Vente des Mistral…
Moscou veut un transfert de technologie complet
Le samedi 24 juillet, Nicolas Sarkozy annonçait la construction de deux porte-hélicoptères Mistral en vue d’une livraison à la Russie. Aujourd’hui, rien n’est plus sûr. L’amiral en chef de la marine russe continue à exiger de Paris le transfert des technologies.
Vladimir Vissotski, amiral en chef de la marine russe, a fait savoir ce matin que, dans le cadre de l’achat de deux navires Mistral, le transfert de technologies » pas seulement en matière de construction navale mais dans d’autres domaines » était une condition sine qua non au marché passé entre la France et la Russie.
Cette question délicate n’avait pas été abordée par le Président de la République lorsque, hier, il a annoncé la vente de deux porte-hélicoptères à Moscou. Le contrat est en cours de négociation « mais la décision de le faire est certaine » a précisé le chef de l’Etat. Une question qui devra pourtant être examinée rapidement car la Russie a été claire : « Cela est sans aucun doute la principale condition pour cette transaction. Si cela ne se produit pas, alors il n’y a aucune raison d’aller de l’avant.«
L’échec de ce marché serait un nouveau revers pour la France, qui peine déjà à vendre son chasseur Rafale. Un souci de plus pour ce qui apparaissait comme un accord inédit de vente d’arme entre la Russie et un pays membre de l’OTAN.
France-Russie : les « Mistral » font des vagues – source voltairenet.org
Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé, le 23 juillet 2010, aux ouvriers des chantiers navals franco-coréens STX de Saint-Nazaire qu’ils construiront deux navires de classe Mistral pour la Russie.
Deux autres Mistral pourraient être construits en Russie sous licence française.
Les Mistral sont des bâtiments de projection et de commandement (BPC) ultra-sophistiqués, mais inadaptés aussi bien aux besoins français que russes. En effet, leur particularité est de pouvoir embarquer deux aéroglisseurs LCAC de l’US Marine Corps, dont ni la France, ni la Russie ne disposent.
Selon le président français, le principe du contrat a été décidé par son homologue russe, Dmitry Medvedev, mais les « détails » sont en cours de négociations. En d’autres termes, le contrat n’est pas encore signé.
A Moscou, cette annonce a provoqué la fureur de Vladimir Poutine. Le Premier ministre avait tenté de s’immiscer dans la transaction et avait désigné son adjoint Igor Sechin pour la « négocier ». En fait, sa mission était de faire échouer la transaction imaginée par les présidents russe et français. Il s’appuyait d’abord sur l’état-major russe dont les budgets d’acquisition ont été considérablement réduits et pour qui les Mistral sont loin d’être des priorités. Il pouvait aussi compter sur le conglomérat public qu’il préside, OSK (???????????? ???????????????? ??????????), qui n’a aucune raison d’abandonner le monopole des constructions navales militaires russes.
Selon une source moscovite proche du dossier, M. Medvedev aurait convenu avec M. Sarkozy d’importantes commissions et rétro-commissions (de l’ordre de 8 % du montant total de la vente). M.Medvedev pourrait ainsi financer sa prochaine campagne électorale contre « son ami de trente ans » et désormais rival M. Poutine, tandis que M. Sarkozy pourrait financer sa réélection.
La Direction française des constructions navales a été impliquée au cours des dernières années dans plusieurs affaires de corruption : des frégates vendues à Taïwan, d’autres vendues à l’Arabie saoudite (« Sawari »), et des sous-marins vendus au Pakistan ont fait l’objet de commissions et de rétro-commissions au profit d’hommes politiques jamais publiquement identifiés. Dans ces trois affaires, les noms d’Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy ont été cités sans preuves.
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