«Budget rouge, gilets jaunes, taxe verte». La tribune de Julien Aubert

Julien Aubert est député LR du Vaucluse. © Sipa Press

Cette tribune est signées par dix parlementaires, et plusieurs élus régionaux et locaux.
Le député du Vaucluse et président d’Oser la France estime que « la hausse des prix du carburant fracture davantage l’égalité entre les citoyens pour lesquels la voiture est indispensable et ceux qui ne payent qu’une part infime du coût réel des transports collectifs ». 

La crise du carburant prend une tout autre dimension depuis quelques jours avec les appels multiples à bloquer les routes du pays le 17 novembre. Elle est d’autant plus singulière qu’elle n’est pas lancée à l’initiative d’associations ou de syndicats mais de simples citoyens.

Depuis la polémique sur les 80 km/h, cette crise du carburant est la goutte d’essence qui a fait déborder le réservoir. Pour la première fois, l’argument de la sécurité n’imprime plus dans l’opinion. Chacun n’y voit désormais qu’un fallacieux prétexte pour remplir le tiroir-caisse et le nombre de morts sur les routes vient malheureusement valider cette intuition. C’est parce que le budget est dans le rouge que la fiscalité est aussi verte !

L’an dernier, l’essence avait déjà subi une taxation de 182 % et de 157 % pour le diesel, selon le calcul de l’Automobile Club Association, ce qui aboutit à 36 milliards d’euros de taxe pour la France qui roule. L’objectif du gouvernement est à peine dissimulé : « rééduquer fiscalement » le comportement des Français en les « délivrant du fossile », comme le faisait déjà le gouvernement Ayrault. L’outil amiral de cette rééducation est la « trajectoire carbone », une taxation qui nourrit l’inflation de la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques (TICPE). Pour le gouvernement, cette « cassette verte » bien dissimulée dans les replis du budget représente sur le quinquennat 55 milliards d’euros de recettes supplémentaires.

Pas de pain. Sauver l’environnement en faisant de l’Homme son adversaire est une erreur profonde. Et si la mobilité était devenue aussi vitale pour une partie de la population que peut l’être l’alimentation ? La hausse des prix du carburant fracture davantage encore l’égalité entre les citoyens pour lesquels la voiture est indispensable et ceux qui ne payent qu’une part infime du coût réel des transports collectifs. Sans carburants, pas de travail. Sans travail, pas de pain.

La politique de fiscalité écologique est une politique inverse à celle de Robin des Bois. « Traverser la rue pour trouver un emploi » était donc à prendre au pied de la lettre : le travailleur « macronien » traversera peut-être la rue, mais pas la ville, faute d’essence. Le gouvernement n’a aucune idée de la façon dont il déstructure la vie quotidienne compliquée de ces Français qui se considèrent déjà en seconde zone. Pour certains de ces Français des périphéries et de la ruralité, c’est la double peine, car ils chauffent également leur logement au fuel.

La politique écologique à marche forcée conduira à faire dérailler le train de la transition énergétique car elle n’est pas compatible avec la croissance économique. L’entêtement du gouvernement est insupportable : on ne convertit pas en cinq ou vingt ans, une société dépendante du fossile contre sa propre survie. A l’urgence climatique, nous opposons l’urgence sociale.

Pour cela, nous proposons quelques pistes concrètes : revoir complètement la trajectoire carbone complètement déraisonnable, atténuer l’augmentation du prix du carburant à l’aide de la TVA qui majore injustement le prix du produit – finissons-en avec la double peine !-, geler ou diminuer la TICPE sur le fuel domestique (FOD).

Il est encore temps de prendre des mesures à effet immédiat avant que l’on ne dise à Emmanuel Macron, « Monsieur le Président, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution ».


Les signataires de la tribune :

Julien Aubert est député LR du Vaucluse, président d’Oser la France. Cette tribune est cosignée par Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle, vice-président d’Oser la France, Valérie Beauvais, députée de la Marne, vice-présidente d’Oser la France, Marc Le Fur, député des Côtes-d’Armor et vice-président de l’Assemblée nationale, Bérengère Poletti, députée des Ardennes, vice-présidente d’Oser la France, Jean-Luc Reitzer, député du Haut-Rhin et vice-président d’Oser la France, Patrice Verchère, député du Rhône et vice-président d’Oser la France, Stéphane Viry, député des Ardennes et vice-président d’Oser la France, Olivier Paccaud, sénateur de l’Oise, René Danesi, sénateur du Haut-Rhin, Bernard Fournier, sénateur de la Loire, Thierry Hory, conseiller régional du Grand Est et maire de Marly, Stéphane de Sallier Dupin, conseiller régional de Bretagne, Christiane Pujol, conseillère départementale des Bouches-du-Rhône, Stéphane Loth, maire de Talmont-sur-Gironde, Marie-Hélène Herry, maire de Saint-Malo-de-Beignon et conseillère départementale du Morbihan, Pierre Laget, adjoint au maire des 11 et 12esarrondissements de Marseille, Alain Duprat, adjoint au maire de Carry-le-Rouet, Olivier Arsac, adjoint au maire de Toulouse et conseiller métropolitain de Toulouse Métropole, Gurval Guiguen, conseiller municipal et métropolitain de Rennes, Jérôme Besnard, conseiller municipal de Mont-Saint-Aignan, et Alain Kerhervé, conseiller municipal de Quimperlé.


