Sécurité : Nicolas Dupont-Aignan veut des mesures chocs
Café et croissants dans tous les commissariats et les gendarmeries en guise de solidarité ! Le petit cadeau est offert par Debout la France (DLF) mercredi, le jour où les syndicats policiers manifestent contre la « haine anti-flic » dans une cinquantaine de villes. Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle, saisit l’occasion de la colère pour dévoiler, en exclusivité pour Le Figaro, quatre propositions chocs. « En tant qu’élu, je le vis au quotidien. La violence contre les policiers et les gendarmes est totalement banalisée. Pas un seul pays ne supporterait une telle situation. Il faut une réponse judiciaire », a-t-il confié mardi, à la veille des manifestations auxquelles il a prévu de se joindre à Paris, place de la République.
Pour faire « respecter » les forces de l’ordre, le président de DLF préconise « l’instauration de peines planchers pour toutes agressions ». Selon lui, tout agresseur de fonctionnaires exerçant dans le domaine de la sécurité, que ceux-ci soient policiers, gendarmes ou pompiers, doit savoir qu’il s’exposerait systématiquement à de la prison ferme ou à une mention au casier judiciaire en cas d’outrages.
140 millions pour l’équipement des forces de l’ordre
Nicolas Dupont-Aignan propose également de modifier le Code pénal pour assurer la « présomption de légitime défense » aux policiers dans certains « cas précis et clairs », comprenant notamment les actions terroristes, les prises d’otages et les vols à main armée. Dans le prolongement de ce durcissement de la loi, il réclame de réelles sanctions pour les récidivistes en avançant l’idée de « limiter le recours au sursis sans incarcération à deux jugements » avec incarcération automatique dès la troisième condamnation, « même si la nature des faits est différente ».
Enfin, la quatrième priorité porte sur les équipements des forces de l’ordre. Le député-maire de Yerres (Essonne) souhaite puiser 140 millions d’euros dans la réserve parlementaire « des députés et des sénateurs » pour améliorer le parc automobile, les armes, les protections et les moyens de communication des forces.
Abrogation des lois Dati et Taubira
Aussi, dans son projet global de candidat à la présidentielle de 2017, qu’il présentera prochainement, Nicolas Dupont-Aignan avancera une série d’autres mesures. Il proposera notamment l’abrogation des lois Dati (récidive, exécution des peines) et Taubira (individualisation des peines), la suppression des remises de peine automatiques et la mise en place de peines planchers contre la récidive, le recrutement de 10000 personnels administratifs pour permettre aux policiers et gendarmes de se consacrer aux missions opérationnelles, 40 000 nouvelles places de prison, le développement du travail en milieu carcéral et la régularisation des heures supplémentaires effectuées.
Nicolas Dupont-Aignan : « Toute agression de policier doit donner lieu à de la prison ferme »
LE FIGARO. – Pourquoi avez-vous souhaité participer aux manifestations de policiers ?
Nicolas DUPONT-AIGNAN. – Les menaces visant les policiers n’ont jamais atteint un tel niveau en France. Leur colère est liée à un sentiment d’insécurité réel et croissant. Maire de Yerres, je le vis au quotidien en Essonne. Fréquemment des voitures foncent sur les policiers. J’ai été obligé de faire déménager l’une de mes policières municipales tellement elle était menacée. Ils n’ont plus les moyens d’agir parce qu’ils ont peur. La réponse pénale est un scandale absolu. Pas un pays au monde n’accepte une telle situation.
Que proposez-vous ?
Une mesure fondamentale : toute agression de policier doit donner lieu à de la prison ferme. Un agresseur de policier écope aujourd’hui d’une peine de six mois de prison mais peut bénéficier d’une peine alternative. Le laxisme judiciaire, la substitution des peines alternatives aux peines de prison ferme instaurée par les lois Dati et Taubira, ont désarmé la justice face aux agressions de policiers. D’ailleurs, ces lois ont existé parce que nous n’avons pas assez de places de prison. Les 10.000 places proposées par Alain Juppé permettraient tout juste d’éviter la surpopulation carcérale mais cela ne résoudra en rien le problème d’engorgement et des peines non appliquées. Avec 40.000 nouvelles places, comme je le propose, nous approchons le minimum vital de 100 000 places. Notez que la Grande-Bretagne est à 85.000 places.
Comment financez-vous vos propositions ?
Il faudra trouver l’argent, sachant que la France dépense nettement moins pour son État régalien que l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Ces sommes sont réduites par rapport à l’ampleur des défis. Nous sommes en train de chiffrer mais déjà avec un milliard on peut faire beaucoup de choses. En réalité, le financement n’est pas un problème.
Un article qui relativise les réactions des uns et des autres…
http://www.humanite.fr/tout-est-mis-en-place-pour-que-ca-degenere-606373
Mettre en péril les syndicats de salariés? Pourquoi? Ils se mettent en péril eux-mêmes sans que personne n’ait besoin d’intervenir! Les syndicats français sont les plus archaïques d’Europe. Ils ne représentent qu’un très faible nombre de salariés.
Pensez-vous vraiment que les violences contre les policiers sont l’œuvre de quelques anarchistes ou bien, une volonté politique de mettre en péril les syndicats de salariés, par des actions violentes bien organisées? Il serait intéressant de savoir qui se cache derrière l’appellation « syndicats lycéens ou étudiants »!!!
Traité de Lisbonne => directive européenne => loi travail => manifestations => violences…
What else ?
En tout et pour tout, il faut modérer ses propos! La violence contre les Forces de l’Ordre sont le fait d’une infime minorité d’anarchistes. Vouloir, une fois encore, répondre à ce problème en changeant la loi me semble inopportun. Appliquons les lois existantes et le Code de Procédure Pénale de façon intelligente. Rétablissons l’autorité de l’Etat en ayant des directives pénales claires (ce qui n’est pas au goût de tout le monde), donnons à la Justice les moyens de travailler ( moyens matériels), cessons de déresponsabiliser les parents et de considérer que l’éducation d’un enfant doit être le fait des enseignants qui ne sont pas là pour éduquer mais pour enseigner. Supprimons ces soit disant « syndicats lycéens » qui n’ont aucune raison d’être tant il est vrai qu’à 15 ans, vu le niveau scolaire, les enfants ont autre chose à faire que de faire grève et de battre le pavé.
Aïe, aïe, aîe,remonter des conséquences aux causes pour imaginer les mesures correctives d’amélioration du climat social est décidément hors de portée de nos politicards sur tout l’échiquier politique.
Confusion entre buts poursuivis et moyens fait fureur.Ce n’est hélas pas dans l’urgence quel’on trouve des solutions durables mais c’est dans l’urgence que l’on fait monter la fureur chez certains,que l’on divise un peu plus la société,que l’on fait monter en puissance le sentiment que plus personne n’est en sécurité,et que celles et ceux qui se plaignent feraient bien d’aller voir ailleurs où paraît-il c’est pire.²
D’abord la souveraineté nationale! Ensuite la re-création des milliers de poste de policiers, gendarmes et militaires et agents de renseignements supprimés par tous les gouvernements depuis 25 ans. Pour le reste je doute que remplir les prisons soit vraiment une solution aux problèmes de société, c’en est une celle de la facilité. Je pense que la restauration de l’autorité naturelle des parents, enseignants et tous détenteurs d’autorité légitime pourrait dissuader une part de la délinquance qui pourrit la vie quotidienne de nos compatriotes.