L’euro, la Grèce, et les comiques troupiers !

h318457941261159798_thumb Jacques MYARD
Député UMP
Président du Cercle Nation et République

La crise grecque, qui est le résultat direct de l’inadaptation d’une monnaie unique plaquée sur des économies divergentes, suscite de multiples commentaires de la part des thuriféraires de la monnaie unique, qui laissent littéralement pantois !

A les entendre, la situation de la Grèce serait due à l’absence d’intégration économique, budgétaire, et politique de l’Union. Bref, il faudrait aller toujours plus loin dans l’abandon des souverainetés des Etats et dans l’intégration !

Il s’agit là d’une fuite en avant. C’est le fondement même d’une monnaie unique dans une zone économique non optimale, avec des économies faibles telles que la Grèce, le Portugal, et l’Espagne d’une part, et des économies fortes telles que l’Allemagne ou dans une moindre mesure la France d’autre part, qui a conduit à un renchérissement de l’euro et à une perte de compétitivité des économies faibles qui ne peuvent être compensés que par un transfert financier permanent des riches vers les pauvres.

Une intégration plus poussée, avec des règles plus rigides, qui s’imposerait à tous, ne changerait rien à la force des uns et à la faiblesse des autres, ces donneurs de leçons de l’intégrisme monétaire sont de véritables comiques troupiers !

En tout état de cause, intégration budgétaire ou non, il faut que l’Allemagne et la France transfèrent à la Grèce, l’Espagne, le Portugal, et l’Irlande une part très importante de leur PIB pour que ces Etats puissent demeurer dans la zone euro. Certains calculs ont démontré que le transfert devrait être de l’ordre de 3 à 4% du PIB allemand et français chaque année, une paille !

Or il est évident qu’un tel transfert est politiquement inacceptable car il conduirait à une baisse du pouvoir d’achat en France et en Allemagne, et qu’il n’y a donc pas de solution en dehors d’une dévaluation de la monnaie de ces pays, une fois sortis de l’euro, avec une aide massive du FMI et des Etats européens pour leur permettre de retrouver leur compétitivité.

C’est là la seule chance pour sauver ces Etats d’une faillite certaine.

Tous les exemples historiques, le cas de l’Argentine, de la Slovaquie, devraient ouvrir les yeux aux partisans de la monnaie unique. Il est temps qu’ils reconnaissent qu’ils se sont trompés, noyés dans l’ivresse de leur utopie.

8 commentaires sur L’euro, la Grèce, et les comiques troupiers !

  1. Gilles Le Dorner // 9 juillet 2011 à 15 h 27 min //

    La France est-elle vraiment Libre ? Passent les jours et passent les semaines , fous que nous sommes de nos querelles , de l’alouette et l’hirondelle , occultant de réels combats …à la veille des dites vacances . Là-bas ? De Saint-Martin , manteau commun désarmant Libre au pays des quatre chemins , mais en actes , et par-delà les partis , que renaisse la voix de la France : Article 35 de notre Constitution , exiger le débat de la Nation non seulement sur l’envoi mais aussi sur les longs maintiens de nos Armées à l’Etranger , refuser l’engrenage et la France prisonnière , de forfanteries en vassalité , des tenants de l’Onu mutants en Otan . Mais aussi : Articles 3, 5 et 89 de notre Constitution nous ramenant et depuis un traité à la légitime nécessité du respect de la souveraineté et de l’indépendance nationale . Oser , vouloir , Libres , dire Non lorsqu’il le faut . Devoir de France

  2. Gilles Le Dorner O2100 // 9 juillet 2011 à 6 h 57 min //

    Bientôt les votes , à l’Assemblée Nationale , et selon l’Article 35 de notre Constitution . Puissent les députés s’exprimer librement , au-delà de leurs affiliations partisanes et des mots d’ordre de partis , et n’ oublier jamais qu’ils doivent à leurs électeurs une fidèle représentation comme la sagesse de leur expérience humaine et politique , la clairvoyance de leurs compétences et de leurs libres réflexions , le respect de notre Constitution , la conscience des méprises de tous leurs jours passés loin du fil de notre histoire commune de contradictions en référendum oublié , la mémoire d’ une petite espérance intacte , à peine enfouie , toujours vibrante et depuis un autre Non affirmé à l’Onu en 2003 et dans une longue tradition de prudence et de volonté d’ apaisement en réelle Politique Etrangère , quand l’amour de France se conjugue à la sagesse des Nations . Loin de tout cynisme , de toute lâcheté ou de toute aveugle impétuosité . « Que si vous avez tué le meurtrier , vous n’aurez pas tué l’idée même du meurtre » , pour paraphraser Martin Luther King . Il en va de même dans la fuite en avant des conflits d’ aujourd’hui . Briser la spirale . Dire Non . Demain avec d’ Autres . Devoir de France

  3. Gilles Le Dorner // 1 juillet 2011 à 20 h 18 min //

    Combien de jours …? , et toujours pas de débat de la Nation sur l’envoi et le maintien de nos Armées à l’ Etranger .

  4. Gilles Le Dorner // 29 juin 2011 à 6 h 53 min //

    Combien de jours ? Et toujours pas de débat sur l’engagement de nos Armées à l’ étranger .

  5. Monsieur MYARD, merci pour cette prise de position réaliste et solidaire envers tous ceux qui prônent la sortie de l’Euro …avant qu’il ne soit trop tard . Moi en tant que citoyen lambda j’ai l’impression que ceux qui tiennent tant à cet Euro (qui petit à petit nous tue ! ) sont entrés « en religion » et attente en vain qu’une force divine viennent leur dire ce qu’il faut faire . Pour moi et d’autres, ce sont des apprentis sorciers irresponsables qui s’accrochent à un dogme qui va nous ruiner tous (sauf l’allemagne bien entendu puisque L’euro à dévaluer sa monnaie de départ)
    et nous faire dépendre de l’économie des pays dont les coûts salariaux sont 10 fois inférieurs au nôtre !