 

4 commentaires sur «Budget rouge, gilets jaunes, taxe verte». La tribune de Julien Aubert

  1. Oui, MR julien Aubert, le mauvais temps nous perturbe les couleurs de notre environnement et face aux problèmes rencontrés par la France : chômage toujours présent, pouvoir d’achat stagnant, déficit commercial record, dette calamiteuse, péril sécuritaire, éducation nationale en berne, abstention alarmante à toutes les consultations électorales, etc., etc…. le temps des éoliennes politiques de nouvelle génération est désormais arrivé pour, toutes affaires cessantes, brasser l’air de nos Lois et décrets et pratiquer le tango de l’Energie taxée mais compensée !
    Hors tout cela était cependant annoncé et prévisible quand on a vu l’application de la quasi-totalité des 12 prétendants aux élections présidentielles de 2007 à obtempérer aux injonctions écologiques (opportunistes certes) d’un Nicolas Hulot lequel , six ans plus ,tard « désertera » et fuira ses responsabilités, On ne peut donc guère se faire d’illusion sur les chances de réanimation de la maison France d’ici les prochaines années. L’infusion des minorités agissantes était lancée et le « chérubin du palais et sa cohorte de sbires prétentieux, sourds et aveugles ,en tenue de camouflage politicard se sont donc mis en marche de travers au point que certains ont cru devoir inventer les gilets jaunes pour ne pas être oubliés dans la tourmente. Si de grands bouleversements climatologiques sont à entrevoir pour un futur encore incertain, assurément aucun bouleversement politique n’est à attendre dans une France de plus en plus menée par le bout du nez vers le totalitarisme par des apprentis sorciers de l’idéocratie galopante qui coûte à la France un pognon de dingue.
    Le discernement est donc selon moi la dernière victime des 35H, avec pour conséquence le développement des tendances politiciennes à nous faire prendre des vessies pour des lanternes et la préférence donnée à l’irrationnel par rapport à l’analyse et au bon sens. Si donc l’espérance renaît d’une infime minorité alors patientons encore car ils sont hélas encore trop nombreux ceux qui comme l’écrivait un sondeur à la mode n’en ont plus rien « à foutre » !
    Ainsi, sous ce mauvais temps politique, les pendules de la démocratie française ne seront donc jamais remises à l’heure avant que le ciel ne nous tombe sur la tête.

  2. Ah ! ça ira, ça ira ça ira …

    Mais c’est une révolte ? Non sire, c’est une révolution !
    Que s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent donc de la brioche !
    « En aucun cas je ne changerai de politique. Je suis bien sûr sensible à la problématique du pouvoir d’achat. Mais moi, je ne me suis pas engagé là-dessus. Je me suis engagé sur le travail, sur le mérite. Mon rôle est donc de rappeler ce cap» (Propos tenus par le Président Macron)
    « Ce qui serait dramatique, ce serait de donner l’impression que, parce qu’il y a des difficultés, on change de ligne ou de braquet. Ce serait intenable. » (Propos tenus par le 1er Ministre E.Philippe).
    Mais entendez-vous (jusque) dans les campagnes mugir les gilets jaunes ?
    Rf 14.11.2018

  3. Oui, chers amis, le mauvais temps nous perturbe et face aux problèmes rencontrés par la France : chômage toujours présent, pouvoir d’achat stagnant, déficit commercial record, dette calamiteuse, péril sécuritaire, éducation nationale en berne, abstention alarmante à toutes les consultations électorales, etc., etc…. le temps des éoliennes politiques de nouvelle génération est désormais arrivé pour, toutes affaires cessantes, brasser l’air de nos Lois et décrets et pratiquer le tango de l’Energie taxée mais compensée !
    Hors tout cela était cependant annoncé et prévisible quand on a vu l’application de la quasi-totalité des 12 prétendants aux élections présidentielles de 2007 à obtempérer aux injonctions écologiques (opportunistes certes) d’un Nicolas Hulot lequel , six ans plus ,tard « désertera » et fuira ses responsabilités, On ne peut donc guère se faire d’illusion sur les chances de réanimation de la maison France d’ici les prochaines années.L’infusion des minorités agissantes était lancée et le « chérubin du palais et sa cohorte de sbires prétentieux,sourds et aveugles ,en tenue de camouflage politicard se sont donc mis en marche de travers au point que certains ont cru devoir inventer les gilets jaunes pour ne pas être oubliés dans la tourmente. Si de grands bouleversements climatologiques sont à entrevoir pour un futur encore incertain, assurément aucun bouleversement politique n’est à attendre dans une France de plus en plus menée par le bout du nez vers le totalitarisme par des apprentis sorciers de l’idéocratie galopante qui coûte à la France un pognon de dingue.
    Le discernement est donc selon moi la dernière victime des 35H, avec pour conséquence le développement des tendances politiciennes à nous faire prendre des vessies pour des lanternes et la préférence donnée à l’irrationnel par rapport à l’analyse et au bon sens. Si donc l’espérance renaît d’une infime minorité alors patientons encore car ils sont hélas encore trop nombreux ceux qui comme l’écrivait un sondeur à la mode n’en ont plus rien « à foutre » !
    Ainsi, sous ce mauvais temps politique, les pendules de la démocratie française ne seront donc jamais remises à l’heure avant que le ciel ne nous tombe sur la tête.

  4. michel fremondiere // 14 novembre 2018 à 13 h 18 min //

    bizarrement rien pour les Avions,, DE TOURISMES et COMMERCIALES ,rien pour les bateaux ,commerces et tourismes ,l’adition se fera bientôt dans les URNES

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