2020 : l’année Charles de Gaulle (3)

Trois dates qui claquent au vent de l’histoire et balisent la vie de Charles de Gaulle que le président René Coty qualifia, en 1958, de « premier des Français », et qui fait référence en France et à l’étranger.

Trois dates, trois raisons de commémorer celui qui, à plusieurs reprises, a incarné l’Honneur de la France, modifié le destin de la nation française, restauré l’autorité de l’État en lui donnant des institutions nouvelles adaptées, proposé une nouvelle voie politique aux peuples aspirés par la logique d’indépendance et de souveraineté.

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Charles de Gaulle

En mai 1940, le colonel Charles de Gaulle, spécialiste des chars, est envoyé dans la région de Laon (Aisne) pour tenter d’arrêter l’avancée des Panzer allemands. On lui confie une nouvelle division cuirassée qu’il est chargé de constituer en un temps record. Le 17 mai, avec ses chars, il s’élance en direction de Montcornet, déjà occupé par l’ennemi. Si les chars français infligent aux Allemands de lourdes pertes, ils ne peuvent reprendre Montcornet faute d’appui aérien et de moyens de communication efficaces. Dans le contexte de la déroute des armées françaises, ce fait d’armes est toutefois remarqué. Promu général de brigade à titre temporaire quelques jours plus tard, de Gaulle est envoyé avec sa division dans le secteur d’Abbeville, avec l’objectif de réduire la tête de pont allemande. Au cours de trois jours de combats très intenses, il parvient avec ses hommes à faire reculer l’armée allemande d’une quinzaine de kilomètres, créant dans cette dernière un début de mouvement de panique sans équivalent ailleurs sur le front au cours de la campagne de France. À Montcornet puis à Abbeville, de Gaulle a forgé sa détermination à poursuivre le combat quoi qu’il arrive.

L’appel du 18 juin 1940

Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.

Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres.

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