Philippe de Villiers « bienvenu » dans la majorité

750495C’est ce qu’a déclaré François Fillon, à la condition que le président du MPF soutienne l’action du chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy réunit ce mercredi tous les leaders des groupespolitiques ralliés à l’UMP en vue des régionales.

François Fillon a déclaré hier, mercredi 2 septembre, que Philippe de Villiers était le « bienvenu » dans la majorité, à condition qu’il y entre avec pour « objectif » de soutenir l’action du chef de l’Etat, en marge de la visite d’un lycée à Cormeilles-en-Parisis.

« La majorité a vocation à s’élargir à tous les républicains – à tous les républicains et pas aux autres – qui se reconnaissent dans le projet du président de la République et qui soutiennent l’action du président de la République. Si Philippe de Villiers vient dans la majorité présidentielle avec cet objectif là, il sera le bienvenu », a affirmé le Premier ministre.

Nicolas Sarkozy rassemble ses troupes

Nicolas Sarkozy a présidé, à l’Elysée, une réunion rassemblant l’ensemble des leaders des partis et mouvements associés ou alliés de l’UMP. Pour la première fois, étaient présents Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), et Frédéric Nihous, président de Chasse, pêche, nature, traditions (CPNT).

L’objectif purement électoral, après les européennes, est de coordonner les forces de l’UMP et ses partenaires en vue des prochaines échéances, notamment les régionales de 2010.

« Le comité de liaison : une approche intéressante »

« Il y a très longtemps, et c’est un fait historique, qu’un président de la République n’a fédéré autour de lui toutes les forces de la droite et du centre », explique le souverainiste Philippe de Villiers.

« Le président de la République m’a invité et je vais y aller, mais en tant qu’observateur, pas en tant que membre du comité de liaison », a tenu à préciser Frédéric Nihous. « On nous a proposé d’intégrer le comité de liaison et nous pensons que c’est une approche intéressante pour l’avenir

La sensibilité souve-rainiste n’est pas forcément celle de tous les partenaires de la majorité, mais nous avons des valeurs com-munes
mais les instances de mon parti ne se sont pas encore prononcées », a-t-il ajouté. « Ce qui nous intéresse, c’est de passer un accord avec la majorité sur les questions de ruralité, de chasse et d’agriculture », a-t-il conclu.

L’arrivée de ces deux nouveaux alliés fait toutefois grincer quelques dents à droite. Déjà lors des européennes, des critiques s’étaient élevées au sein de l’UMP après une alliance avec le parti « Libertas », réunion de CPNT et du MPF. Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien démocrate (formation également associée à l’UMP), avait notamment dénoncé une volonté de « mélanger l’eau et le feu ». Au Nouveau Centre, plusieurs élus ont regretté que cette intégration se soit déroulée sans concertation préalable.

« Nous avons des valeurs communes »

« La sensibilité souverainiste n’est pas forcément celle de tous les partenaires de la majorité, mais nous avons des valeurs communes », a plaidé de son côté Philippe de Villiers. Pour les régionales, le président du MPF souhaite la constitution d’une liste d’union dans les Pays-de-la-Loire et en Poitou-Charentes, deux régions où son parti a enregistré de bons scores aux européennes, avec respectivement 14% et 11,5% des voix.

Quant aux chasseurs, ils espèrent que leur entrée dans la majorité se traduise également par une reconnaissance électorale. « Il y a un certain nombre de régions où le CPNT et son électorat pèsent très lourd comme l’Aquitaine, la Picardie, la Normandie, les Pays-de-la-Loire ou le Poitou-Charentes », souligne Frédéric Nihous. « En 2004, certaines régions ont été perdues par l’UMP pour 4 ou 5% des voix. Or il se trouve que ce sont les scores que nous avons réalisés aux régionales », a-t-il rappelé.

Sarkozy « cesse d’être le président de tous les Français »

Outre CPNT et le MPF, le « comité de liaison de la majorité » compte comme membre le Nouveau Centre d’Hervé Morin, la gauche moderne de Jean-Marie Bockel, les Progressistes d’Eric Besson, le Parti Chrétien démocrate de Christine Boutin et le Parti radical de Jean-Louis Borloo.

Du côté des critiques, Nicolas Dupont-Aignan, ancien UMP et président de Debout la République, a accusé Nicolas Sarkozy d’agir comme un « président partisan » alors qu’il « appelle à l’union nationale dans le combat contre la crise ». « Le locataire de l’Elysée, en voulant à tout prix cornaquer sa majorité, cesse d’être le président de tous les Français », estime-t-il.

1 commentaire sur Philippe de Villiers « bienvenu » dans la majorité

  1. Oui parce on a gagné 10 conseiliers -régionaux ,au lieu de 2 en 2010 ! ,c’est ça ,qu’il faut voir ,et non le contraire !

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