« J’ai été mû par l’indignation et aussi la colère, parfois »

À 80 ans, Jean-Pierre Chevènement publie Passion de la France chez Robert Laffont (collection Bouquins, 35 €). Loin d’une compilation, l’ouvrage remet en perspective les idées et engagements d’un Républicain authentique.

Il vous a fallu 1.568 pages pour dire votre passion de la France, c’est énorme !

Oui, et cela représente beaucoup de travail. C’est la somme de tout ce que j’ai dit et écrit d’essentiel à mes yeux, des moments forts de ma vie de 1967 à 2018. Et qui me paraît avoir de l’intérêt pour la suite car les générations futures auront fort à faire pour réparer la France. Ce livre, c’est aussi la description d’une époque, d’une atmosphère, telles que je les ai vécues, toujours mû par des sentiments puissants, souvent d’indignation et quelquefois de colère.

L’ouvrage peut se lire de façon chronologique, mais on peut aussi y « piocher »…

Je l’ai conçu en sept parties : l’une, historico-politique retrace mon parcours ; deux autres, conceptuelles, structurent mon engagement ; les suivantes sont thématiques, sur l’école, l’industrie et l’évolution du modèle productif, les questions de défense et internationales avec la guerre du Golfe et ses conséquences, l’islamisme radical et le chaos mondial. J’y traite de l’Europe qu’il faut redresser, avec une approche large sur les États-Unis et la Chine, il nous faut repenser l’Europe en refondant historiquement notre relation à l’Allemagne et à la Russie.

Quel regard portez-vous sur la crise que traverse actuellement la France ?

Les causes profondes en sont très anciennes. D’abord, le virage des années 80 vers un néolibéralisme dogmatique, l’acceptation d’un chômage de masse permanent, des inégalités croissantes et des fractures de toute nature. En 1983, la cause de ma première démission fut l’acceptation de la désindustrialisation, avec le choix d’une monnaie trop forte. L’euro est aujourd’hui, selon le FMI, surévalué de 20 % pour la France et à l’inverse sous-évalué de 10 % pour l’Allemagne. La fracture européenne est indissociable des fractures économiques et industrielles. Le mouvement des gilets jaunes en est une manifestation.

Gilets jaunes nombreux dans les régions désindustrialisées et dans la ruralité…

Parce qu’on y a ajouté une fracture territoriale avec des régions beaucoup trop grandes, ingérables et des intercommunalités cadenassées dont le seuil minimal de population a été relevé de 5.000 à 15.000 habitants, ce qui n’est pas raisonnable. On parle maintenant de la possibilité d’élire les présidents de ces intercommunalités au suffrage universel, mais ce serait délégitimer les 35.000 maires ! Or ils sont les acteurs de base de notre démocratie qui n’est pas que verticale, mais aussi horizontale.

Le chef de l’État l’aurait-il oublié ?

Aujourd’hui, des pans entiers de la décision sont soustraits au législateur. Le champ de la loi se réduit comme peau de chagrin, tout se concentre sur le président de la République. L’inversion du calendrier électoral fait qu’il n’y a plus qu’un scrutin qui compte. La finalité des législatives, c’est désormais que le peuple donne carte blanche au président pour appliquer son programme. Mais le chef de l’État ne peut pas tout à lui tout seul. Dans le cadre du grand débat national, le club République Moderne que je préside a proposé qu’on déconnecte la durée du mandat présidentiel de celui des députés. Ce pourrait être sept ans pour l’un et cinq ans pour les autres ou six et quatre ans.

Et concernant le non-cumul ?

Il a aussi ôté de la chair à la représentation nationale. Mais le maire est le mieux placé pour percevoir les problèmes de ces concitoyens. Il faudrait revenir sur la mesure de non-cumul pour les communes de moins de 100.000 habitants. Cela donnerait chair à nos parlementaires.

Quelles autres sorties de crise institutionnelles proposeriez-vous ?

