État faible : la Nation et son armée fragilisées.

Dix morts, des centaines de blessés, des scènes de pillage diffusées en direct, des dégâts matériels considérables, la liberté de circuler en voiture entravée et de nombreux Français plongés tous les samedis dans l’insécurité, en ville, aux ronds-points et péages ; c’est l’image ternie par des dérives inacceptables que donne la France au monde depuis quelques semaines. Ce désordre, encouragé par des partis politiques et dont profitent des nations étrangères, affaiblit considérablement notre pays, restreint sa capacité d’influence et réduira inévitablement sa crédibilité militaire.

État faible : la Nation et son armée fragilisées.

Un bilan triste et inacceptable

Dix morts, des centaines de blessés, des scènes de pillage diffusées en direct, des dégâts matériels considérables, la liberté de circuler en voiture entravée et de nombreux Français plongés tous les samedis dans l’insécurité, en ville, aux ronds-points et péages ; c’est l’image ternie par des dérives inacceptables que donne la France au monde depuis quelques semaines. Ce désordre, encouragé par des partis politiques et dont profitent des nations étrangères, affaiblit considérablement notre pays, restreint sa capacité d’influence et réduira inévitablement sa crédibilité militaire.

Un terreau favorable

La contestation des gilets jaunes, dont la légitimité n’est pas en cause, s’est déclenchée sur un terreau favorable et a pris la forme d’un mouvement sans responsables déclarés. Du fait de certains individus radicalisés ou étrangers au mouvement, elle a dérivé, ici et là, au gré des heures et au fil des semaines, vers une forme localisée de guérilla urbaine, où se mêlent expressions d’injures et de haine, actes de violences et de pillage, autant de propos et de gestes puisés aux plus bas instincts.

Tel est le triste bilan aujourd’hui d’un État dirigé depuis tant d’années par des hommes et des femmes méconnaissant trop souvent les réalités du terrain, diffusant un sentiment de suffisance, voire parfois d’arrogance. Ils se sont montrés incapables de rassembler la Nation autour d’un projet qui redonne leur fierté aux Français et leur permette de relever collectivement les redoutables défis auxquels ils sont confrontés. Bien au contraire, les Français, dans leur majorité, ont le sentiment d’être dirigés par une classe politique inefficace qui, loin de montrer l’exemple, ne sait pas expliquer clairement les objectifs à atteindre ni les efforts inévitables à consentir pour restaurer la puissance de notre pays.

C’est une grande faute que de ne pas avoir dit franchement depuis longtemps que nous dépensons trop, que nous devons réorganiser l’État, revoir notre système social et que nous devons travailler bien davantage sous peine de devenir très rapidement un pays de second rang.

 La loi bafouée

Dans cet environnement fragile, les dirigeants d’aujourd’hui, comme ceux d’hier, se révèlent incapables de faire respecter la loi, y compris quand ils déclarent que « nous sommes en guerre ». Ils préfèrent dénigrer le passé et noyer la France dans une repentance historique systématique, qui mine la confiance, fissure la cohésion et éteint l’enthousiasme. Cette attitude intellectuelle est mortifère car elle divise encore davantage au lieu de rassembler et elle inocule le doute au lieu de renforcer la confiance et la fierté.

Selon la loi, toute manifestation doit être déclarée et encadrée par les manifestants sur un itinéraire défini et dans un créneau horaire précis. Cela signifie que, si une manifestation non déclarée est décidée, ses instigateurs doivent être interpellés et les participants sanctionnés.

Déclarée, une manifestation ne doit en aucun cas porter atteinte à la liberté des autres citoyens. Or depuis trop longtemps l’État tolère que les Français soient pris en otage et supportent les contraintes imposées par des manifestants, alors que la liberté de circuler prime sur le droit à manifester. 

De même la sécurité des personnes et des biens doit-elle être strictement assurée. Or, depuis trop longtemps, les responsables politiques laissent les manifestants occuper illégalement des locaux ou des terrains comme ceux de Notre-Dame-des-Landes. Pourtant la mission des forces de sécurité est de faire respecter les lois de la République, y compris par la force si nécessaire. Rien ne justifie en effet, dans une démocratie comme la nôtre où les élections se déroulent à des échéances régulières, que la violence soit un moyen d’expression et de pression.

