospitaliers ne va pas régler le problème du hamas ! Pourquoi cette frontière n’était elle pas mieux surveillée ? Il y aurait bcp à dire sur cet homme qui n’est pas aimé dans son pays depuis des dizaines d’années ! Quand les hommes comprendront-ils enfin que la PAIX est la plus belle des choses qui puisssent arriver à tous les peuples du monde entier !
Longtemps avant que les nations aient réussi à établir un droit international, longtemps avant qu’elles aient pu former le rêve, encore irréalisé, d’une force commune pour la protection des saines libertés humaines, de l’indépendance des peuples, de la paix et de l’équité dans leurs relations mutuelles, des millions d’êtres éprouvés par la misère, par les malheurs divers et variés ,par le terrorisme et par le fléau de la guerre, presque partout dans le monde ,sont toujours à la remorque de dirigeants politiques qui manquent aujourd’hui encore plus qu’hier à leur devoir et à leur honneur.
Face à l’horreur qui frappe une fois encore notre pays, qui saura donc allumer en chacun de ceux qui nous gouvernent le sublime désir de lutter non point pour la conquête du pouvoir ou la vaine gloire, mais pour les droits sacrés de chaque citoyen vivant sur notre sol à vivre en paix et en sécurité ?
En un mot, qui saura au plus haut niveau de l’Etat faire face en actes courageux pour tout ce qui devrait être l’idéal incomparable des défenseurs de la Nation ?
La question ainsi posée en filigrane de ces horreurs à répétition dont aujourd’hui encore le monde enseignant en est la victime ,nous renvoie à une chanson des petits chanteurs d’Asnières, les Poppys :
Non, non, rien n’a changé, tout, tout a continué….
Et pour cause, cher Alain Kerhervé, comme vous le rappelez en conclusion de votre billet d’humeur :
« Nous sommes tous Dominique Bernard, nous sommes tous Samuel Paty, le Chef de l’Etat est garant de la République. Encore faut-il pour y parvenir qu’il y ait un Chef, et faut-il qu’il y ait aussi un Etat. »