Guy Mollet quitte le gouvernement « de Gaulle »


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Guy Mollet

né le 31 décembre 1905 à Flers (Orne) et mort le 3 octobre 1975 à Paris ; homme politique français, dont la carrière culmina avec son passage à la présidence du Conseil sous la Quatrième République (février 1956-Juin 1957). Secrétaire général du Parti socialiste (SFIO) de 1946 à 1969.

de Gaulle, Gaulliste

 

Fonctions gouvernementales :

. Ministre d’État du gouvernement Léon Blum (3) (du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947)

. Ministre d’État chargé du Conseil de l’Europe du gouvernement René Pleven (1) (du 12 juillet 1950 au 10 mars 1951)

. Vice-Président du Conseil chargé du Conseil de l’Europe du gouvernement Henri Queuille (3) (du 10 mars au 11 août 1951)

. Président du Conseil du 1er février 1956 au 13 juin 1957

. Vice-Président du Conseil du gouvernement Pierre Pflimlin (du 15 mai au 1er juin 1958)

. Ministre d’État du gouvernement Charles de Gaulle (3) (du 1er au 14 juin 1958)

. Ministre d’État, chargé du statut général des fonctionnaires du gouvernement Charles de Gaulle (3) (du 14 juin 1958 au 8 janvier 1959)

Charles de Gaulle à  Guy Mollet – 27 décembre 1958

Mon cher Guy Mollet,

Une question domine tout : remettre la République en place. Ce sera fait le 8 janvier, dans la liberté, dans la démocratie, avec l’approbation massive du peuple. Vous êtes venu dans mon gouvernement pour le faire avec moi. Vous ne pouvez pas, vous ne devez pas, me quitter au moment où nous allons aboutir. Cela, c’est une affaire de principe.

Le budget est affaire de circonstance. J’admets que vous ne l’approuviez pas. J’admets que vous ne le signiez pas. Mais ce désaccord sur un point ne justifierait absolument pas votre départ d’un gouvernement qui est formé et qui existe pour assurer la République et qui, de fait, l’aura assurée.

Je vous demande donc d’être présent au Conseil des ministres. Je vous demande, la semaine prochaine, de participer aux délibérations et aux décisions concernant l’enseignement et l’association. Le 8 janvier, le régime parlementaire étant rétabli, vous serez naturellement libre.

Comme je vous l’ai dit, je ferai connaître avant cette date que vous n’avez pas approuvé le budget, mais que pour des raisons évidemment supérieures vous êtes resté auprès de moi pour dix jours.

J’ai dit la même chose à Eugène Thomas ce matin.

Croyez, mon cher Guy Mollet, à mes sentiments amicalement dévoués.

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