Une  France affaiblie

En huit semaines, quel gaspillage : le chef de l’État, chef des Armées, contesté, insulté et menacé, la sécurité intérieure non garantie sur certains lieux de manifestation, la cohésion nationale fissurée, le symbole des sacrifices immenses de la Nation outragé !

Si des mesures très fermes ne sont pas prises au plus tôt pour neutraliser les casseurs et les pillards en les sanctionnant lourdement, la France sera demain un lieu où risquent de s’affronter ces voyous et des commerçants qui défendront leur commerce les armes à la main ou encore des Français qui n’accepteront plus de voir brûler leurs voitures. Face à ces affrontements mortels en viendra-t-on à faire intervenir l’armée ? 

Pour éviter cette extrémité, l’État doit d’urgence restaurer la confiance en nos forces de sécurité intérieure en leur donnant des consignes fermes, faute de quoi la France continuera à s’affaiblir et à se discréditer pour le plus grand bonheur de ses concurrents. Quant à l’armée, intimement liée à la Nation, et dont le chef semble à ce point contesté, elle risque alors de perdre très vite une partie de sa crédibilité tant auprès de ses alliés que de ses ennemis islamistes.

Un espoir

Dans ce contexte qui ne peut plus être admis, il apparaît capital que la démarche originale de consultation des Français initiée par le président de la République, chef des Armées, porte les fruits attendus de réconciliation nationale, de retour de la confiance dans les autorités responsables, et de fierté retrouvée dans un grand destin national et européen ; d’ailleurs, sur ce dernier point, les membres de l’ASAF  ont un rôle important à jouer  en participant activement au grand débat national.

Mais cet espoir, c’est aussi celui que doivent nous inspirer les deux pilotes et les deux pompiers qui ont péri en s’entraînant au combat et en luttant contre un incendie ; ils ont ainsi montré que des hommes et des femmes sont toujours prêts à donner leur vie pour défendre la France et sauver leurs compatriotes.

La RÉDACTION de l’ASAF
www.asafrance.f

9 commentaires sur État faible : la Nation et son armée fragilisées.

  1. Très bien l’ article de L’ ASAF. Pour réussir la cohésion des différentes sensibilités françaises, il faut d’ abord aimer la France.
    Une comparaison d’ un amateur de rugby, hier soir l’ équipe de France est battue par le quinze gallois; analyse de la défaite:
    La France gagne 17/0 à la mi-temps, elle est la plus forte. Fin du match elle perd 19/24, que s’ est il passé?
    Manque de confiance, manque de solidarité, erreurs répétées et leaders charismatiques absents … Idem pour le pays FRANCE

  2. Paul Agratey // 20 janvier 2019 à 14 h 35 min //

    Ce grand débat national est comme les commissions, il n’est destiné qu’à étouffer le mouvement des GJ et éteindre l’incendie qui menace les élections Européennes afin d’éviter une déferlante hostile à nos petits escrocs-dictateurs de Bruxelles et ceux, comme Macron, qui appliquent leur feuille de route. L’enfumage et la manipulation sont d’excellent moyens pour mener le peuple là où l’oligarchie veut qu’il aille, mais ces procédés commencent à s’user et à incommoder. Il faut souhaiter que la peur change de camp pour qu’enfin cette folle et cupide oligarchie autoritaire et prédatrice desserre ses griffes puis tombe à terre.

