Macron s’en prend à « ceux qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 € d’APL »

Un an pile après son élection, Emmanuel Macron est légitimement accusé de mépris social pour avoir critiqué dans un documentaire « ceux qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 euros d’APL », qu’il met en regard des « valeurs » pour lesquelles le colonel Beltrame est mort lors des attentats de Trèbes.

« Le colonel Beltrame est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d’une guerre qui le dépasse », fait valoir le chef de l’État dans un documentaire diffusé hier soir sur France 3.

Or, selon lui, « les gens qui pensent que la France, c’est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus (sic), une République dont on ne connaît plus l’odeur« , et où l' »on invoque la tragédie dès qu’il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 euros d’APL… Ces gens-là ne savent pas ce que c’est que l’histoire de notre pays ».

Pourquoi une telle comparaison? Nous ne sommes pas tous, y compris le Président, un « Beltrame » en puissance. Nous ne serons pas tous des « héros » de la République française. Il est particulièrement mal venu d’utiliser le nom du colonel Beltrame pour justifier une telle critique des plus démunis.

C’est « Petit », « misérable » !

« Emmanuel Macron méprise les gens qui se sont indignés pour la baisse des APL. C’est petit et indigne de sa fonction », a tweeté le député de La France insoumise Alexis Corbière sur Twitter.

« Se servir de la magnifique figure du colonel Beltrame pour salir ceux qui luttent pour leurs droits est misérable« , a tweeté de son côté le PCF, tandis que le porte-parole du PS Boris Vallaud jugeait « petit d’opposer les héros des plus pauvres« , estimant que « ceux qui sont à 20 euros près ne méritent pas ce mépris ».

Pour le président LR du Sénat Gérard Larcher, « on ne peut pas avoir des mots raccourcis. L’APL est un sujet important pour des millions de familles françaises et il faut qu’on le traite avec équité« , a-t-il déclaré sur LCI.

Se soumettre ou se démettre ! Ils ont choisi.

Julien Denormandie

Si pour Richard Ferrand, ex-socialiste, chef de file des députés de La République en marche (LREM) et proche du Président Macron, cette mesure est « une connerie inévitable« , le Premier ministre Édouard Philippe avait qualifié de « pas intelligent » ce coup de rabot, qui représente une économie mensuelle de 32,5 millions d’euros pour l’État. Dimanche dernier, le secrétaire d’État à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a reconnu que cette baisse avait été une « mauvaise décision« .

Ils ont choisir : ils se sont soumis.

Alain Kerhervé

5 commentaires sur Macron s’en prend à « ceux qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 € d’APL »

  1. GAUSSOU Jeanne 10 mai 2018 à 12 h 10 minutes // 10 mai 2018 à 12 h 11 min //

    Macron est un être méprisable qui a été mis d’office président c’est a mourir de Honte la FRANCE est mise a mal par des requins voyous venus de nulle part il ne sert a rien d’en parler le mal est fait car les élections sont truquées la FRANCE est devenue la risée du monde !!!!!!!!!!

  2. « Le chérubin du Palais » en sortira d’autres ,toutes aussi humiliantes et méprisantes à l’égard de ses semblables puisque personne ne le remet à sa place !!!!!

  3. De l’incompréhension à la querelle

    Quelles sont nos valeurs communes indépassables en temps de paix comme en temps de guerre si tant est que nous puissions tout un chacun distinguer clairement la période considérée dans laquelle nous vivrions et à condition que ces valeurs restent très largement partagées et transposables en fonction des situations vécues ?

    C’est déjà un premier préalable que je poserai pour tenter de comprendre l’expression polémique du Président Macron qui fustige « ceux qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 euros d’APL ».

    Etait-ce une manière pour le Chef de l’Etat et des armées, chargé récemment de gérer les attentats de l’Aude et l’intervention en Syrie, de relativiser la notion de lutte pour des valeurs dont certaines auraient pour lui une plus haute valeur ajoutée comme le sacrifice suprême quand il s’agit de défendre l’intégrité et la sécurité du territoire que celles revendiquées lors de luttes sociales et à priori incongrues à ses yeux ?

    Toujours est-il que dans les deux cas, le point commun tout au long de notre histoire fut une succession de tragédies dans le cadre de la défense de valeurs parfois antinomiques et que les pouvoirs publics ont été amené à trancher dans un sens le noeud gordien en dépit des victimes directes ou collatérales.

    RF 8.5.2018

  4. On entend braire un socialeux qui était aphasique quand son petit président brocardait les »sans dents ».
    Pitoyable.

  5. Latini Jacques // 8 mai 2018 à 10 h 47 min //

    C’est effectivement méprisable Macron démontre son auto suffisance c’est un sale type qui ne mérite pas la place qu’il occupe !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*