C’est une crise de l’appartenance avec une méconnaissance par nos concitoyens de leurs droits et devoirs. Il faut restaurer le lien perdu, revaloriser le département, faire fonctionner plus démocratiquement le binôme commune/intercommunalité. Outre la suppression du quinquennat, il faut revoir entièrement la façon dont l’Europe a été conçue, acter que le Conseil européen décide et que la Commission n’est qu’une assemblée administrative. L’actuel Parlement européen n’en est pas un, puisqu’il n’y a pas de Demos européen. Il est une simple juxtaposition de l’expression de peuples, comme l’a souligné le tribunal constitutionnel allemand de Karlsruhe. Il faut refaire du Parlement européen une instance plus représentative, à partir des parlements nationaux.

La négation du résultat du référendum de 2005 ne marque-t-elle pas le début de la défiance des citoyens envers les élus ?

L’accord entre Sarkozy et Hollande pour faire ratifier par le congrès le traité de Lisbonne, qui reprenait l’essentiel du projet de traité constitutionnel que le peuple avait rejeté par référendum en 2005, a été un déni de démocratie majeur ! Avec le recul, oui, c’est à ce moment-là qu’il eût fallu une sorte d’insurrection nationale. Mais les crises économique et financière et celle de l’euro sont arrivées. On n’en est toujours pas sortis et il faut s’attendre à de nouvelles secousses. L’Europe a besoin d’une politique de type keynésien, ce qu’ont fait les États-Unis et la Chine de leur côté.

La construction européenne est certes nécessaire mais elle doit se faire dans le prolongement des nations et non contre elles car c’est dans les nations que vit la démocratie.

Propos recueillis par Jean-Pierre TENOUX (L’Est Républicain)

50 commentaires sur « J’ai été mû par l’indignation et aussi la colère, parfois »

  1. C’est assez simple dussège-je y perdre ma dite carrière . Les tests prioritaires Covid se font à l’hôpital avec des résultats sans délais fous

  2. La politique ce n’est pas la hargne en électrisations et de calculs . Avec mes excuses , en respect et de vacances bon repos

  3. Un Premier Ministre qui démissionne pour réunir ou revivifier , si l’on en croit la Presse , une majorité , une Assemblée Nationale qui ne représente par l’absurde que le pas nommé en somme , où sommes nous ?

  4. Quant au M. Trump , il y a sans esprit d’ingérence vis à vis d’un autre pays , mais d’un regard d’un quidam d’un dit ancien monde ou dit vieux pays , quelque chose d’inquiétant , de parjure sur la Bible , d’outrance et de manipulations jusqu’en la Bible , de non sens en brutalité , d’avilissement en culture politique , de provocations dangereuses , de bestialité presque au culte de la force , d’un déshonneur et même en gens dits civilisés hélas de décadence

  5. C’est très particulier la France sans moquerie et puis elle est d’ailleurs si belle et si jolie , de nos sueurs aussi, et puis à deux mains c’est un merci d’Espérance aussi

  6. Noch einmal , comme disait Furtwaengler , de Menuhin en concerto de Beethoven aussi . Qui est qui qui a voté quoi qui a voté non en Mai 2005 la France certes fatiguée est elle inconsciente ou frivole en versatilité ? La LREM ce n’ est qu’artifice ou nébuleuse d’Etat d’aspiration certes de respirer mais aussi d’artifice de pensée , comme en écologistes se pouvant sectaires , une liberté de secte en pragmatisme de pouvoir

  7. Ce n’est pas provocateur ni partisan ni de parti , ni de quelque comtesse de Ségur , c’est un fait . Les masques c’est difficile quand on n’en a pas . Les sacs poubelles pas étanches , c’est difficile à retirer plus qu’à mettre , en conjoncturelle contagiosité , et rigoureusement . C’est un fait

  8. Pardon de franchise

    .,.

  9. Et puis est ce nature dite humaine , et même du vécu ou du ressenti ?Passée la fièvre . Et maintenant la question , où il ou elle a-t-il attrapé ça ? Et puis les plaintes , et les procès , peut être ,et parfois du seul principe ou sanctuaire du seul argent comme justification de Thénardier . Mais non, il vit il vibre même subissant le salir , au simple respect et respect de simples soignants zussi

  10. Ce n’est pas de colère ni de peur ni de forfanterie ni d’imposture ni manipulation ni délire d’appel . C’est un fait et vécu . Au moins , plutôt que des applaudissements ou klaxons , restez sans psychoter prudents . Et si le masque n’est que prudence , en simple soignant portez encore un peu de temps le temps qu’il faudra des masques , au moins en respect et respect des soignants