  3. Les gj ne ternissent ni n’affaiblissent le France, la gauche s’en charge très bien ! Quand on pratique le communautarisme, et la politique d’accueil sur le dos du contribuable francais dejat lessivé, il ne faut plus s’étonner. Nos élites pratique des politiques dont ils n’ont ni les moyens financiers ni l’assentiment du peuple ( accord de Marrakech… ). La rupture est consommée, la sanction tombera aux européennes. Nos élites ont le peuple qu’elles méritent ! Et ce n’est pas le pseudo grand débat qui changera grand chose, surtout si les questions qui fâchent sont évacuées d’office… Le peuple est moins con que ne semble le croire ce gouvernement arrogant et suffisant, bien surpris de voir la contestation tenir sur la durée. La faiblesse dont vous parliez elle est en haut, a l’Elysée et Matignon . D’ailleurs quand on voit la réponse a la grogne on ne peut que se souvenir que  » la violence est l’arme des faibles  » alors quand on voit la répression sur des manifestants pacifiques, alors que les casseurs restent impunis, c’est qu’on a besoin de boucs émissaires. On a dit de Sarkozy qu’il divisait mais là les records sont battus.

  4. Remèdes de cheval

    C’est parce que notre Etat est faible que notre Nation et son armée seraient fragilisées selon l’ASAF.
    Il ne faut pas être grand clerc pour constater une hausse significative de la température dans une société française en crise.
    Partant de ce constat, un diagnostic complet s’impose pour en connaître les causes exactes et les remèdes de cheval possibles en dehors des doses homéopathiques.
    Des généralistes en tout genre, parfois impuissants, nous obligent à nous retourner vers des spécialistes dont on attend un diagnostic incontestable de la crise. Il n’y aurait rien de pire en effet qu’un mauvais diagnostic dès le départ, suivi d’une prescription de remèdes incompatibles pour enrayer cette crise bien enkystée depuis plusieurs semaines, du moins pour ce qu’elle révèle des mouvements de contestation sociale.
    Si un diagnostic était possiblement inexact dès le départ, que dire dans ce cas du risque incalculable des causes inexactes révélées et des remèdes inadéquats infligés demain, aussi nombreux que toutes les querelles de clocher ?
    Le début de la solution annoncée par le Président de la République consiste pour l’instant à lancer un grand débat national qui ouvrirait la voie l’espère-t-il vers une guérison d’ampleur.
    Il reste que la grosse difficulté immédiate à surmonter consiste d’abord à recenser les différentes ‘ pathologies‘ de nos habitants sur les deux mois qui vont s’écouler sous le haut patronage de garants du grand débat national. Cela ne va pas être du gâteau !
    De cette issue, nos guérisseurs royaux du moment n’en seront qu’au début de leurs peines.
    Après le diagnostic établi, nous en connaîtrons la synthèse générale, et partant de là, les solutions si tant est qu’il y en ait et qui devront passées nécessairement par un discours de vérité qui n’a jamais été total dans ce pays. C’est tout un débat à lui seul !
    Ce qui signifie que préalablement, les décideurs devront cette fois-ci bien le tenir et que les récepteurs devront également l’accepter. Ce qui n’est pas gagné !
    Il faudra ensuite faire avaler les pilules, ce qui ne sera pas forcément évident ; d’abord parce que les « malades » ne sont pas forcément ceux que l’on croit M. Knock, d’autre part parce que la camisole de force comme les grands coups de pied aux fesses ont leurs limites par expérience.
    Jusqu’à quel point par conséquent, les concessions seront possibles de part et d’autre avant une réconciliation puis une confiance restaurée avant de faire redémarrer la machine économique qui souffre terriblement ?
    Toujours est-il que la fracture sociale dans ce pays est telle et si longuement entretenue face à un horizon qui s’annonce toujours plus sombre, que les patients risquent de succomber prématurément avec le paquebot France.
    Personne ne le souhaite mais force est de constater que l’espoir dans ce pays ne tient plus qu’à un fil !
    Rf 18.1.2019

  5. Jacques Payen // 18 janvier 2019 à 13 h 14 min //

    Paroles assez ronflantes, mais très creuses.

    En effet la Loi est bafouée, monsieur de l’ASAF. Au premier chef par le premier magistrat de la République : le Président, quand il couvre les agissements délictueux d’un garde du corps ambitieux et violent. Oui, les insultes pleuvent, quand le même personnage se permet, à répétition, d’ agonir ses compatriotes d’injures, plus méprisantes les unes que les autres.

