Chevènement : 10 propositions pour sortir de la crise

« La France doit rester très ferme sur la conservation de sa souveraineté budgétaire et fiscale »
 
 
0dd9c78e-e14e-11dc-aae7-ce6407cc366aJean-Pierre Chevènement était l’invité de Guillaume Durand et Gilles Leclerc pour l’émission « En route vers la Présidentielle » sur Radio Classique et Public Sénat, mercredi 30 novembre 2011.
 

Verbatim express

  • L’accord PS-EELV est très préoccupant. Sur le nucléaire, j’ai eu un coup de sang car je ne tolère pas qu’on dise n’importe quoi. Fermer 24 réacteurs aujourd’hui cela veut dire se priver du tiers de notre potentiel de production électrique, renchérir de 30 à 40% la facture d’électricité, alourdir le déficit commercial de 12 milliards et faire partir en fumée un investissement colossal.
  • Je suis persuadé que François Hollande a été surpris par le contenu de cet accord qui a été préparé, de toute évidence, avant lui par le Parti Socialiste.
  • François Hollande a pris de la distance par rapport à cet accord. Je lui conseillerais de se comporter comme Louis XI et considérer cet accord comme nul et non avenu.
  • On pourrait sauver la monnaie unique en adossant le FESF à la Banque centrale européenne. C’est d’ailleurs ce que je suggère.
  • Si les Allemands n’étaient pas attachés au dogme de l’indépendance de la BCE et à la seule mission de lutte contre l’inflation, nous n’en serions pas là.
  • Fermer la porte aux négociations serait une erreur pour l’Allemagne qui à intérêt au maintien de la zone euro et y réalise 40% de ses exportations. Ce serait se tirer une balle dans le pied.
  • J’ai entendu que, pour contourner l’interdiction faite à la BCE de procéder à des avances, on allait autoriser les banques centrales des Etats-Nations à faire une avance au FMI qui « ristournerait » cela au FESF. On pourrait contourner le dogme maastrichéen en utilisant non pas la BCE mais les banques nationales. Si l’Allemagne s’en satisfait, pourquoi pas ?
  • Nicolas Sarkozy a été pris à contre-pied par la crise. Il avait fait un pari libéral.
  • La France doit rester très ferme sur la conservation de sa souveraineté budgétaire et fiscale. C’est la condition de tout le reste. J’ose espérer que M. Sarkozy ne va pas la brader, après la souveraineté monétaire avec Maastricht.
  • François Hollande a dit qu’il était prêt à ouvrir son gouvernement à tous ceux qui le soutiendraient au second tour. La situation est si difficile qu’il faudra un immense effort qui ait du sens. Je ne suis pas sectaire : il faut unir les Français.
  • La proposition de l’UMP est ridicule. On ne va pas faire un nouveau Code Pénal pour les mineurs en abaissant d’un an la limite d’âge. Il suffit d’un amendement.

 

2 commentaires sur Chevènement : 10 propositions pour sortir de la crise

  1. Bellenger Pierre // 5 décembre 2011 à 18 h 23 min //

    Je donnerai une onzième proposition à Jean-Pierre, qui d’ailleurs les résumerait toutes ; SORTIR DU TRAITE DE MAASTRICHT. Je suis sur que Jean-Pierre ne connait pas l’article 56 de ce traité. C’est la Commission Européenne qui me l’a appris. On ne donne pas impunément les pleins pouvoir à la Finance privée. Je suis étonné que Jean-Pierre ne sache pas encore que nous avons perdue la Primauté du Politique depuis 18 ans. Et il croit avoir encore du pouvoir ? Il est vrai que tout est fait pour que le peuple l’ignore, cet article 56 !
    Jean-Pierre est de bonne foi, mais il ne sait pas. Dommage !

  2. La dette est tue. Comment peut-on dépenser plus que les recettes ?

    Qui a voté les budgets ? Des incompétents qui donnent des leçons aux…Smicards !!!

    A-t-on besoin des agglomérations de communes, des Conseils généraux, des régions, de représentants à Bruxelles, Strasbourg, pour gérer la France ?

    Qu’attend-on pour faire des économies ? G.

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