  11. La foi et la raison . Vaste envolée ou réflexion . Des lignes parfois si compliquées même surgies d’une encyclique au titre en latin à se demander même sans volonté d’ outrage qui en était l’auteur véritable en tels noeuds et de doctrine . Vaste sujet du moins à réflexion . Certainement pas quelque alliance facile , quasi maçonnique ou construite ou pragmatique en système dans l’utile ou le pas de vague de l’immédiateté en place et par bâillon de fait usant de l’utile ou du consensuel , pas l’alliance en système des seules forces en conjonctures et religiosités ni a fortiori du sabre et du goupillon . En respect d’apaisement . Espérer

  12. A un ministre parmi d’autres et gouvernant il faudrait des bancs d’écoles pour ne pas théoriser en justifications ni invectiver de falbalas et pour prudemment reconnaître le « je ne sais pas  » quand d’ ailleurs face à ce virus
    personne au fond ne sait . Et en ce sens la prudence et la rigueur rigoureuse conviennent ou conviendraient à un peuple pas assez libre sans doute d’être trop inconscient ou indiscipliné

  13. C’ est quelque chose de très particulier , en tout respect , la France

  14. Insipide ? Venez vers l’eau . Isaïe

  15. Enseigner veut dire Espérance , étudier Fidélité , larges vers largement . Si petites que soient les choses , il faut les faire grandement . Simplement

  16. Bien sûr ce n’est qu’un livre profane comme lettre de livre ou lettres et lettres comme enseigner ou apprendre en dites autrefois humanités . Vieille France un peu comme Axel Mounthe du livre de San Michele . Ou comme de Roger Ikor des Eaux Mêlées . Ou de Tahar Ben Jelloun . Il y en a d’autres . Ce n’ est pas mépris . Ce n’ est certes pas bibliothèque magique / à nos livres , à nos actes de nos mains

  17. Ne pas utiliser . On n’utilise pas un virus , et méditer n’est pas vinaigre sur des plaies / on n’utilise pas en guerres froides ou économiques même masquées , on n’utilise pas en armements ou morales de champignons nucléaires empilés , on n’utilise pas en colonies imposées rasant des oliviers accentuant les conflits, on n’utilise pas en dite Ville Sainte déchirée de mépris ou d’ esprit se justifiant obtus d’ esprit d’empire , on peut toutefois s’étonner , et même et sans oisiveté sans fracassante bannière ni ostentation espérer

  18. correction , de rappel : forfaiture

  19. Il ne faut pas pas tout mélanger . Une épidémie qui est affaire de tous . Et l’ encensement officialisé se jouant des réalités des faits ou programmes ou même forfaitaires ou des aveuglements des foules en se parant de commémorations . Il n’est pas d’année de Gaulle . Pour l’heure il est une épidémie ou pandémie , on ne joue pas

  20. Simple prudence sans esprit de Cassandre et au vu de l’inconscience en déambulations diverses , le port du masque doit être obligatoire et légalement ou alors il faut reconfiner

  21. fatigués fatiguée parfois , difficile à comprendre dans ses contradictions , ingouvernable il y a lieu de se poser la question , mais pas vautrée-couchée ni même couchée en faux-semblants de résistances ou droits ou com’ ou conflits , pas sans volonté , pas sans efforts . C’est un petit bout , petit de grandeur en efforts oui l’effort sans prétention de donneur de leçon , c’est un très beau nom , la France

  22. C’est quelque chose de particulier , la France , plus qu’un ballon cela dit sans mépris , la France , c’ est un comme un cadeau

  23. Une Constitution , c’est un garde-fou , Librement accepté

  24. C’est une excellente Constitution , celle de la cinquième République . Elle laisse même le choix en actes de deux lectures , c’est très libre . Deux exemples . Le premier en 1997 , étrange dissolution après des mois légitimes et en majorités de sièges , c’ est et ce fut d’accepter jusqu’en cohabitation , la seconde qui n’ a pas eu lieu , celle en lecture gaullienne , et pour M. Chirac de démissionner et se représenter en posant et reposant de ce fait la question « mais enfin que voulez-vous ?, que veut la France ?  » . Le second au référendum de Mai 2005 , où le Non fut majoritaire ; et pourtant c’est devenu oui , et à moins que le Non signifiât autre chose , il est de droit ou raison ou discernement sans prétention , compte-tenu des silences en inerties ou intérêts préfigurant le dit en même-temps ambiant à la sauce du dit réconciliant béarnais , de reposer sans termes d’autisme ou de schizophénie ou de quelque « debout » et en respect des malades , de reposer la question en respect au pays « que voulez-vous? » . Elle est d’ une grande liberté cette Constitution , même de choix , faut-il attendre des ruines ou l’effacement plus encore pour s’atteler à l’effort ? Que veut la France ?

