Le projet de budget 2015 en quelques chiffres

Le gouvernement vient de faire connaître le cadre du budget 2015.

· Croissance prévue : 1% (0,4% en 2014)
Il est évident que si la réalité est moindre que cette prévision (ce qui est toujours le cas depuis plusieurs années), les rentrées fiscales seront inférieures aux prévisions. Il y aura alors un déséquilibre du budget qu’il conviendra de rectifier.

· Inflation : 0.9% (0.5 en 2014)
Remarque identique, mais plus complexe : le gouvernement table, à partir de cette prévision, sur une rentrée fiscale (TVA) plus forte. Mais tient-il compte de la baisse du pouvoir d’achat, notamment des niveaux de rémunération les plus faibles, et, conséquence inévitable, d’une consommation encore plus limitée ?

· Déficit budgétaire : 4,3% en 2015 (4,4 en 2014),
soit une stabilité et non une réduction. La dette continue d’augmenter chaque année et représente dans le projet de budget pour l’année prochaine 95.1% du PIB. Ce déficit pourrait atteindre 100% en 2016. La dette s’élève à 2023,7 milliards d’€ (valeur à la fin du 2nd trimestre 2014), soit 30.000€ par Français (+1300€ en 1 an).

· Economies : le gouvernement table sur 21 milliards en 2015 dont
3,7 pour les collectivités locales,
9,6 pour la sécurité sociale et
7,7 pour l’Etat et ses agents.

· Taux des prélèvements obligatoires : il sera de 44,6% (moins 0.1 par rapport à 2014).
Cette diminution particulièrement faible comprend les baisses d’impôts déjà annoncées pour 3,3 milliards touchant 9 millions de contribuables. A vérifier en août prochain.

· Diverses augmentations :
Prix du timbre-poste (de 0,66 à 0,76 €, soit +15%) ; le gazole de 2 centimes par litre (sur la PCIPE), soit 2,4 centimes TVA comprise ; le gaz (+4% applicable à compter du 1er octobre de cette année) – Hausse de 3€ de la redevance télé en 2015.

C’est un budget d’austérité. Le gouvernement Hollande-Valls devrait l’assumer. Il est évident que la France ne peut rester dans la situation que nous connaissons sans réagir.

Le réel problème est celui de la perception par tous de la politique gouvernementale. Les Français acceptent les efforts qui sont nécessaires, mais à la seule condition : savoir où l’on va. Ce qui n’est manifestement pas le cas.

Alain Kerhervé

2 commentaires sur Le projet de budget 2015 en quelques chiffres

  1. Les Français sont prêts à accepter des restrictions mais à une condition:
    que l’ensemble des français, pour être précis: fonction publique, salariés du public, et surtout l’ensemble de nos dirigeants fassent un effort significatif proportionnel à l’ensemble de leurs revenus et avantages. Sinon, un rétablissement sera difficile à appliquer à une seule partie qui se sentira flouée, avec juste raison.

  2. Comment obtenir un meilleur rendement de la masse monétaire qui sert au bien-être du peuple de France pour qu’in fine on cesse de jouer à la course à l’échalote entre recettes qui ne sont jamais celles pronostiquées et dépenses qui sont toujours plus élevées que prévues, tel devrait-être le souci majeur de nos responsables politiques à tous les niveaux !
    Mais pour y parvenir il nous faudrait prioritairement ne pas confondre but et moyen. Les économies budgétaires ne sont qu’un des moyens pouvant être mis en œuvre pour rétablir l’équilibre des comptes, mais en aucun cas le but qui devrait-être recherché pour faire mieux à euro constant…ce qui est le seul facteur d’appréciation de la compétitivité de l’Administration française. Si donc on désire vraiment que chaque euro mis au service de la maison France soit un euro qui permette de rendre le meilleur service possible dans tous les domaines de bien -être des français et des françaises en nous évitant le calvaire permanent du recours à l’emprunt pour boucler nos fins de mois calamiteues ,donc à la dégradation de notre richesse vive, certes il faudrait savoir où l’on va, mais bien plus encore pour quoi faire de plus compétitif ,bref entrer dans un processus de révolution culturelle de nos élites mais aussi du bon peuple de France entretenu dans la douce illusion que payer ses dettes par un nouvel emprunt permet de renouer avec une certaine croissance. Cessons donc de jouer à « la grande cavalerie financière », même si comme l’actuel président proclame que ce n’est pas facile, et mettons au service de la compétitivité financière de la France « le génie français » vanté par un ex. D’autres pays où les avions, les trains ,les colis postaux arrivent encore à l’heure et où les élèves à l’école obtiennent au classement mondial de meilleures notes que les nôtres, ont entrepris depuis le début de ce nouveau millénaire la chasse au gaspillage des fonds publics, la lutte contre les dissimulations et fraudes des particuliers et des entreprises, la rénovation organisationnelle des services publics et ,malgré les crises successives affichent des performances budgétaires bien meilleures que celles constatées pour la France….alors quand allons-nous remettre nos cerveaux à l’endroit de bonnes pratiques de gestion budgétaire et cesser de penser qu’un bon budget c’est un résultat financier assuré ?
    Soigner le malade ,impose un médecin qui ne passe pas un temps fou à établir un diagnostic en faisant établir des examens nombreux et souvent inutiles, une prescription efficace pour la pathologie concernée, l’accès à des unités de soins compétentes, des soins et des médicaments de qualité bien dosés, une prise de soins et de médicaments respectée par le patient et non contournée, un suivi traçable des soins ainsi prodigués jusqu’à l’enregistrement du résultat final c’est à dire la guérison du malade. Envisager la guérison du malade France d’une autre manière tiendrait à l’époque actuelle du miracle . La France réagira-telle aux spéculations budgétaires gouvernementales actuelles, rien n’est moins certain car ,hélas, chacun persiste à penser que c’est l’autre qui est la cause de nos dérapages financiers ,que c’est l’autre qui « gruge » ou profite honteusement de rentes,que c’est à l’autre de se réformer……la médiocratie a ainsi remplacé la démocratie .

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