Évitons de nous tirer une balle dans le pied

par Jean-Pierre Chevènement

Jean-Pierre Chevènement

Au moment où le gouvernement s’apprête à publier la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), il faut rappeler que la transition énergétique engagée par l’Allemagne, selon des modalités qui lui sont propres, entraînent un doublement de la facture d’électricité payée par les ménages allemands par rapport à celle acquittée par les ménages en France.

Évitons de nous tirer une balle dans le pied en programmant la fermeture de nos centrales nucléaires. Celles-ci sont déjà largement amorties, et elles peuvent être prolongées à moindres frais dans des conditions qui préservent la sécurité. N’abandonnons pas cet atout majeur de notre pays dans la compétition internationale que constitue la maîtrise du cycle complet de l’énergie nucléaire.

L’écologie punitive, ça suffit ! Il est temps que le gouvernement intègre les considérations de coût dans un dispositif qui a été mis en place, il faut le rappeler, lors du quinquennat précédent par le gouvernement socialiste, au lendemain de la décision unilatérale de l’Allemagne de « sortir du nucléaire », ruinant ainsi la perspective d’une politique européenne de l’énergie cohérente.

La France n’a pas à s’aligner sur un modèle allemand plus que problématique, eu égard à l’explosion des émissions de gaz à effet de serre engendrée par le recours au charbon rendu nécessaire par le caractère intermittent du solaire et de l’éolien.

Jean-Pierre Chevènement

5 commentaires sur Évitons de nous tirer une balle dans le pied

  1. Cher Alain Kerhervé,
    Vous parlez à qui ?
    Il serait bon ,que dans vos interventions réponses, vous mentionnez…à :….. cela éviterait le flou politicard!!!!
    Bien cordialement positif !!!

  2. Hier soir encore Nicolas Huluot a éluder certaines caractéristiques du nucléaire et la méconnaissance ou l’idéologie des journalistes en ce domaine font que l’apport que le nucléaire peut avoir dans notre vie de tous les jours et pour les générations futures n’a une fois encore pas été abordé.

    A) Dans le domaine de la santé

    Et si on disait ce que le nucléaire civil peut apporter en matière de santé. Bien sûr il ne s’agit pas ici de développer chaque cas qui à eux seuls demanderaient plusieurs pages, mais je veux au moins donner deux exemples.

    1) Les recherches sur le cerveau.
    Les apports de l’imagerie fonctionnelle et des nanotechnologies ont déjà permis d’obtenir des résultats en matière de connaissance sur l’autisme, sur la schizophrénie ou encore sur l’épilepsie. On a mis en place de nouvelles technologies thérapeutiques telles que la thérapie cellulaire appliquée à la sclérose en plaque ou encore à la thérapiegénique appliquée à la maladie de Parkinson.

    2) L’imagerie médicale au service au service des thérapies innovantes.
    En novembre 2008 a Fontenay-aux-Roses on a inauguré le Mircen, un centre de recherche dont la mission et d’étudier afin d’essayer de comprendre les maladie dégénératives dans le but de développer de nouvelles thérapies. Aujourd’hui ce sont 800.000 personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer et 120.000 de la maladie de Parkinson et on estime que d’ici quelques années si de nombreuses personnes deviendront centenaires une sur deux sera atteinte de la maladie d’Alsheimer. Avec le Mircen la France est à la pointe et ce, au niveau mondial.

    B) Dans le domaine de l’eau

    L’eau est une denrée qui se raréfie du fait des besoins croissants des hommes et de l’irrigation. Il faut admettre un constat accablant à savoir que 1,4 milliard d’hommes vivent avec de 1000m3 d’eau par an et par personne, c’est à dire une semaine de consommation pour un Européen. Non seulement on peut, mais on doit en déduire qu’il y aura très probablement ce qu’on pourrait appeler des « migrations climatiques ».

    Il se trouve qu’en France le CEA , (même si cette abréviation doit donner des boutons à certains) a consacré un article au thème de l’eau. Indispensable à la vie, l’eau potable s’annonce comme l’une des grandes ressources menacées de pénurie. Les chercheurs réfléchissent donc aux moyens d’associer la production d’électricité à des systèmes de dessalement de l’eau de mer: distillation ou osmose inverse (un système qui permet de purifier l’eau ). Or, selon des estimations en cours, faites à la suite d’une étude menée par Eurodésal, la cogénération d’électricité et d’eau dessalée avec le nucléaire s’avérerait plus rentable que l’utilisation des énergies fossiles . Associée à un réacteur de 600 MW thermiques, la distillation permettrait d’obtenir jusqu’à 43000m3 d’eau par jour. Cela, sans impact sur la production d’électricité et à un coût marginal.

    C) Un choix politique

    Alors, veut-on rester à la pointe dans le domaine du nucléaire civil et à ses apports. Quand je pèse le
    pour et le contre, c’est à dire quand je mets dans la balance les avantages et les inconvénients du nucléaire civil, quand je pense à tout ce qu’il peut apporter en matière d’énergie, en matière de santé alors oui, j’y suis très favorable. Il est évident qu’il s’agit d’un choix politique, un choix qui aura des répercussion pour de longues années à venir puisqu’il s’agit de choisir de conserver ou pas l’un des rares domaines dans lequel la France excelle, un fleuron français si ce n’est « le fleuron ».

  3. Je ne partage pas votre commentaire. JPC est aujourd’hui dans la ligne gaulliste. Vous ne pouvez pas dire le contraire. Sur mon site gaullisme.fr, relisez tous les articles que j’ai relayés. Sans commentaire !

  4. Il serait quand même bon qu’un jour ,les têtes pensantes, prennent en compte le meilleur rapport :
    pouvoir énergétique, faible pollution, grande disponibilité (sûreté d’approvisionnement), versus prix d’accès ou d’acquisition, de maintien d’entretien, d’un MIXTE ENERGETIQUE qui permettrait de disposer à toute heure et en toutes circonstances du KWh d’énergie le plus performant quelque soit le type d’utilisation de l’Energie.
    On peut rêver !!!!

  5. Je n’ai qu’une confiance des plus limitée, pour ne pas dire plus, de Jean-Pierre Chevènement l’homme qui s’est toujours couché devant les puissants, l’oligarchie néolibérale dite de gauche.

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