  25. Pas produire pour produire . D’ailleurs dirait on produire par des malades ou autres ? Simplement bosser

  26. Ce n’est pas une insulte ni un joug ni un ordre , de bosser

  27. Et puis après tout , c’est l’ époque , de St Joseph , patron des travailleurs aussi , même si ce n’ est pas un programme ni un reproche , il va falloir aussi bosser

  28. « c’est quelque chose de très particulier la France » . Droiture et dignité

  29. C’était une bonne émission sur une chaîne de télévision sur M. JP Chevènement / une autre planète , peut être , en pensées et respects / Quant au tumulte , tumulte des commentaires , une citation de M. de Montaigne , même si la lecture peut parfois en être , comme pour Proust ou Stendhal , assez ou très rébarbative . De Montaigne quelques mots brefs . Adieu donc et à Dieu , et sans idées sombres ni attitude de négligence du « à dieu va  » . Et merci à ce site en lecture parfois .

  30. Faire silence n’est pas dans la boite à outil du 1er baratineur de France !*
    Il y va crescendo ….le  » chérubin du palais », après la grande concertation avec SON peuple, les filouteries verbales avec les Maires , il a entamé la sodomisation des journalistes réunis à huis clos pour débattre de ce qui lui tenait à cœur et il a demandé à son Ministre de la Santé de concerté pour les retraites !
    Après ce CONCERTO ,on se demande pourquoi les gens mouraient sur les barricades alors que la musique était venue d’en haut et devait les apaiser dans la dureté de leur existence!!!!

  31. A Gille Le Dorner…. »Ils disent n’ importe quoi . « …totalement d’accord et raison de plus pour ne pas faire de même !!!!!Faire silence face à la médiocritude politicarde s’apparente quelque fois à une oeuvre de sauvegarde de l’humanité toute entière.

  32. Ils disent n’ importe quoi . D’un M. Raffarin , aux boulevards de la com’. Ils disent n’ importe quoi , sinon vendre et se vendre encore , la com’ du n’ importe quoi , l’affligeante com’ de l’axe politiquement correct . Dans l’obscurantisme induit , rampant et dit citoyen en triste constat dit de lumières . Dans le boulevard des renoncements jusqu’en forfaiture d’après 2005 . Ne gardant de caps qu’obscurs louvoiements . Ou qui sait serrements de mains comme en dits frères-3-points . Comme une secte ou quelque méthode Coué en idéologie mirifique de cette et de leur Europe . La France n’est pas à vendre , pas plus qu’elle ne vit ni ne peut ni ne doit se fermer sur elle même . Pauvre France . Parmi d’autres , Espérer . travailler aussi

  33. Gilles Le Dorner 77 // 5 mai 2019 à 13 h 32 min //

    quant à ces élections européennes faut il aller plus en avant en instrumentalisations ou abstentions ou dilutions dans l’idéologie et les règles en place , alors qu’elles ne devraient être qu’élections de représentants de nations en correspondances ou de tables de correspondances de droits entre nations

  34. De Jean Paul II et de France , un rendez vous manqué ? Un manque il est vrai . Mais il n’est pas de rendez vous manqué en Espérance . Et puis il est encore ici bas des volontés et même dits de bonne volonté parfois un peu étranges presque étrangers , France . Croix de Lorraine et d’Espérance hors les murs aussi

  35. « ne pas faire de l’état nation un absolu » . Certes . Toutefois même en haut lieu ne pas user du double discours , en élections européennes , immédiatement utilisé en propagande par quelque magazine ou presse ; ni renier une vieille et toujours jeune nation . France , gaullienne aussi , France … parmi d’autres . Respects aussi .Hommage aux sages d’expérience, ou de jeunesses ou dits bourgeons , de Sagesse aussi ,et d’une vieille nation nommée France , du temps de Jean Paul II sans fétichisme , et de journées d’Assise en appels aussi . Sans ostracisme . Sans absolu de soi . Un besoin d’air . Variation en Espérance

