Ségolène Royale : elle n’a plus rien à dire
Sur France 2, en deuxième partie du journal de 20 heures de Laurent Delahousse, Ségolène Royale qui se présente aux primaires socialistes dit vouloir, si elle est choisie par les sympathisants de « la gauche », rassembler, au 2ème tour de l’élection présidentielle, les socialistes (en est-elle capable ?), l’extrême gauche (slogan éternel : « Elections, pièges à cons »), les humanistes ( !?), les écologistes d’Eva Joly (C’est quoi la France ?) et … les gaullistes de droite.
Et de faire référence au général de gaulle !
« Comme le disait le général de Gaulle, la politique, c’est se tenir droit et regarder en avant« . C’est bien Ségolène Royal qui puise ainsi dans les morceaux choisis du premier président de la cinquième République.
Vouloir représenter, simultanément, l’extrême gauche, les socialistes de tendances diverses (Aubry, Hollande, et même Strauss Kahn),et les gaullistes dits de droite est une vue de l’esprit d’une candidate qui n’a plus rien d’intéressant à dire.
Mais pour ce qui concerne les gaullistes, je m’autorise à penser qu’elle n’est pas la plus habilitée à évoquer ce qu’elle a toujours combattu (comme son mentor François Mitterrand) : le gaullisme.
Il convient néanmoins de lui rappeler que le gaullisme est un tout. Il n’existe pas, hormis pour les slogans racoleurs notamment en périodes électorales, de gaullistes de droite, ou de gauche, ou social, ou souverainiste, ou humaniste, ou…
Mais rendons grâce à Ségolène de rappeler qu’il existe encore des gaullistes. Cependant, ils ne pourront lui être d’aucun secours. Un gaulliste ne fera pas un choix entre Sarkozy et celle (ou celui) qui représentera le PS. Un gaulliste de conviction rejettera l’UMPS. Bonnet blanc et blanc bonnet!
Et puisque Ségolène aime à citer le Général, en voilà une qui est tout un programme : << Ce n’est pas la gauche, la France ! Ce n’est pas la droite, la France ! Naturellement, les Français, comme de tout temps, ressentent en eux des courants. Il y a l’éternel courant du mouvement qui va aux réformes, qui va aux changements, qui est naturellement nécessaire, et puis, il y a aussi un courant de l’ordre, de la règle, de la tradition, qui, lui aussi, est nécessaire. C’est avec tout cela qu’on fait la France. Prétendre faire la France avec une fraction, c’est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d’une fraction, c’est une erreur nationale impardonnable. >>
Alain KERHERVE
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