Gérard Collomb lance sa PSQ : la poudre de perlimpinpin du Président Macron

Cette nouvelle police de sécurité du quotidien, qui doit démarrer dans trente quartiers prioritaires, s’annonce à l’évidence comme une nouvelle grande et vaste fumisterie.
Par Olivier Damien, Docteur en droit – Commissaire divisionnaire honoraire

C’est dans un contexte sécuritaire particulièrement délabré que le ministre de l’Intérieur a annoncé, jeudi dernier, le lancement de la nouvelle « police de sécurité du quotidien ». C’est ainsi à une promesse de campagne d’Emmanuel Macron que Gérard Collomb a tenté de donner corps, sans convaincre qui que ce soit, il faut bien le reconnaître. D’abord parce que les problèmes de fond demeurent.

En effet, à aucun moment de sa présentation le ministre de l’Intérieur n’a clairement désigné ceux qui, aujourd’hui, constituent un danger omniprésent pour notre sécurité. Il aurait pu rappeler la grave menace terroriste qui pèse toujours sur notre pays avec le retour programmé de nombreux djihadistes, dont manifestement nos gouvernants ne savent que faire. Il aurait pu évoquer, ensuite, les désordres, voire l’anarchie totale, qui règnent dans bon nombre de nos quartiers, actuellement livrés aux gangs et aux trafics en tous genres, et au sein desquels nos policiers ne peuvent plus pénétrer sans courir le risque d’être violemment agressés. Il aurait pu également souligner les nombreuses villes qui voient proliférer les règlements de comptes à coups d’armes automatiques, sans qu’il soit possible d’y mettre un terme définitif, faute de réelle volonté de s’attaquer aux racines du mal.

Non, notre ministre a préféré – et l’on devine pourquoi – rester dans les généralités. Il a donc parlé de forces de l’ordre plus nombreuses sur le terrain. Mais où ira-t-il les chercher, alors que l’on sait que le manque d’effectifs est tel que de nombreuses missions de base ne sont plus réalisées ? Il a repris la vieille revendication des tâches indues qui entravent l’action de nos policiers et de nos gendarmes au quotidien. Mais sans donner la moindre piste de solution. Il a évoqué une collaboration plus étroite entre les policiers, les gendarmes et la Justice, oubliant cependant de définir les nouveaux contours de ces relations transformées, tout en renvoyant à une loi future. Il a, enfin, prôné la mise en œuvre de méthodes de travail rénovées, ainsi qu’un nouvel état d’esprit dans la réalisation des missions de sécurité publique. En un mot, un discours complètement hors-sol, déconnecté des réalités et digne de ceux que la gauche nous sert depuis des décennies sans apporter la moindre solution crédible au mal qui ronge notre société.

Cette nouvelle police de sécurité du quotidien, qui doit démarrer dans trente quartiers prioritaires, s’annonce à l’évidence comme une nouvelle grande et vaste fumisterie. Alors qu’il y a quelques mois seulement, nos policiers étaient dans la rue pour demander de meilleures conditions de travail et la mise en place d’une politique de sécurité digne de ce nom. Alors que les agents de l’administration pénitentiaire étaient, eux aussi, dans la rue, il y a à peine quelques semaines, pour attirer l’attention du gouvernement sur le délabrement de nos prisons et les dangers liés à la radicalisation de certains détenus, le gouvernement Macron nous ressort des recettes éculées qui ont déjà fait la preuve de leur inadaptation et de leur inefficacité.

Il n’y a donc rien à attendre de ce gouvernement en matière de sécurité intérieure. Le vide sidéral, en la matière, du programme présidentiel d’Emmanuel Macron nous l’avait laissé supposer. Nous en avons, désormais, la certitude. Les grandes réformes indispensables, celles qui auraient pu permettre à notre système sécuritaire de s’adapter aux nouveaux enjeux, devront encore attendre. Il ne reste plus à espérer que cette incurie de ceux qui, délibérément, exposent les Français aux plus graves dangers ne conduira pas notre pays vers un chaos qui, de jour en jour, s’annonce comme inéluctable.

6 commentaires sur Gérard Collomb lance sa PSQ : la poudre de perlimpinpin du Président Macron

  1. Il y a loin de la coupe aux lèvres.
    Nous verrons bien si notre nouveau Clémenceau avec ses nouvelles brigades du Tigre délogera les caïds de leurs tranchées. Depuis le temps que nous attendons le sauveur…
    Rf 14.02.2018

  2. « Cette nouvelle police de sécurité du quotidien, qui doit démarrer dans trente quartiers prioritaires, s’annonce à l’évidence comme une nouvelle grande et vaste fumisterie. » Rien à redire ,il n’y aura qu’à subir.

  3. Edmond Romano // 11 février 2018 à 18 h 22 min //

    Avant de lancer des gadgets, il faudrait que les Forces de l’Ordre aient les moyens en personnels, en équipement pour reconquérir les territoires qui ont été laissés à la disposition des malfrats. Toutefois, on pourra mettre les moyens que l’on veut si les décisions judiciaires ne suivent pas, si les peines prononcées ne sont pas exécutées tout sera fait en pure perte. La réponse n’étant pas que répressive il faut aussi former les jeunes sans qualification avant qu’ils ne tombent du côté obscur.

  4. Quand on est dans la PSQ…on n’est pas loin du Parti socialiste du « cul de basse fosse » !!!

  5. Latini Jacques // 11 février 2018 à 13 h 43 min //

    Comment voulez vous avec ce genre d’individus que la loi et l’ordre soient respectés ? que la sécurité et le nettoyage des cités soient une réalité ?que les prières de rues soient interdites ? C’est un Pasqua qu’il faudrait !

  6. Ce gouvernement pas plus que les précédents n’est crédible parce qu’ils se refusent au non d’une vision purement comptable imposée par l’UE de se donner les moyens en hommes et matériels de la sécurité publique.

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