Julien Aubert ose la France dans une Europe gaulliste

Dans ce texte , qualifié de « courte note » par ‘Oser la France‘, mouvement de Julien Aubert*, député LR, une perspective d’une Europe différente est tracée et peut servir de catalyseur pour les prochaines échéances, notamment celle concernant le renouvellement du parlement européen en juin 2019.

Vous trouverez au terme de ces quelques mots d’introduction l’intégralité du document en format PDF. Je vous engage à le lire, puis à réagir. Le débat est engagé !

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Introduction. Union européenne : le peuple introuvable

La construction européenne est le produit d’une idée juste et d’un vice de construction.

L’idée juste vise à permettre aux nations du Vieux continent de faciliter leurs coopérations. Il ne s’agit donc pas d’être favorable ou défavorable à l’Europe : l’Europe est en effet une donnée géographique, géopolitique et culturelle évidente pour la France qui a besoin de coordonner certaines de ses politiques avec ses voisins européens.

La civilisation européenne est une réalité historique : l’Europe se définit par une Foi originelle commune, le christianisme, qui a engendré une civilisation universelle et singulière. Son premier pilier est donc la foi (Jérusalem) ; le deuxième pilier est la Raison (Athènes) ; le troisième pilier est le Droit (Rome).

Le vice de construction a consisté à créer une organisation supranationale, d’essence fédérale, en dépit de la pluralité des peuples européens qui ont, chacun d’eux, une longue histoire. Car il n’y a pas un seul peuple européen mais bien plusieurs peuples européens comme l’a souligné le Tribunal de Karlsruhe dans son arrêt du 30 juin 2009, la Cour constitutionnelle allemande rappelant, par la même occasion, que le Parlement européen n’a pas la même légitimité que les Parlements nationaux.

L’Union européenne, objet politique non identifié, est devenu, selon le mot de Gil Delannoi (Cevipof) « un arrangement politique et bureaucratique, quasiment incapable de reculer et d’avancer et, pire encore, incapable de penser et proposer plusieurs options à débattre », (« La nation contre le nationalisme », PUF, 2018).

Il est vrai que le vote des Français qui avaient eu le mauvais goût de s’opposer, en 2005, au « Traité constitutionnel européen », a ainsi été contourné en 2007 par le Traité de Lisbonne.

Le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) dit « Pacte budgétaire européen », entré en vigueur le 1er janvier 2013, a tout simplement constitutionnalisé une politique économique.

Et que dire de l’Euro, la monnaie unique, imposée à des peuples européens aux économies et aux sociétés parfois si différentes, au prix de bien des contraintes voire de bien des souffrances…

Avec une ampleur croissante, ce déni de démocratie est vivement ressenti par les peuples européens qui se sentent dépossédés de la maitrise de leurs destins ; et nous tenons pour sûr que l’affaiblissement volontaire des nations, voulue par une large partie des élites est une des raisons majeures de la montée des nationalismes.

Le débat entre partisans d’une Europe respectueuse des souverainetés nationales et partisans d’une Europe fédérale n’a pas cessé d’être au cœur de la discussion publique en France, depuis le Traité de Maastricht adopté par référendum en 1992. Et ce, malgré les efforts déployés par les dirigeants des principales formations politiques pour masquer les enjeux profonds d’une intégration européenne à marche forcée.

L’élection d’Emmanuel Macron, il y a un an, à la Présidence de la République, a eu le mérite de rompre avec les louvoiements de ses prédécesseurs : ce jeune Président, s’est installé dans un paysage politique épuisé aux yeux des Français, les politiques menées depuis bientôt 30 ans par la droite et par la gauche ayant été, pour l’essentiel, les mêmes, sans qu’elles aient été vraiment assumées.

Le Chef de l’État fait de l’Union européenne la colonne vertébrale de sa politique, mettant sans cesse en scène son volontarisme européen. Le philosophe et historien Marcel Gauchet le souligne : « l’article 1 du macronisme, c’est l’Européisme », (13 mai 2018).

Emmanuel Macron a ce mérite : il oblige ainsi les acteurs politiques à s’emparer de la question européenne et à prendre clairement position.

Aussi, les patriotes, nationaux et républicains, partisans de la nation souveraine, ont-ils le devoir de construire la proposition claire et cohérente qu’attendent les Français.

