Pour la création d’un label “NON-MINC”

Au détour d’une biographie consacrée par le journaliste Daniel Bernard à Ségolène Royal, on apprend que la Présidente de la région Poitou-Charentes accuse sa rivale Martine Aubry de consulter le même conseiller que Nicolas Sarkozy, Alain Minc.
C’est vrai, Ségolène Royal ne nous apprend pas grand chose si on suit l’itinéraire de la Première secrétaire du Parti Socialiste. Elle aurait pu aussi nous rappeler que cette dernière était aussi, pendant une quinzaine d’années, celle que le CNPF1 considérait comme un relais efficace à l’intérieur du PS. Mais elle a au moins le mérite de le faire savoir à la France entière, grâce à sa notoriété. Qu’elle en soit donc remerciée. Alain Minc, on ne l’ignore pas non plus, sévit aussi à l’Elysée où le Président arbitre la plupart du temps en faveur de ses conseils plutôt que de suivre la pente républicaine incarnée par Henri Guaino, lequel a tout de même l’utilité de lui servir des discours ô combien plus populaires. Et pour cause, ils disent absolument l’inverse de ce que pense et conseille Minc.

 

  • Appel à la création d’un comité de vigilance pour le délivrer.

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Au détour d’une biographie consacrée par le journaliste Daniel Bernard à Ségolène Royal, on apprend que la Présidente de la région Poitou-Charentes accuse sa rivale Martine Aubry de consulter le même conseiller que Nicolas Sarkozy, Alain Minc.

C’est vrai, Ségolène Royal ne nous apprend pas grand chose si on suit l’itinéraire de la Première secrétaire du Parti Socialiste. Elle aurait pu aussi nous rappeler que cette dernière était aussi, pendant une quinzaine d’années, celle que le CNPF1 considérait comme un relais efficace à l’intérieur du PS. Mais elle a au moins le mérite de le faire savoir à la France entière, grâce à sa notoriété. Qu’elle en soit donc remerciée.

Alain Minc, on ne l’ignore pas non plus, sévit aussi à l’Elysée où le Président arbitre la plupart du temps en faveur de ses conseils plutôt que de suivre la pente républicaine incarnée par Henri Guaino, lequel a tout de même l’utilité de lui servir des discours ô combien plus populaires. Et pour cause, ils disent absolument l’inverse de ce que pense et conseille Minc.

Enfin, nul ne peut ignorer non plus que le gourou de la “mondialisation heureuse”2 entretient les meilleures relations avec Dominique Strauss-Kahn et ne serait pas éloigné du Pouvoir si le directeur du FMI devenait Président.

Sarkozy, Aubry, DSK ! Les bookmakers du Grand Prix du Président de la République les placent actuellement avec les cotes les plus faibles ; ils sont les favoris pour gagner et se trouvent tous les trois proches de Minc. Pourtant, leurs campagnes électorales seront basées sur de l’Anti-Minc car on sait depuis Edouard Balladur que d’afficher un projet inspiré par le gourou des élites mondialisées fait prendre le risque assuré de prendre une belle gamelle devant les électeurs.

Donc, la campagne sera très républicaine, elle montrera du doigt cette mondialisation libérale et insistera sur la nécessité d’intervention publique et même le besoin de nations. On mettra Minc au placard pendant six mois et on le ressortira après les élections comme conseiller officiel ou officieux. Qu’on ait Sarko, Titine ou DSK, même punition pour ceux qui auront cru aux discours ! Sympa, la démocratie… Mais, on devrait s’habituer ; cela fait quinze ans qu’on nous rejoue le même film.

Il faut donc réagir. Je propose la constitution d’un comité de vigilance dont la mission serait de délivrer un label “NON-MINC” aux candidats à la présidentielle et même aux candidats à la candidature. Ce comité, constitué de journalistes et d’intellectuels spécialistes de la vie politique française ayant prouvé par leurs écrits ou leurs interventions toute leur défiance envers ce conseiller maudit, pourrait enquêter et auditionner. Evidemment, on peut d’ores et déjà envisager que les tenants de l’Autre politique comme Nicolas Dupont-Aignan ou Jean-Luc Mélenchon obtiendraient sans peine ce label. On peut aussi imaginer que les personnalités détestées voire insultées par Alain Minc, comme Ségolène Royal, François Bayrou ou Dominique de Villepin pourraient voir leurs candidatures validées par ce comité.

L’opération est lancée officiellement. Et j’y vais de ma première proposition : on pourrait confier la présidence du comité à une personnalité politique de premier ordre dont on sait qu’elle ne sera plus candidate à l’élection présidentielle et dont on connaît la détestation de la pensée Minc : le sénateur du Territoire de Belfort : Monsieur Jean-Pierre Chevènement.

David Desgouilles

  1. Ancien nom du MEDEF dans une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
  2. Pour ceux qui l’ignorent encore, M’sieur Minc a titré un ouvrage ainsi pendant les années 90, ce qui démontre toutes ses qualités de visionnaire

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