La francophonie politique dans tous ses états

Un axe structurant de notre politique étrangère


par Anne Gazeau-Secret

Anne Gazeau-Secret , soixante et onze ans, diplômée de l’IEP Paris, ancienne élève de l’ENA (promotion Michel-de-L’Hospital), a entamé son parcours, en 1979, comme chargée de mission au ministère des Affaires étrangères. Appelée, en 1984, en tant que conseiller technique aux cabinets de Claude Cheysson, puis de Roland Dumas, ministres des Relations extérieures, elle part, en 1986, à New York, en qualité de conseiller politique à la mission permanente de la France auprès des Nations unies. Revenue à Paris, en 1991, pour diriger le cabinet de Bernard Kouchner, secrétaire d’État à l’action humanitaire, elle part, la même année, pour Genève, assumer les fonctions de consul général. Directeur de la communication et de l’information du ministère de 1997 à 2000, elle est alors nommée ambassadeur aux Pays-Bas, puis, en 2005, au Danemark.

Comme ambassadrice ou comme directrice générale de la coopération internationale et du développement (DGCID) – devenue Direction générale de la mondialisation – l’auteure Anne Gazeau-Secret a toujours défendu la dimension francophone et la diplomatie culturelle qui l’accompagne. Elle continue à le faire au travers de rapports, souvent alarmants et sans langue de bois.


La francophonie est-elle une cause perdue ? Ou demeure-t-elle un atout essentiel dans la course mondiale au développement de l’influence, ce que Joseph Nye a nommé dès les années 90 le softpower ? Les rapports sur le sujet se sont succédé, concluant tous qu’il allait de l’intérêt national de lui redonner visibilité et dynamisme mais, comme c’est hélas l’habitude en France, ils ont été immédiatement remisés dans le fond des tiroirs des décideurs politico-administratifs (sauf pour ce qui concerne l’idée d’une francophonie économique qui a fini par percer) : celui d’Hervé Bourges de fin 2007 « La renaissance de la Francophonie », ou encore plus récemment celui de Jacques Attali d’août 2014 « La francophonie et la francophilie, moteurs de la croissance durable ». Celui de Pouria Amirshahi, député des Français de l’étranger, sur « La francophonie : action culturelle, éducative, et économique » de janvier 2014. Ou encore le rapport d’information de la Commission des finances de l’Assemblée nationale de décembre 2015. Et bien d’autres.

Dans le contexte des bouleversements en cours qui interrogent les identités, des enjeux géoculturels qui deviennent structurants de la vie internationale, de la concurrence multi-acteurs en termes d’influence, de la disruption des modes de faire et de faire-savoir en conséquence de la domination des technologies numériques*, quelle est ou quelle devrait être la place de la francophonie dans la défense des intérêts de la France ?  /…

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8 commentaires sur La francophonie politique dans tous ses états

  1. Michel Chailloleau // 26 février 2018 à 12 h 38 min //

    En ce qui concerne les résultats scolaires, des instructions très précises émanent des rectorats afin d’améliorer sans discontinuer, le taux de réussite aux examens. Il ne faut donc pas s’étonner du niveau qui commence à s’abaisser notamment dans les professions des médias. Il faut également relancer l’apprentissage qui permettrait également aux jeunes qui se destinent à des métiers manuels (pas forcément déshonorants quoi que l’on en dise) d’entrer dans la vie active sans être obligé de perdre des années dans un enseignement supérieur qui ne leur sera d’aucune utilité. Pour en revenir aux médias notamment télévisuels, il faudrait arrêter de parler de « journaliste » quand on a affaire à un « simple commentateur » ou « animateur ». cela n’est pas pareil et ne demande par les mêmes diplômes. Par contre ce sont souvent des gens bien avec le pouvoir actuel

  2. A Edmond ROMANO….vous n’êtes pas le seul…hélas l’école devenue par pollution rouge rose verte dominante le bastion du syndicalisme idéologique le plus arriéré de l’école médiévale….que voulez vous qu’il en sorte aujourd’hui sinon du jus de cervelle appauvrie que nul à la maison ou dans la société n’est en mesure de corriger ? !!!!!

  3. Edmond Romano // 23 février 2018 à 9 h 21 min //

    Cher BAERTJC: je suis tout à fait d’accord avec vous. Mais, il faut aussi revenir à un enseignement de la langue française plus exigeant dans les écoles et les collèges. Peut être (et malgré mon opposition au Gouvernement actuel) avons nous un Ministre de l’Education qui ne se laissera pas prendre en otage par une partie des syndicats d’enseignants et les pseudo pédagogues. Je place mon espoir en lui pour en revenir aux fondamentaux.

  4. Arnaud Ducourthial // 22 février 2018 à 20 h 18 min //

    Jean Marie Le Pen dit pas mal d’âneries certes mais dans un français tout à fait impeccable, c’est sans doute le dernier politique qui en soit encore capable. Autrefois les journaux étaient écrit par des gens qui connaissaient le Français, et la télévision était faites par des gens ayant une certaine culture. Aujourd’hui n’importe qui vient faire son numéro à la télévision ou écrire n’importe quoi dans la presse. Ce sont pourtant les médias qui devraient montrer l’exemple et quand on voit l’exemple qu’ils donnent il ne faut plus s’étonner de rien. Les « stars » du sport ou du cinéma ne sont pas en reste…

  5. A Romano….et si on commençait par imposer aux médias en langue française de bannir le vocabulaire étranger , aux hommes politiques de faire de même lorsqu’ils s’adressent à la presse, aux journalistes de l’audiovisuel d’être sanctionnés pour parler autre chose que le Français….? Bref si on faisait revenir Molière dans notre quotidien ?

  6. Edmond Romano // 21 février 2018 à 16 h 39 min //

    La langue française a du plomb dans les ailes et pas seulement dans le monde politique. Il suffit pour en pendre la mesure d’entendre l’expression orale des journalistes et autres commentateurs tant à la radio qu’à la télévision: concordance des temps de conjugaison? A nous faire frémir. Accord des verbes avec les sujets? de plus en plus aléatoires. En ce qui concerne la presse écrite, il est rare de lire un article sans relever des fautes d’orthographe ou de grammaire à tel point que, parfois, doutant de ma propre orthographe je me plonge dans un dictionnaire. Les temps ont bien changé! Il est loin le temps de la langue riche, fluide et claire d’un général de Gaulle et je dois quand même reconnaître (bien que je le déteste) que le dernier homme politique a avoir un langage châtié fut François Mitterrand.

  7. Nous aimons cet humour qui consiste à entrevoir le sursaut de la francophonie avec un « chérubin du palais » qui ne manque pas une occasion de se pavaner dans la langue de de nos amis British comme bon nombre de nos « élites internationales » recyclées en anglais dans les structures de gouvernance mondiale ! RIDICULE !!!!!

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