  36. La France c’est une Dame en dignité partagée et visible , peut être éphémère un jour aussi , pour l’heure et ici-bas méritant efforts et respect , droiture et dignité

  37. j’ai été un peu franc , pas assez sans doute , veuillez pardonner , respectueusement

  38. on pourrait croire apercevoir une posture ou mèche bonapartiste saluant quelques grognards sur un gazon de foot . La com’ à l’acmé du nivellement savamment utilisé ou de la décadence ou bien même de l’indécence à ce niveau de responsabilités . Le populisme de com’ en consensus de nation par le ballon . Après le footing en short sur les marches du Palais ou le macadam de New York , le pélerinage en roche de Solutré avec ou sans labrador ou canne ou vinaigre , le cocooning au coin du feu ou d’une Marseillaise rafraîchie en allegretto . Mascarade , irrespect , éphémères

  39. A l’époque actuelle, les déclinaisons de  » je vous ai compris » employées par certains sous divers commentaires nous semblent HORS Sujet et HORS Avenir s’agissant de notre belle terre latine et ensoleillée La FRANCE !

  40. Laurent BOUGER // 26 mars 2019 à 21 h 18 min //

    Merci de votre message de sympathie. Mais Gaullisme.fr (merci en passant à Monsieur Kerhervé) n’est pas un parti, association ou autre mouvement, ou alors quelque chose m’a échappé… Ou pour écrire les choses autrement, pour qui voter demain ? Pour qui militer ? Je me demandais si d’hier(1970) à aujourd’hui, il y a avait tentative de création d’un vrai mouvement gaulliste, avec un candidat qui aurait eu le courage et la volonté de remettre en avant la fameuse troisième voie (avec une vraie participation, etc…) ? Bonne soirée.

  41. Jean-Paul Delaisse // 25 mars 2019 à 18 h 45 min //

    à Laurent BOUGER
    Ne cherchez plus, vous y êtes….!!
    bienvenue, on a besoin de tous !

  42. Jean Pierre Chevènement est un de nos rares hommes politique qui ont un sens critique très aiguisé et qui a une vision juste et cohérente de l’intérêt national et de la continuité de la spécificité française .
    Il a été de tous les combats qui ont fait avancer la politique française ::: il a toujours le courage de déclarer haut et fort ses analyses et ses prises de positions ;;; quitte à claquer la porte à des postes ministériels prestigieux … mais le système démocratique français ne permet pas la contestation , les corrections … la dynamique du groupe dominant écrase toutes les idées libres mais anticonformiste .. C’EST POURQUOI LE BESOIN DUNE CERTAINE DOSE DE DÉMOCRATIE DIRECTE EST NÉCESSAIRE !!!

  43. Laurent BOUGER // 20 mars 2019 à 10 h 40 min //

    JPC me fait penser à P2V, il était là, il a tout vu et tout compris mais il a attendu la fin de son histoire politique pour balancer qu’il n’était pas, au fond, d’accord avec ce qu’il a cautionné. Naufrage de la vieillesse…

    Petite annonce : Homme, 48 ans, ancien de DLR, orphelin politique, cherche mouvement gaulliste authentique (à minima le RPR de 1976).
    Écrire sur le forum, je me débrouillerai…

    Bonne journée à tous.

  44. Jean-Dominique Gladieu // 19 mars 2019 à 16 h 47 min //

    On pourrait parler pendant des heures des errements passés de JPC, prisonnier des contradictions d’une « gauche » avec laquelle il n’a jamais su rompre. Ce qui l’a amené à subir les cauchemars de la Guerre du Golfe de 91 ou de la « gauche » poubelle (désolé, il n’y a pas d’autre mot pour qualifier la période 97-02).
    Mais ces errements doivent-ils faire oublier la lucidité de nombre de ses analyses ?
    Ecoutons-le lorsqu’il propose des sorties de crise. Par exemple : faire fonctionner démocratiquement le binôme commune/intercommunalité et nation/internationalité. JPC a raison : il faut partir de la commune qui est la cellule démocratique par excellence. Et l’intercommunalité, ce n’est pas la supracommunalité. Cela consiste à laisser une commune faire seule ce qu’elle peut faire seule et à faire à plusieurs ce qu’on ne peut faire seul ou qu’on ferait moins bien seul. Ce qui suppose qu’on impose pas à une commune ce qu’elle ne souhaite pas faire. L’Europe devrait obéir au même principe.
    Mais pour faire triompher ces idées pourtant toutes simples, il va falloir batailler encore dur …

