Le Pen – Macron, Degré zéro

Et toujours la glaciation des sondages qui annoncent depuis 4 ans un triomphe inéluctable du tandem le Pen-Macron au 1er tour des présidentielles de 2022, puis un succès un peu moins inéluctable mais vraisemblable de M. Macron au second tour.

Les deux candidats favoris du scrutin procèdent de la même logique et se ressemblent au fond comme des siamois.

L’un s’est présenté aux Français après son élection en 2017 comme le dieu des dieux, Jupiter, leur a promis “la transformation de la France” et un “nouveau monde”. Or son quinquennat ne fut que descente aux enfers, avec les crises des GJ puis le mouvement social et le chaos de la crise sanitaire, ponctué par ses insultes contre la nation prononcées depuis l’étranger (Gaulois réfractaires) et des provocations nihilistes contre l’identité et l’histoire de France, – à déconstruire – un immobilisme radical sous le vernis de quelques coups médiatiques destructeurs, un effondrement économique et financier et une explosion de la violence sur fond de fragmentation communautariste du pays.

L’autre n’a jamais rien fait, ni prouvé, pas un acte, pas un choix officiel à son actif, pas la moindre prise de responsabilité ou expérience de la chose publique ; et n’a pour unique mérite que d’être l’héritière de son père Jean-Marie le Pen à la tête d’un parti qui s’est constamment nourri de provocations salaces. Mais cela ne l’empêche absolument pas de prendre des airs de diva providentielle et de s’auto-proclamer incarnation du peuple.

Le binôme le Pen-Macron n’est qu’une médiocre et sinistre chimère hypermédiatisée, coqueluche du pouvoir médiatique et sondagier, qui n’existe que dans la posture, la frime et les coups de menton stériles.

La réélection de l’un ou l’élection de l’autre ne vont pas forcément précipiter la France aussitôt dans l’apocalypse. Avec certitude, elles ne feraient que prolonger la pente infernale du pays dans le mensonge, les faux-semblants, le chaos économique, social, politique, intellectuel et la décomposition du pays dans l violence.

Qu’environ la moitié de l’électorat envisage de s’en remettre à ce duo est un signe patent d’aveuglement et d’abrutissement collectif. Ici, je ne parle pas seulement du vertigineux déclin scolaire qui frappe la France (voir billet d’hier). Dieu merci l’intelligence et le bon sens ne s’expriment pas uniquement dans les études et les diplômes. Non, je parle d’intelligence et de bon sens. Que tant de personnes s’en remettent à ce tandem est un signe d’abêtissement général, d’affaiblissement du bons sens commun qui dépasse la question scolaire.

Le sort de la France tient dans le bulletin de vote des Français. Si les Français ne trouvent pas dans les 12 mois à venir, d’une manière ou d’une autre, moyen de se débarrasser de cette chimère à deux visages, médiocre et ridicule, la France aura franchi une étape supplémentaire décisive dans la voie de la crétinisation de masse.

