François Bayrou, la révolution par le « Plan ».

C'est la droite qui met fin à la planification gaulliste.

Le président du MoDem François Bayrou a considéré ce dimanche 28 avril que les annonces du président de la République lors de sa dernière intervention constituaient « une révolution ». Imaginer Bayrou en « révolutionnaire », est irréaliste, voire risible. Au cours de ses explications sur RTL, il fait l’éloge de la « planification à la française », en rappelant que c’est Jean Monnet (Son « idole » !) qui l’a conçue à la sortie de la guerre.

Rectifions… Ce n’est pas Jean Monnet

Le Commissariat général du Plan (CGP) était une institution française entre 1946 et 2006 et qui était chargée de définir la planification économique du pays, notamment via des plans quinquennaux.

Le Commissariat général du Plan fut créé le 3 janvier 1946 par le général De Gaulle. Il bénéficiait alors d’une unanimité nationale. Jean Monnet, désigné par le Général, est le premier à occuper ce qu’il désigne lui-même comme « la fonction indéfinissable de Commissaire au Plan ». Le Commissariat général du Plan était composé de 160 personnes : 20 % de fonctionnaires et 80 % de chargés de mission contractuels.

Pour marquer toute l’importance que revêt à ses yeux cette institution, le général De Gaulle rattache directement le Commissariat général du Plan au chef du gouvernement.

Dès 1946, le Conseil du Plan siège à l’hôtel de Vogüé, situé rue de Martignac dans le VIIe arrondissement de Paris. Pendant près de quarante années, la prévision et la concertation constituent l’identité essentielle du Plan.

Mais en quelles circonstances le Général a-t-il lancé sa célèbre expression ?

À l’occasion du 16e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, le général De Gaulle a souhaité faire avec les Français, à la télévision, le point sur la situation. C’était le 8 mai 1961. Selon son habitude, il élargit son propos et évoque alors la planification.

Il faut que les objectifs à déterminer par le plan en ce qui concerne l’ensemble du pays et pour chacune de ses régions, les buts à fixer pour l’amélioration corrélative des conditions d’existence de toutes les catégories, et d’abord, des plus modestes, les investissements publics et privés à décider pour que le rythme aille en s’accélérant, revêtent pour tous les Français un caractère d’ardente obligation. Bref, il faut que ce gigantesque renouvellement soit la grande affaire et l’ambition capitale de la France.

Le plan, cette « ardente obligation »

Pour préparer ses discours, le Général aimait tester ses idées auprès de ses collaborateurs : c’est ainsi qu’il manifeste son intention de parler du plan comme d’une obligation. Panique au cabinet : le plan-obligation, c’est presque le Gosplan soviétique [Comité étatique pour la planification] ! L’expression est politiquement inacceptable. On lui suggère alors d’aménager son propos.

Bayrou épouse la politique ultra libérale de Balladur

Et comme l’homme du 18 Juin a le sens de la formule, le jour de l’enregistrement, c’est l’ardente obligation, avec sa force rhétorique magique, qui ressort. L’expression est aujourd’hui à la mesure de son auteur : puissante.

C’est avec la fin des plans quinquennaux en 1993 que cette « ardente obligation », est ébranlée dans ses fondements. Rappelons qu’à cette époque, François Bayrou est ministre du gouvernement Balladur (Cohabitation).

5 commentaires sur François Bayrou, la révolution par le « Plan ».

  1. Jean-Paul Delaisse // 20 avril 2020 à 16 h 19 min //

    @ Baertjc
    « Le Gl de Gaulle en serait-il le dernier représentant ? »
    J’en ai bien peur….

  2. Ce n’est pas de plan, de planificateur et d’un ENIEME énarque sous dimensionné dont nous avons besoin mais d’un visionnaire
    Les petits pieds qui nous dirigent aujourd’hui tous issus du même corps de l’état , ceux qui parlent mais n’inventent rien, n’ont pas la capacité de réfléchir.
    Macron et ses sbires n’ont aucune hauteur de vue !
    il faudrait les supprimer au lance flamme.
    Quand on voit leur incapacité et exprimer un seul mot celui de PRIVE, on est « Astonished », pas une seule fois aucun ministre n’a été en mesure d’utiliser et de comprendre l’hospitalisation privée et donc le secteur prive.
    On a préféré faire du cinéma et envoyer à perpète 50 bonhommes plutôt que d’utiliser les lits vides des cliniques et dans les autres secteurs c’est la même chose pour une raison simple, ces gens ne viennent pas du prive, ils ont une tradition de fonctionnaires de père en fils, ils ont fait un holdup up sur la France et dirigent comme « Fouquet » uniquement à leur profit.
    Il faut donc comme le fit LOUIS 14 LES ARRETER ?
    LES METTRE EN PRISON et s’en débarrasser au plus vite
    Ces fonctionnaires sont des prédateurs, toujours en retard sur les événements qu’il faut virer et remplacer comme dans un SPOIL SYSTEM
    mais qui le fera ?
    PERSONNE ;
    la soupe est trop bonne /
    AUCUNE RESPONSABILTIE ET DES CHATEAUX À PROFUSION GRATIS

  3. Bayrou, ardent opportuniste, éternel donneur de leçon, tente encore une fois de s’octroyer le bon coté de la situation : lamentable !!!

  4. C’est fou ce que les hommes ou femmes politiques  » rangés des voitures » éprouvent le besoin de revoir le passé comme source de solution aux problèmes qui se présentent au présent! Mais que n’ont ils fait lorsqu’ils avaient les manettes du pouvoir entre les mains pour bâtir dans le marbre des outils capables de nous rendre plus forts pour faire face ,le moment venu…(c’est à dire aujourd’hui)aux nouvelles menaces politico socio économiques majeures ? Comme d’habitude, le  » nez dans le guidon » et l’oeil rivé sur le rétroviseur électoral , nos « politicards » s’emploient d’abord à faire dans le court terme et à considérer le futur comme source de divagations intellectuelles qui font perdre du temps. C’est donc pratiquement toujours dans l’urgence que l’on bâtit à la hâte des plans qui s’effondrent comme des châteaux de carte à l’épreuve des faits mal étudiés dans la précipitation de faire quelque chose pour exister politiquement.
    Aujourd’hui donc ,plus encore qu’hier , où sont donc passés les grands hommes capables d’un haut sens pratico pratique d’élever la Nation française vers l’excellence de la gouvernance politique ? Le Gl de Gaulle en serait-il le dernier représentant ?

  5. Bayrou gaulliste sans le savoir????Risible..

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