    Un conseil à tous les députés « claivoyants » —soutenez Nicolas DUPONT-AIGNAN ….l’homme de l’avenir !

  6. je partage tout à fait votre analyse M. Le Député mais comment pouvez vous rester dans un parti qui est le chantre de cette politique économique
    cordialement

  7. Le lancinant problème de la dette publique en Grèce et ailleurs dans la zone Euro alimente hélas les polémiques les plus extravagantes et Monsieur le député Myard n’est pas en reste sur le sujet.
    La dette en soi n’est pas un mal à condition d’en provisionner le remboursement par des recettes garanties indestructibles ! C’est comme cela que l’on peut parier à terme sur un remboursement crédible.
    Ce que font hélas les gouvernements depuis plusieurs années va à l’encontre de ce principe de bonne gestion : ils parient tous sur des rentrées financières hypothétiques qui s’avèrent toutes absentes le moment venu. C’est de ce point de vue un véritable scandale que d’émettre des plans sur le recours à l’emprunt finacier salvateur pour compenser des recettes défaillantes. A un moment, et nous y sommes les préteurs sont à leur tour en difficulté et le système explose.
    Alors que faire si nos responsables politiques confondent dette et casino idéologique ? Alors que faire à court terme pour éviter les fuites en avant ?
    Il n’y a pas d’autre solution que mettre de la rigueur dans les dépenses puisque les recettes sont insuffisantes ert surtout devenues hypothétiques ! Mais voilà, ce vocabulaire tend à disparaître du dictionnaire des économistes distingués et des politiciens surfeurs sur la sinistralité intellectuelle de leurs mandants. Quand « on a pété plus haut que son cul » selon un vieux proverbe campagnard faute de grives on mange des merles en attendant le prochain printemps ! »
    Mais voilà d’un point de vue politique « bling-bling », être à ce point raisonnable est inacceptable !
    De ce point de vue la seule question qui vaille pour tenter d’expliquer cette situation financière de l’Etat grec devenue incompréhensible et surtout catastrophique est bien d’examiner sans complaisance pourquoi les comptes grecs ne sont pas en phase avec la réalité des finances de ce pays,pourquoi les comptes peuvent être truqués,pourquoi la parole donnée par les autorités grecques n’est pas respectée .
    Pour apporter, de loin, de l’eau au moulin de votre réflexion, voici, bien modestement quelques pistes.
    Revenons donc aux sources de la dette la plus commune en Grèce et parmi les pays concernés : ils produisent moins de richesse et comme leurs dépenses se gonflent sans véritable contrepartie au rétablissement de leur compétitivité leurs déficits ne cessent de croitre et d’embellir et par voie de conséquence la dette explose !.
    Comme la Grèce est le pays du système D, ( mais aussi d’autres pays européens dont la France), et où, finalement, on ne risque pas grand chose à frauder l’Etat, frime, fric et triche deviennent les valeurs cardinales d’une grande partie de la société : business is business comme on dit au pied de ma tour et lkes activités dissimulées fleurissent au point de masquer inexorablement le véritable niveau d’activité economique du pays !
    L’Etat doit donc réagir contre la fraude dans les comptes des entreprises, la lutte contre le sans facture, les fausses factures, le travail dissimulé, les prêtes noms ou vrais faux dirigeants ou dirigeant de fait, réformer les tribunaux de commerce et suspendre le versement d’aides aux canards boiteux….et bien d’autres choses encore concernant sa propre administration. Mais ,qui en ce moment va remettre de l’ordre dans la maison Grèce puisque le peuple grec lui même y est hostile et que les dirigeants actuellement aux manettes sont discrédités par leurs incompétence récemment mise à jour?
    Les défaillances d’un état sont, quoi qu’on en dise, d’abord une affaire d’hommes ou de femmes.
    Alors, dans l’urgence de décisions prises, toutes affaires cessantes sur le mou des pratiques politiciennes dictées par le seul souci de faire quelque chose pour apparaître comme le sauveur du monde, on fait monter en puissance le sentiment que certains seraient favorisés, que d’autres ne le seraient pas et que ceux qui se plaignent feraient bien d’aller voir ailleurs où, paraît-il, c’est pire.
    A confondre conséquences et causes, une fois encore, dans l’univers de la lutte contre de nouvelles catastrophes économiques et sociales, la prévention des crises apparaît totalement inexistante, une utopie inaccessible pour toutes celles et tous ceux qui pestent contre le sort défavorable obtenu à la grande loterie du bien-être universel.
    Hélas pour le plaidoyer de Mr Myard , au vu du creusement des déficits et de l’accroissement abyssal de la dette en France , l’esprit français qu’il entend représenter est ainsi devenu indéchiffrable.

  8. Théodore // 24 juin 2011 à 9 h 27 min //

    Voilà un raisonnement lucide.
    Je soupçonne fort ces comiques troupiers dont parle M.Myard soit d’être incompétents, car aucun par exemple n’avaient prévu la crise financière mondiale qui se préparait malgré des signes qui crevaient les yeux , soit d’être à la solde des dirigeants des grands groupes internationnaux qui ont intérêt à faire perdurer le système actuel.Pas étonnant que dans un reflexe de rejet beaucoup de nos concitoyens ,désignés de manière péjorative  » people » par ces « soi -disants élites  » se réfugient dans l’extrémisme. Qui risque de tout emporter , y compris ces soi-disants élites, ce qui serait plutôt un bien.

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