Arrêt maladie : les salariés vont-ils payer l’addition à la place de la « sécu » ?
La sécurité sociale, cible du pouvoir !
Les dernières propositions du gouvernement laissent planer un risque de voir disparaître la sécurité sociale comme le stipule l’article de capital.fr que je vous invite à lire ci-après.
Rappelons que la généralisation de la « sécu » découle des mesures mises en œuvre à la libération.
Conformément à ce qui était établi dans le programme du CNR, l’exposé des motifs de l’ordonnance du 4 octobre 45 signée et promulguée par le Général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, formule :
« La Sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l’incertitude du lendemain, de cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment d’infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes entre les possédants sûrs d’eux-mêmes et de leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout moment, la menace de la misère.«
Quelle belle définition de la « solidarité » !
Nous espérons un démenti formel du gouvernement.
Alain Kerhervé
Par SAMUEL CHALOM
Pour les arrêts maladie de moins de huit jours, le gouvernement souhaite laisser les entreprises gérer l’indemnisation des salariés, après les trois jours de carence. Mais les salariés pourraient, en fait, payer les pots cassés.
Je ne doute pas que certains employeurs décideront de rogner les augmentations des salariés pour faire face à ces nouvelles dépenses.
D’abord, parce que pour financer ces nouvelles dépenses, les entreprises devront bien trouver de l’argent. “Je ne doute pas que certains employeurs décideront de rogner les augmentations des salariés pour faire face à ces nouvelles dépenses”, juge Jean-François Foucard, secrétaire national à la CFE-CGC, notamment chargé des questions d’emploi. Et pour lui, cela risque même de créer des tensions au sein d’une même entreprise entre les personnes souvent malades, et les autres : “si l’entreprise vous dit, on ne vous augmente pas, il y a trop d’arrêts maladie, forcément, vous allez vouloir fliquer les salariés qui tombent le plus souvent malade”.
Ensuite, cette nouvelle disposition pourrait créer des inégalités de traitement. Jusqu’à présent, après les trois jours de carence, la Sécurité sociale vous indemnise à hauteur de 50% de votre salaire. Dans les plans du gouvernement, aucun plancher ou plafond n’est prévu, Les Échos indiquent simplement que l’indemnisation ne sera pas forcément à hauteur de 100% du salaire. “Ce qui est certain, c’est que les entreprises qui gagnent le plus d’argent proposeront une indemnisation confortable pour leurs salariés, tandis que dans celles qui ont le plus de problèmes, l’indemnisation sera faible. Elle est là l’inégalité de traitement”, estime Philippe Pihet de Force Ouvrière (FO).
“C’est le pire des moyens pour agir sur les arrêts maladie de courte durée”
D’après le syndicaliste FO, face à cet “effort” demandé aux entreprises, les organisations patronales auraient obtenu une contrepartie du gouvernement. “À l’occasion d’une contre-visite médicale patronale, ces visites où l’employeur diligente un médecin chez le salarié pour vérifier qu’il est réellement malade, l’entreprise pourrait suspendre totalement l’indemnisation du salarié s’il est prouvé que l’arrêt maladie n’est pas justifié”, explique Philippe Pihet. Jusqu’à présent, ces contre-visites permettaient seulement de suspendre l’indemnisation complémentaire que versent parfois les entreprises, pas celle de l’assurance maladie : les choses seront différentes si l’employeur est le seul maître à bord.
Surtout, pour François Hommeril, président de la CFE-CGC, le gouvernement “joue à l’autruche” en ne s’attaquant pas au vrai problème. “C’est le pire des moyens pour agir sur les arrêts maladie de courte durée. Si le gouvernement veut vraiment changer les choses, c’est la souffrance au travail qu’il faut essayer de réduire. C’est elle la cause de ces arrêts. Et puis, ceux qui pensent vraiment qu’avec cette idée de contre-visites, on va diminuer les arrêts, se trompent de cible. Nous sommes plutôt inférieurs à la moyenne européenne s’agissant des fraudes”, s’énerve-t-il. L’idée, pour le gouvernement, est de toute façon, d’abord, de faire des économies : faire payer les entreprises pour les arrêts maladie lui permettrait d’économiser 900 millions d’euros.
Rien ne vous permet d’affirmer que je ne veux « admettre que depuis Lisbonne, que l’on vote à droite ou que l’on vote à gauche, c’est la politique décidée par Bruxelles, Francfort et Washington qui est imposée à la France et aux autres états membres… ». Tous mes écrits affirment mon opposition au traité de Lisbonne ». Et pour tout dire, je ne me réclame du gaulliste… JE SUIS GAULLISTE.
@J. Payen
« : pourquoi encore tant d’aveuglement chez beaucoup qui se réclament du gaullisme ? »
Tout simplement parce qu’ici – et à commencer par Monsieur Kerhervé lui-même, personne ne veut admettre que depuis Lisbonne, que l’on vote à droite ou que l’on vote à gauche, c’est la politique décidée par Bruxelles, Francfort et Washington qui est imposée à la France et aux autres états membres…
Nous ne sommes plus en démocratie depuis plus de 10 ans et ici, personne ne veut le voir… les gaullistes sembles désormais adorer tout ce que de gaulle détestait !
https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/de-3-a-7-jours-de-carence-une-206624
J’ai écrit ici même, qu’après la démolition de la SNCF, le prochain chantier de la bourgeoisie d’argent et d’affaires, dont Macron est le fondé de pouvoir, s’attaquerait à la Sécurité sociale. En parfait accord avec les directives européennes dictées par les Traités… ratifiés par le RPR et l’UMP !
Rien d’étonnant donc !
La seule question à se poser : pourquoi encore tant d’aveuglement chez beaucoup qui se réclament du gaullisme ? Comment peuvent-ils accepter qu’on détruise
sous leurs yeux l’édifice patiemment construit de la République sociale, si chère au Général, et inscrite… dans sa Constitution ?