Santé : les hôpitaux craquent

Les personnels soignants sont en colère face à des problèmes de plus en plus importants et des consignes budgétaires de plus en plus strictes.

C’est un service public au bord de l’épuisement. Urgences engorgées, personnels fatigués : les hôpitaux souffrent, les conflits sociaux explosent. Ces derniers jours, la révolte s’est étendue sur les réseaux sociaux à travers le hashtag « #BalanceTonHosto« . À Auch, dans le Gers, les médecins urgentistes font grève pour la première fois : pas assez nombreux, ils devront refuser des patients, les temps d’attente dépassent parfois la dizaine d’heures. Certains médecins travaillent parfois jusqu’à 90 heures par semaine. Les médecins d’Auch ont également dû renoncer à assurer le SAMU de Condom, à 45 kilomètres de là. L’ambulance ne sort plus la nuit ni même certaines journées quand aucun médecin local ne peut prendre le relais.

La liste des problèmes est longue

La liste des maux de l’hôpital est longue : manque de médecin, mise en place délicate des 35 heures, rigueur budgétaire imposée… À Dôle, dans le Jura, 10 postes ont été supprimés, plusieurs services ont fusionné. Pour le personnel médical, cela signifie une nouvelle charge de travail. Logique comptable contre qualité des soins, l’arbitrage est difficile pour les directeurs d’établissements. La ministre de la Santé promet désormais une réforme « urgente ».

 

5 commentaires sur Santé : les hôpitaux craquent

  1. Edmond Romano // 27 janvier 2018 à 10 h 07 min //

    Le service public hospitalier souffre de plusieurs maux: la désertification médicale en zone rurale mais aussi dans certaines banlieues où les médecins à force de se faire agresser ont fermé leur cabinet obligeant les patients à se tourner vers les services d’urgence. La fameuse loi des 35h qui n’a pas été suivi d’embauches en nombre suffisant. Le peu d’attractivité salariale tant pour les personnels médicaux que soignants. Et surtout, le cynisme des gouvernements car à partir du moment où le service est assuré malgré les grèves, il n’y a aucune urgence à satisfaire les revendications légitimes. Chez nous, en Isère, nous avons failli perdre notre hôpital de proximité. Par la mobilisation des parlementaires, des élus locaux, de la population nous avons fait reculer les pouvoirs publics. Heureusement car sur ma commune, un an plus tard, le départ précipité du seul médecin pour cause de santé nous a transformé en désert médical et trouver un autre médecin qui accepte de s’installer a été difficile (et très onéreux pour la Municipalité).

  2. lire la fosse à purin pardon

  3. Hôpitaux, ça passe ou ça casse
    Concomitamment avec la crise actuelle des prisons, s’ajoute celle des hôpitaux. D’autres suivront c’est certain ! Non pas par plaisir, mais parce qu’elles sont inévitables tant que les problèmes seront dominés par un raisonnement purement financier. Tout ce qui sera économisé d’un côté, sera perdu de l’autre, quitte à ce que la fausse à purin déborde. A force d’incommoder plus d’un, ça pétera bien un jour. C’est une course de vitesse qui oblige le gouvernement actuel à accélérer le pas pour, d’une part, éviter d’être rattrapé par le passé, d’autre part pour contenir les impatiences et les colères qui se développent et qui peuvent dégénérer d’un moment à l’autre.
    Ce gouvernement comme d’autres dans le passé, gère d’abord les urgences au même titre que les pompiers amenés à atteindre les incendies.
    Comme disait l’humoriste français Francis Blanche « Mieux vaut être riche et bien portant, que pauvre et malade ».
    Et dire que nous en sommes arrivés à ce triste constat de la régression dans bien des domaines.
    Tant que ça reste au stade du round d’observation ça passe mais le véritable pugilat reste à venir, c’est à craindre hélas.
    RF 26.01.2018

  4. Cela fait vingt ans que ça se dégrade ! Toujours moins de personnel « de terrain » des cadres toujours plus nombreux en pepétuelles réunions et formations, un gaspillage monstrueux et une minorité d’usagers irrespectueux au possible.
    La fermeture de tout un tas de petites structures n’aura, en outre, rien arrangé.

  5. Non , non , tout va bien dans les hôpitaux , nous avons eu l’occasion de le vérifier, personnels très compétents ,professionnels, aimables , faudrait revenir aux 39h pour lisser la pression et supprimer les abominables RTT , uniques au monde et ruineuses , et ces syndicats de gauche imbécile qui pourrissent la situation …!! Les « urgences » sont réservées aux urgences, il est scandaleux que ces 70 % de patients non urgents n’aillent pas voir leur généralistes …!

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