Un record d’impopularité pour un président de la République
François Hollande enregistre une cote de confiance de seulement 30% après dix mois aux affaires. Même Nicolas Sarkozy n’avait pas fait pire.
Une impopularité record. Au mois de mars, la cote de confiance de François Hollande a enfoncé tous les niveaux. Il n’y a plus que 30 % des Français qui lui font encore confiance, soit le résultat, dans le baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, le plus faible pour un président depuis 1981, dix mois après son élection.
Une tendance confirmée par tous les instituts de sondages où après un répit de courte de durée en raison de l’intervention au Mali, les courbes sont toutes reparties à la baisse. Jamais, avant Hollande, un président n’avait connu un tel niveau dans le baromètre TNS Sofres. Après dix mois de présidence, Nicolas Sarkozy conservait encore 37 % de Français qui lui faisaient confiance quand Jacques Chirac en obtenait 40 % en 1995 et François Mitterrand 58 % en 1981.
De fait, le décrochage du chef de l’État aura été très rapide. Dès le 3e mois, la tendance était inscrite avec en septembre une première cote d’alerte à 41 %, soit -14 points depuis son élection. Plusieurs phénomènes expliquent une telle rapidité dans la dégradation de son image. C’est tout d’abord la base électorale du candidat Hollande qui a commencé à s’effriter. Hollande n’a pas bénéficié d’un réel état de grâce. Les électeurs de droite ne lui ont jamais accordé leur confiance, ce qui explique son démarrage très moyen à 55 % en juin 2012 quand Mitterrand en 1981 partait de 74 % ou Sarkozy de 64 %.
Équations économique et personnelle
En mars, c’est chez les salariés du public que Hollande chute le plus lourdement (-18 points). Il perd 8 points chez les sympathisants PS, 15 chez les écologistes et 16 au Front de gauche. «On est rentré très tôt dans une polarisation de l’opinion, explique Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop. Très tôt, le PCF s’est opposé au gouvernement. Le pacte de compétitivité, la réforme bancaire et le budget ont accéléré les clivages entre Hollande et la partie la plus à gauche de sa majorité. Pour cette gauche, le compte n’y est pas.»
La chute de popularité de François Hollande s’explique aussi à l’aune de deux grands registres: une situation économique désastreuse et une équation plus personnelle. La France est confrontée à la crise la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale avec un niveau de chômage proche de son record absolu. Or, les Français jugent la valeur et la compétence des politiques à leur capacité à faire baisser le chômage. Quand le chômage explose, difficile d’avoir une popularité en hausse.
Dernière explication: l’équation personnelle. Hollande a vite donné l’image d’un président indécis qui diffère les décisions difficiles. Ce trait de caractère a un temps été remis en cause grâce à l’intervention au Mali. Mais les promesses économiques martelées pendant des mois sur le déficit contenu à 3 % et un chômage inversé dès 2013 se sont effondrées devant le mur de la réalité. Du coup, les Français font payer au chef de l’État ce retour à la réalité. «Hollande a installé le doute dans l’opinion, affirme Fourquet. Les Français savent désormais que le déficit dépassera les 3 % et que la courbe du chômage ne s’inversera sans doute pas. Bien plus, les perspectives de sortie de crise sont quasi inexistantes.» Une spirale économique infernale s’enclenche, ce qui n’arrêtera sans doute pas de sitôt la chute d’une popularité en berne.
Impopularité rime avec minorité !!!!
Nous je ne cesse (et je ne suis pas le seul) depuis des années de dire que cela va mal du côté du civisme électoral et qu’in fine nous envoyons siéger sur les bancs de nos Assemblées des minoritaires. Alors qu’un référendum était organisé ce week-end en Alsace (hors des périodes de vacances scolaires ou de sports d’hiver) ,l’abstention a été forte dans les deux départements: seuls 37,18% des électeurs se sont déplacés dans le Haut-Rhin, et 35,11% dans le Bas-Rhin.
Les minorités agissantes ont donc une fois de plus fait pencher la balance. C’est cette impopularité des scrutins électoraux et du respect des règles fondamentales de la Démocratie ,qui veulent que les minorités se rangent derrière une majorité une fois le vote de chacun exprimé ,qui gangrènent la vie politique française.
La France est schizophrène : on demande à la collectivité d’élaborer des Lois pour élargir les droits et les avantages de chacun chacune mais en réponse le citoyen se détourne des urnes et de l’impôt dés qu’il faut donner les moyens à une collectivité pour bâtir un progrès pour Toutes et tous.
On ne peut pas continuer comme cela et ce ne sont pas les bla,bla,bla alambiqués du chef de l’état et de son gouvernement qui produiront le choc nécessaire à un redressement compétitif de la politique en France.
Bientôt, si l’on n’y prend garde, les élus vont s’élire entre eux et s’auto contrôler totalement sans qu’aucune voix de l’extérieur de ce cercle mondain puisse intervenir. Le peuple s’exprime mais n’intervient pas en boudant les urnes si souvent massivement. Mais c’est au nom du peuple que doivent travailler les élus !!!! De quel peuple avec une armée de réfractaires au devoir électoral ?
Quand vous avez une élection législative partielle qui propulse sur les bancs de l’Assemblée un député « fort » de moins de 18% des inscrits de sa circonscription de l’Oise….qui représentera-t-il ce Député mal élu, sinon l’IMPOPULARITE !!!!
Monsieur Hollande n’a pas été élu par une majorité absolue de français et de françaises avec prés de 55% d’abstention au second tour,pire il a fait siéger à son gouvernement des minorités agissantes (EELV en particulier) et des défenseurs catégoriels porteurs d’idéologies contestables. Alors que pouvions nous attendre de cette situation calamiteuse sinon l’IMPOPULARITE.