Confiscation de la Souveraineté et de la Démocratie

Le fonctionnement actuel de l’Union Européenne est inacceptable parce qu’il porte atteinte à la Souveraineté des États membres et à la Démocratie.

Je ne suis pas partisan de ce qu’on appelle de Frexit et je ne le proposerai pas. Si, pourtant, dans dix ans, dans vingt ans, le peuple français décidait de sortir de L’UE il serait inadmissible qu’on lui impose l’épreuve que le Royaume Uni subit aujourd’hui du fait de gens qui ne rêvent que d’un deuxième référendum, celui-là sous contrainte. 

Je ne suis pas partisan d’une sortie de l’Euro et je ne la proposerai pas. Si pourtant, dans cinq ans, dans dix ans ou dans vingt ans le peuple français voulait retrouver une monnaie nationale, vous savez pertinemment que tout serait fait par les instances Européenne pour l’en empêcher.

Si nous désirions aujourd’hui modifier notre système fiscal en réduisant le poids de la TVA, un impôt injuste, nous ne le pourrions pas sans l’accord de l’UE qui nous le refuserait sans le moindre doute.

Je n’admets pas que la France, ou l’un de ses partenaires européens, soient astreints à des politiques d’austérité par respect de la stupide règle des 3 %. 

Je n’admets pas que l’UE veuille, sous des prétextes de répartition qu’elle et elle seule estime juste nous imposer une politique migratoire.

J’ai voulu montrer par ces exemples ce qu’est la réalité d’aujourd’hui. Quand une décision est prise à l’échelon Européen, personne ne demande plus l’avis des citoyens des pays de l’Europe. Le système est même conçu entièrement à cette fin. C’est cette confiscation de la Souveraineté et de la Démocratie que je dénonce.

Il serait pourtant tout absurde que des nations aussi proches, aussi liées par leurs intérêts et surtout, aussi semblables par les fondements de leur civilisation ne soient pas solidaires. 

Tel est l’objectif de l’Europe des Nations que nous voulons construire.

Il est nécessaire que les pays de l’Europe soient invités à négocier, signer et respecter des Traités qui, comme tous les Traités internationaux les contraindront.

Il est non moins nécessaire que ces Traités ne soient applicables et contraignants que pour un temps déterminé à l’issue duquel ils devront être renégociés, c’est à dire prorogés pour la même durée, modifiés ou déclarés caducs.

Ce sont les élus des nations et non des personnes désignées par des majorités anciennes qui négocieront ces traités nouveaux alors qu’aujourd’hui, ce sont bien souvent des personnes désignées par des majorités anciennes qui détiennent les pouvoirs essentiels. 

Pour que cette Europe nouvelle mais cette fois solide entre en vigueur, il faudra modifier les rapports entre les institutions Européennes et ramener la Commission Européenne a sa vocation, celle de Secrétariat Général. Nous le ferons. 

Cette fois, ce seront les élus des Nations qui diront ce qu’il convient de faire et non les Institutions Supranationales qui le leur imposeront. »

    Etienne Tarride