Cette courte note tente, dans un premier temps, de discerner la dynamique et les Oser l’Europe des faiblesses du « moment Macron ».

Puis dans un deuxième temps, de définir pour Oser la France une ligne politique sur la question européenne assortie de quelques recommandations d’actions.


  • Lire le document intégral ICI

Julien Aubert : « Si Juppé quitte LR…. »

8 commentaires sur Julien Aubert ose la France dans une Europe gaulliste

  1. @ Alain Kerhervé
    Parler d’Europe gaulliste ne peut qu’indisposer nos partenaires qui nous soupçonnerons, à juste titre peut-être, de vouloir sous couvert d’Europe la France en grand. Je préfère parler d’Europe européenne de l’Atlantique jusqu’à l’Oural voire Vladivostok. Une Europe indépendante des USA qui va être de plus en plus à l’ordre du jour en raison de la chute à venir de l’UE et de la politique unilatérale de l’administration Trump.

  2. A Alain Kerhervé…Vous pouviez remplacer la Fédération française de Foot par tout autre organisme fédéral en France !!! Quant à la disparition des communes les poules auront certainement des dents à cette époque. Bien cordialement zen !

  3. L’Europe gaulliste, Ce n’est pas une illusion. Vous la défendez dans votre seconde phrase.

  4. La nouvelle génération LR serait elle moins lâche que la précédente, écouterait elle le peuple, aimerait elle plus son pays que les sirènes lobbyistes Bruxelles, ou cherche t elle a nous endormir une fois de plus ? Pour ma part l’Europe je n’y crois plus, depuis longtemps, je n’ai jamais accepté une entité supérieure à la France. l’Europe est tout sauf démocratique, elle est à cause de ses attitudes responsable de la montée des nationalismes qu’elle était censée prévenir. Le temps n’est plus à la négociation impossible avec 27 membres,vmais aux ultimatum, imposons nos vues et conditions avec menace de Frexit. Bruxelles cédera car sans la France plus d’Europe, ensuite nous detricoterons les entraves européennes pour revenir aux fondamentaux, en ouvrant la porte à la Russie et en la fermant à tout pseudos traités CETA TAFTA et autres pièges à c… Qui détruirons nos les spécificités qui nous caractérise et que nous envie les anglo-saxons qui en sont tristement dépourvus. À nous de reprendre le contrôle de notre destin pour ne plus le laisser entre les mains de quelques menteurs confortablement installés à Bruxelles.

  5. C’est une illusion bien française de penser à une Europe gaulliste. Lé gaullisme est une histoire très française. La seule Europe qui vaille c’est celle des peuples et des nations coopérant librement et volontairement entre elles.

  6. On ne peut comparer l’Europe et le foot. Pour ce qui est de l’Europe, il y a deux façon de la façonner. Si on souhaite que chaque Nation conserve la maîtrise de son destin ou non.
    Dans le premier, la coopération entre nations européennes se fait par accord bi ou multinational. Il s’agit là d’une délégation de souveraineté cadrée quant à son sujet, sa gouvernance et, bien entendu, limité dans le temps.
    Dans le cadre fédéral, il n’y a pas de délégation, mais TRANSFERT. Et dans ce cas il y a bien une perte de souveraineté. En fait, c’est une copie quasi conforme à ce qui existe de plus en plus entre Communes et Intercommunalité… jusqu’au jour où chacun pourra malheureusement que la commune aura disparue.

  7. Il est vrai que le vote des Français qui avaient eu le mauvais goût de s’opposer, en 2005, au « Traité constitutionnel européen », a ainsi été contourné en 2007 par le Traité de Lisbonne
    Ma Question est pourquoi « mauvais goût » ?

  8. Bla, bla ,bla insipide…une Europe Fédérale n’est pas antinomique d’une Europe des souverainetés nationales…..pourvu que le dirigeants de l’Europe (Bruxelles, Strasbourg, La Haye, Luxembourg) ne soient pas des « faux culs » !Est ce que la Fédération française de Foot n’est pas compatible avec la souveraineté de la Ligue de Football, des Régions fédérales, des associations sportives qui exercent des souverainetés territoriales ? Ces futures élections Européennes vont surtout mettre un coup de « boost » à la médiocratie politicarde galopante et à un taux d’abstention jamais enregistré.

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