    Oui, monsieur, la sécurité n’est plus garantie : et d’abord celle des citoyens en colère dont le droit constitutionnel à manifester est de plus en plus bafoué par une stratégie de violences policières décidée par les pouvoirs publics pour provoquer la casse et tenter de faire basculer l’opinion.

    Ceux qui ne l’ont pas compris doivent d’urgence aller écouter, sur internet, les déclarations du Secrétaire général du syndicat de police VIGI, M Alexandre Langlois.
    Cela leur enlèvera leurs illusions sur la respectabilité d’un gouvernement aux abois qui n’en a aucune, qui ment, trompe, abuse de la force légitime, et qui ne sait plus comment se tirer d’un chaos qu’il a cristallisé par la violence de sa politique et son mépris de classe.

  6. Paul Agratey // 18 janvier 2019 à 1 h 07 min //

    L’Armée n’est pas en reste non plus dans la contestation que je sache !.., le clash entre le Général de Villiers et Macron fin 2017 qui dévoilait au grand jour l’exaspération ainsi affichée des armées qui couvait depuis longtemps pour avoir été régulièrement la trop facile variable d’ajustement lors de l’attribution des Budgets de l’Etat, celui des armées nettement insuffisant pour renouveler à minima le matériel souvent à bout de souffle ou respecter les programmes amputés ou réduit au strict minimum vital, etc… L’ASAF n’ignore sans doute pas que la première cause de la fragilisation de nos armées malmenées, au bord de la rupture capacitaire voire dans certains domaines hors d’état opérationnel, est due essentiellement au désintérêt de l’Etat à leur égard depuis trois décennies. Je ne doute pas que beaucoup de militaires soient insatisfait de leurs conditions matérielles ou indignés à juste titre par le manque de considération et les grandes difficultés à remplir les nombreuses missions assignées par ce même Etat qui a montré tant de mépris envers les légitimes revendications des Gilets Jaunes malheureusement infiltrés par des excités, des casseurs ou les habituels voyous qui sévissent dans toutes les manifestations. Les GJ couvrent de nombreuses catégories sociaux-professionnelles de Français et pas seulement les bas revenus et les chômeurs mais également tous ceux qui travaillent ou en retraite et qui signifient désormais à cette oligarchie autoritaire, prédatrice, arrogante et déconnectée : stop au racket et à l’injustice fiscale, au manque de démocratie.

  7. Bonne analyse du contexte…..cela dit dans contexte il y a….?..mais aussi le « chérubin du Palais » orfèvre, avec son armée de sbires de fête foraine, de la déglingue de la France et du déchirement de ses enfants !

  8. Il ne faut pas tout mélanger l’armée, la police et l’ordre public suite aux manifestations des gilets jaunes. Les deux premiers ont vu leurs moyens en homme et matériel réduit de façon considérable et déraisonnable depuis plus de 25 ans par tous mes gouvernements qui se sont succèdes au nom de la baisse de la dépense publique dans le cadre de l’UE néolibérale.
    Quant au maintien de l’ordre on assiste depuis quelques années à une spirale répressive injustifiée qui va de nouveau discréditer les forces de l’ordre réhabilitées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le tribut qu’elles ont , elles aussi, payé. Jamais depuis au moins 1968 voire la guerre d’Algérie les pouvoirs politiques lui font exercer une répression injustifié des gilets jaunes qui, non politisés et sans manifester depuis toujours, apprennent à leurs dépens la violence injustifiée de l’Etat. Ce sont les pouvoirs faibles, peu sûrs du consentement populaire, qui s’y livrent.
    Depuis le 29 mai 2005 nous avons des pouvoirs légaux mais pas légitimes.

  9. michel fremondiere // 17 janvier 2019 à 16 h 02 min //

    Bizarrement rien sur celui qui manifestement a déclenché ces troubles ? le président Macron,,,en vidant nos poches, il pensait réaliser un beau hold-up. c’était sans compter sur le peuple du milieu et d »en bas,d »ou les gilets jaunes que nous devons remercier. nos militaires sont fait pour protéger le pays, déjà ils patrouillent dans nos rues,et c’est très bien. De toute façons quoique fasse Macron, le peuple na plus confiance en lui,,

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