La réponse du général de Gaulle au pape Paul VI
La Croix
31 mai 1967, discours du général de Gaulle, président de la République française au pape Paul VI
Très Saint-Père,
L’accueil de Votre Sainteté et les paroles qu’Elle vient de prononcer me touchent profondément. Mes premiers mots seront pour lui en dire ma filiale gratitude.
L’harmonie de pensée entre le Saint-Siège et la France
De ces paroles, je retiens en premier lieu celles, si émouvantes, par lesquelles Votre Sainteté a manifesté sa dilection pour mon pays. Comment la France pourrait-elle méconnaître une histoire qui a fait d’elle la fille aînée de l’Église !
Or les liens privilégiés tissés entre le Siège apostolique et la France, l’harmonie qui en procède bien souvent, quant aux sentiments, aux pensées, aux actions, combien de signes vivants les attestent aujourd’hui : c’est avec un intérêt passionné que le peuple français a suivi l’immense confrontation, l’examen de conscience sans précédent, que vient d’être pour toute la catholicité le XXIeConcile œcuménique inauguré par Jean XXIII et conduit à son terme par Votre Sainteté. Depuis lors, ce même peuple fixe son attention sur l’inlassable effort consacré par Votre Sainteté à traduire en actes les maximes de Vatican II à unir dans un juste équilibre nova et vetera, à promouvoir dans la pratique, c’est-à-dire dans la mesure et la raison, cette mise à jour spirituelle, cet approfondissement doctrinal, ce perfectionnement pastoral, exigés par notre époque. En même temps, la pensée ardente des Français se porte vers la recherche œcuménique illustrée notamment par les voyages de Votre Sainteté, et qui vise à préparer le jour où seront effacées toutes divisions entre les fidèles du Christ. Le même respect et la même sympathie accompagnent le souci de rencontre et de dialogue avec ceux qui ne sont pas chrétiens et avec ceux qui ne croient pas, tel que Votre Sainteté a voulu le manifester.
La paix et le développement
Quant aux problèmes posés aux hommes, dans l’ordre temporel, en ce moment de l’histoire du monde, la sollicitude que leur témoigne Votre Sainteté ne laisse pas, non plus, d’occuper les esprits et les cœurs. Ainsi en est-il avant tout de la paix qui, sans doute, n’a jamais été plus aveuglément menacée. Pour tous vos messages, pour tous vos appels, depuis celui de New York en présence de l’Assemblée des Nations unies, jusqu’à celui que vous lanciez, il y a peu de jours, lors de votre pèlerinage à Fatima, grâces, Très Saint-Père, vous soient rendues : cette paix, dont Votre Sainteté est le premier défenseur, requiert, pour être valable, que soient bannies les disparités qui, sur la terre, séparent les peuples démunis et les peuples pourvus. Or, c’est là, tout justement, après l’appel de Bombay, la haute et magistrale leçon que Votre Sainteté a fait entendre dans sa récente encyclique, proclamant que le développement est le nouveau nom de la paix.
Concorde entre les peuples, accession de chacun d’eux à un degré toujours plus élevé de prospérité et de culture et dans des conditions telles que tous ses citoyens y participent équitablement, ai-je besoin de redire à Votre Sainteté à quel point ce noble programme rencontre l’adhésion des Français et des Françaises ? D’autant mieux que ces mêmes mots d’ordre sont ceux que mon pays, de tout son effort, en Afrique, en Europe et dans le reste du monde, s’applique à inscrire dans les faits. Au demeurant, la réunion tenue hier par les chefs d’État et de gouvernement des six nations qui ont fondé entre elles la Communauté économique européenne ne s’est pas fixée d’autre objectif, puisqu’il s’agit d’une grande entreprise visant à surmonter les rivalités et les particularismes qui ont si longtemps divisé et, maintes fois, déchiré notre vieille Europe. Pour participer à cette rénovation et pour poursuivre les autres tâches pacifiques que s’est assignée la France, c’est pour moi un précieux encouragement de savoir que cette action s’accorde avec les leçons adressées au monde par Votre Sainteté.
Daigne donc Votre Sainteté agréer, avec mes vœux les plus fervents pour sa personne, ceux que forme la France pour l’accomplissement des desseins de son pontificat (1).
(*) Texte français dans l’Osservatore Romano du 1er juin 1967. Les sous-titres sont de notre rédaction ; DC 1967, n. 1496 col. 1060-1062.
(1) Après cette allocution, Paul VI a offert au général de Gaulle un atlas de BIaeu (Geographiae Blavianae), édité à Amsterdam en 1662. De son côté, le général de Gaulle a offert au pape une tapisserie de Jean Picart Le Doux, de l’école de Lurçat, représentant un hommage à Antonio Vivaldi et à Jean-Sébastien Bach.
qu’est ce que « l’en même temps » ? Bien sûr il y a Eluard , celui qui croyait au ciel , celui qui n’ y croyait pas , ou pas encore peut être / et puis le Ciel est ce que nous faisons de nos actes . On ne peut être et ne pas être en même temps , Espérance et culte de l’ argent ou des dogmes même non dogmes en louvoiements pragmatiques de pouvoir en même temps
Ce n’ est pas La vérité , ce n’ est pas Le Ciel , ce n’ est pas non plus polémique ou fiel ou irrespect ou forfanterie . En rappel aussi , et ce n’ est pas non plus narcissisme séducteur comme peut titrer l’osservatore romano ou blasphème ou esprit du diviseur comme diviseur est un terme usité en orthodoxie , en rappel . Il est rappelé par Jean-Paul II dans l’Encyclique Ecclesia in Europa « l’ affirmation de la dignité transcendante de la personne , de la valeur de la raison , de la liberté , de la démocratie , de l’ état de droit , et de la distinction entre politique et religion » . Ce n’ est pas La vérité ni quelque petit livre à brandir , c’ est une juste et sage ouverture en appel et sage affirmation , combien libre , de la liberté , et du droit des nations , nations à l’ antipode des nationalismes . De même y est rappelé le principe de subsidiarité . A méditer depuis l’ échelle raisonnable à l’ échelle humaine des nations . C’ est toujours la question du choix des empires ou des nations . Faut il s’ en armer comme de quelque petit livre rouge et utiliser , et pire l’ utiliser en religion , certainement pas . Paix en religions et entre religions . Distinction entre politique et religion . Et puisqu’il reste la liberté de distinguer politique et religion , il est liberté d’ exprimer plus que des réticences vis à vis d’ une construction européenne invoquée à bas bruit et de façon couverte ou rampante dans l’ habitude du culte des dits pères de l’ Europe , mélange de séparation de politique et religion et de dogme aussi de l’ adéquation entre un territoire et des racines , en religion . Ce n’ est pas La vérité , comme ce n’ est pas blasphème , ni nourrir les tensions ou les conflits ou rajouter vinaigre en les diatribes sur l’ uniatisme . Libres , distinction entre politique et religion , Libres , Libres d’ Espérance et de journées en actes d’ Assise aussi
Faut il canoniser pour effacer ? Mémoire d Espérance France d Assise parmi d autres instruments de journées et d actes aussi de multiples chemins en partage des tâches d en bas plus qu’un mot plus qu un ballon plus qu une parole Espérer travailler en bas d en bas de multiples chemins en partage Des ponts pas des murs comme hors les murs parmi d autres aussi