  45. Les bons conseils pénètrent jusqu’au cœur des sages
    On a beau porter le costume de Ministre, d’un Président voire même d’un abbé, on n’en est pas moins homme comme les autres dirait Molière et par conséquent sujet à toutes les humaines infirmités.
    Alors, quoi de plus normal humainement d’être mû par l’indignation et parfois la colère au cours des 80 ans d’une vie, ce qui en soi est un sursis déjà bien remarquable.
    Lorsque l’on est passionné, pour son pays par exemple et que l’on s’inquiète de la marche du monde, ma foi, se mettre dans un certain état est très compréhensible. Il n’y a rien de coupable. L’inertie, l’égocentrisme, venus surtout d’un homme politique, seraient au contraire jugés comme deux attitudes incompréhensibles et même condamnables.
    Imaginons l’absence de sentiments et à la place du cœur un marbre froid. Fuyons cette hypothèse et reconnaissons que nous sommes tout simplement et d’abord la manifestation vivante de la vie qui nous a tout de même donné cette chance d’avoir nos cinq sens comme l’affirmait déjà Aristote dans son traité « de l’âme ». Il serait dommage d’en être amputé ne serait-ce que d’un seul. Que le ciel dans son infinie bonté quelque part, ne nous accable pas de porter un jour la lourde charge de devoir faire le choix impossible de nous débarrasser de l’une de nos sensibilités par nécessité.
    Certes, il serait bon aussi de temps à autre d’en avoir une sixième voire plus pour mieux se comprendre. Il paraît que c’est le cas et pourtant…
    Albert Camus disait « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais ma tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse »
    Et pour conclure sur Pagnol : « Il faut bien que jeunesse se passe, et supporter patiemment que celle des autres se passe de nous ».
    Pourtant, Les conseils d’hommes avisés ne sont toutefois pas inutiles pour de futurs engagements, politiques entre autres.
    Après tout, un homme averti n’en vaut- il pas deux avant de succomber sous le charme du « prochain amour ».
    René Floureux 19.3.2019

  46. Je ne suis pas d’accord avec cette analyse. A 80 ans, il peut encore dire des choses censées. Je le respecte beaucoup et partage ces analyses très gaulliennes.

  47. L’Union européenne existe puisque tel est son nom emprunté à l’origine géographique des Etats qui la composent. L’Administration quotidienne de ce « bazar » ayant été confié par les dirigeants et chefs de gouvernements qui le composent à des « virtuoses du parler vrai pour ne rien faire des sérieux, efficace et durable »,( la plupart recyclés au niveau à Bruxelles et à Strasbourg en « récompense » de leur incompétence managériale démontrée dans leurs pays d’origine), ce « bazar » est avant tout la conséquence des incompétences rassemblées au plus haut niveau de son organisation. « le chérubin du Palais » ,en prophète à cents sous, viserait-il à en devenir le Président ? Lorsque Monsieur CHEVENEMENT écrit ou dit :
    « il faut revoir entièrement la façon dont l’Europe a été conçue, acter que le Conseil européen décide et que la Commission n’est qu’une assemblée administrative. L’actuel Parlement européen n’en est pas un, puisqu’il n’y a pas de Demos européen. « ,nous ne sommes pas loin d’être en phase. Cela étant dit ,le problème majeur demeure dans l’obligation de résultats de ce « grand bazar administratif » comme il en est aussi exigé pour les dirigeants des entreprises, petites ou grandes.

  48. La carrière politique de JPC est terminée, de plus sur des échecs continus et retentissants. Son influence n’est que très marginale, il ne laissera guère de traces dans notre histoire politique faute d’avoir été rigoureux,cohérent et surtout constant dans l’effort. Le patriote qu’il est n’a été que le porte-serviette de la gauche néolibérale et européiste. Il ne compte plus dans le débat public.

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