 6 avril 2021 – Maxime TANDONNET

4 commentaires sur Le Pen – Macron, Degré zéro

  1. Nous vivons une époque moderne et malgré les tumultes politico-médiatiques des « faisant fonction » , des « auto-proclamés » et des journalistes de pacotille, il n’en reste pas moins vrai que le citoyen « de guerre lasse », comme disait un certain colonel des années 1950, le français de base est de fait on ne peut plus confirmé dans sa fonction de concitoyen.
    C’est au travers de ces exemples de candidatures aux prochaines élections à la date de fraîcheur franchement dépassée, qu’il peut apparaître que celles et ceux qui ne comprennent plus la politique française du XXIème siècle feraient bien de se mettre à jour ou d’aller voir ailleurs si les autres font mieux en matière de sérieux électoral.
    Pourtant nos chers responsables, à tous les rayons de notre société du troisième millénaire
    -politique, cultes, culture, défense, loisirs, industrie, services, santé, sécurité mais aussi tourisme, transports, vie associative-
    se gargarisent de mots, avec le secret espoir, que, n’y comprenant pas grand-chose, nous serions obligatoirement convaincus que l’utopie d’un meilleur avenir sans effort ni recours à la compréhension des mécanismes qui engendrent les maux de tête, les mots qui sonnent creux ,feront toujours de la musique pour les oreilles qui entendent !
    Ne jouons donc pas sur les mots et si les bons mots seront certainement de retour un jour après la déferlante des gros mots qui fleurissent le paysage médiatique, le mot juste demeure introuvable pour la plupart de nos dirigeants politiques à commencer par les deux protagonistes d’un réchauffé politicard indigeste.
    Mot pour mot, l’essentiel n’est pas une nécessité évidente et la société de consommateurs que nous sommes s’y perd dans les rayons d’une machine à fabriquer des barrières en tous genres. Les maux de la faim sont ainsi cachés dans ces mots à double sens et nous mettent à l’épreuve des sens du bien-être quotidien.
    Un mot en chassant un autre, à mots couverts, certains remettent le couvert d’une provocante et usante calomnie qui consiste à laisser entendre que derrière les mots de nos dirigeants des puissances occultes seraient à la manœuvre !
    Un bien grand mot sans effet notoirement établi que sans mot d’excuse chacun, chacune serait ainsi en grave danger dès qu’il met le nez dehors en dehors des heures et des autorisations qui nous sont octroyées.
    Les mots creux, vidés des sens, les mots qui tombent à plat ne servent personne sauf à encombrer nos systèmes neuronaux qui mériteraient meilleure perspective d’utilisation féconde.
    A l’évidence, les mots qui tombent à pic visent à défendre les conséquences de leur emploi plutôt que les causes visant à leur recours. Si donc aucun secours n’est à attendre de notre si belle langue, les mots d’espoir seraient -ils chassés de nos mémoires vives ? Un mot d’encouragement suffit bien souvent à relever le défi offert aux cerveaux lents à comprendre ce qui se passe au-delà des mots et des paroles politiques qui s’envolent.
    Pour le mot de la fin, essayons donc de ne pas enjamber les mots, de les contourner, de leur faire dire tout et son contraire, essayons de redonner du sens aux mots pour lutter contre les maux qui frappent notre si belle terre latine et ensoleillée .Même par le temps de brouillard qui nous recouvre ,l’insécurité liée aux conséquences de nos errements électoraux et de « la crétinisation de masse » n’est pas une fatalité pour qui croit encore que le Peuple a toujours le dernier mot !

  2. Un peu simpliste en trop anti-binaire . D’ailleurs il faut bien sortir en pratique des masques ou photos des puérils beurks du rejet binaire , et élever ou recentrer le choix . Et sans cynisme pragmatique , oui de droite , et même et pour qu’existe aussi encore une gauche heureusement , en France , à droite de ce fait en choix et à droite depuis ces deux tableaux photos , et espérons du choix des urnes , comme en 2005 où la France avait dit et choisi le non , non à leur Europe qui n’a rien d’un drapeau de la Vierge en dits pères , non à leur Europe qui a tout faussé et en France clivé et divisé . Bien sùr de leur Europe on pourrait reprendre , comme en une vieille blague en guichets , où l’ on entendait ,  » ce n’ est pas moi c’est l’autre  » , mais c’est moins drôle , et pas drôle du tout leur système , et en vrai c’est un peu cela leur Europe en système , du en même temps souveraineté et dé-souveraineté en nov-langue . Il ne s’agit pas de dédiaboliser , mais de choisir

  3. Gabriel Dufaure // 6 mai 2021 à 21 h 53 min //

    Fort heureusement les scénarii annoncés sur tous les tons se réalisent rarement pour les présidentielles…on a donc le droit d’espérer.

  4. Philippe SEVESTRE // 6 mai 2021 à 12 h 11 min //

    Comment les Français pourront-ils se rassembler autour de celui ou celle qui pourrait les débarrasser de la chimère aux deux visages avec le matraquage médiatique qu’ils subissent? Les voix discordantes sont systématiquement étouffées par le pouvoir médiatique comme celle d’Asselineau pour ne citer que lui. De plus la présidentielle c’est comme au poker, c’est celui qui met le plus d’argent sur la table qui gagne. Face à Macron Marine Le Pen est en sérieuse difficulté vu l’état des finances de son parti. Parmi les défenseurs de l’Etat nation il y a une foultitude de petits candidats qui séparément n’ont aucune chance de l’emporter. On devrait prendre exemple sur le système de désignation du pape : un conclave, des délibérations à huis clos, des votes des uns et des autres pour désigner celui ou celle qui au final sera candidat pour la charge suprême. Mais qui aura le courage d’organiser une convention des patriotes?

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