Élections européennes de 2019.

Emmanuel Macron souffle le chaud et le froid.

« Cela crée des députés européens hors-sol », s’alarme ainsi le député européen Alain Lamassoure (ex-LR), à l’unisson avec son ancien parti

Le projet de loi présenté et validé par le gouvernement ce 3 janvier répond dans un premier temps à une préoccupation majeure de toutes les sensibilités politiques, hormis « les républicains ».

Redonner une dimension nationale à cette élection, en revenant à une circonscription unique pour notre territoire national, en lieu et place des 8 circonscriptions (grandes régions), telle est, à première vue, l’élément essentiel de ce projet de loi gouvernemental.

Je ne peux qu’applaudir cette initiative présidentielle car elle exprime ainsi le vœu partagé d’une Europe des Nations[1], via une représentation nationale unique au Parlement Européen. Prenons bien garde, néanmoins ! Cette opération ne doit, sous aucun prétexte, être menée avec l’obsession politicienne de transformer ce scrutin en un référendum pour ou contre Macron.

Il s’agit tout d’abord de rétablir une circonscription électorale unique, en lieu et place du découpage en huit circonscriptions fixé par la loi n° 2003-327 du 11 avril 2003…. Cette circonscription unique, qui existait jusqu’en 2003, constitue la garantie d’une lisibilité accrue pour l’électeur et une évolution cohérente avec la volonté de renforcer le caractère européen du scrutin.Tel est le texte validé en Conseil des ministres.

Concernant les moyens financiers pour la campagne, le Gouvernement prend également une position sage et raisonnable en les plafonnant au niveau cumulé des 8 anciennes circonscriptions.

Quant à la campagne audiovisuelle officielle, le cadre décidé ne diffère en rien à ce que nous connaissons depuis longtemps : les grands partis seront favorisés, notamment LREM, largement majoritaire à l’Assemblée nationale… Mais ça, je m’y attendais.

Le mode de scrutin, scrutin de liste à la proportionnelle à la plus forte moyenne avec un seuil d’accès à la répartition des sièges à 5 % des suffrages exprimés, n’est quant à lui pas modifié par le projet de loi. (Texte gouvernemental)

Voilà pour le chaud.

Mais la vision globale exprimée par le gouvernement d’Emmanuel Macron annonce une perspective européenne totalement opposée à une Europe des Nations.

Enfin, par ses dispositions finales, ce projet de loi s’inscrit dans la perspective d’un projet ambitieux porté par la France au sein de l’Union européenne, celui de l’élection de certains députés européens sur des listes transnationales dès les élections européennes de 2019. [2](Texte gouvernemental)

Ainsi la porte est ouverte à une représentation supranationale. On ne perçoit pas encore toutes les conséquences d’une telle ambition, sinon celle d’une tentation fédéraliste de l’Union européenne qui avait fait déjà l’objet en 2005 d’une tentative heureusement repoussée par une large majorité du peuple français.

J’émets l’espoir que des pays membre de l’Union européenne s’opposeront à ce dernier point, car il y va de l’indépendance de la France, donc de sa capacité à maîtriser librement son avenir et à défendre ses propres intérêts.

Alain Kerhervé


[1] Vision gaulliste de l’Union européenne

[2] Cela pourrait se faire à partir des 73 sièges britanniques qui seront à redistribuer après le Brexit.


 

11 commentaires sur Élections européennes de 2019.

  1. « tentation fédéraliste de l’Union européenne qui avait fait déjà l’objet en 2005 d’une tentative heureusement repoussée par une large majorité du peuple français. »

    Repoussé par le peuple et passée en douce par Sarko et compagnie… Jamais je ne leur pardonnerai.

  2. Michel Chailloleau // 14 janvier 2018 à 11 h 56 min //

    Ceux qui ont voté et appelé à voter pour LREM commencent à regretter leur démarche. C’est trop tard. Au lieu de faire obstacle à DLF sans chercher à comprendre et faire la part des choses, il est grand temps de faire l’union des Gaullistes de tous bords, pour la France contre la Finance mondiale et pour ramener l’Europe aux raisons sociales qui devraient être les siennes: égalité sociale des peuples de tous les pays en Europe, donc entrée de la Russie. Cela n’est pas politiquement correct mais doit se faire pour combattre la finance représentée par Wall Street!!

  3. GENTY Jean Claude // 13 janvier 2018 à 20 h 33 min //

    macron est le valet des banksters. Aussi, nul doute, qu’en bon valet, il manoeuvre pour toujours aller dans le sens des intérêts bien compris de ces gens-là. Cette saloperie d’union européenne l’aide bien d’ailleurs. Alors, en prendre la tête, ce sera encore mieux, vous ne croyez pas ? Alors, on les fout dehors, ou bien ?

  4. Le meilleur avenir pour la France est de sortir de cette Europe comme le font les anglais. Voilà tout !

  5. Michel Chailloleau // 12 janvier 2018 à 11 h 39 min //

    En ce qui concerne la suppression de la taxe d’habitation annoncée vers 2020…. on sait qu’elle sera remplacée par un autre impôt équivalent!!! encore une promesse de menteur Il faut virer cette équipe par tous les moyens électoraux.

  6. ARNAUDON Gérard AnneMarie // 9 janvier 2018 à 15 h 10 min //

    Je partage totalement l’avis du précédent commentateur : Je crois que MACRON cherche à élire ou faire élire les plus de personnes possible sous l’étiquette de « EN MARCHE ». Il a commencé, pour décourager les Maires, par enlever les dotations, ensuite viendront d’autres mesures dont la presque suppression de TAXE HABITATION, fait partie…Il espère ainsi que tous les maires de FRANCE ne se représenteront pas, à leur place il mettra des candidats en MARCHE…Ainsi il son parti sera plus représenté dans notre pays..De plus si ces maires E.M. sont élus, vous verrez comme par hasard, réapparaître les dotations supprimées en 2017-18…Il profite également de la fragilité actuelle de Mme MERKEL pour prendre la tête de l’europe, c’est son voeu je pense !!

  7. Le « chérubin du Palais » vise à devenir le « grand vizir » de l’Union Européenne…celles et ceux qui n’y croient pas encore feraient bien de mettre à jour leur détecteur de manœuvres politiciennes LREM qui toutes vont dans le sens du monarque absolu….sans opposition …. voilà la solution en France et dans l’Union Européenne. Reste aux médias à lui faire la courte échelle médiatique pour qu’il y parvienne…..ce qui est désormais bien en marche tous médias confondus !!!!!!

  8. Jean-Dominique Gladieu // 8 janvier 2018 à 11 h 16 min //

    Oui à la circonscription unique.
    Non aux listes transnationales.

  9. Edmond Romano // 7 janvier 2018 à 16 h 17 min //

    Je n’ai jamais voté pour les élections européennes. Pourquoi? parce que je ne reconnais aucune légitimité à cette assemblée supranationale. Un parlement est l’émanation d’une Nation et pour moi, l’Europe n’a jamais été et ne sera jamais une Nation. Donc, depuis 1977 je me suis toujours abstenu.

  10. Michel Chailloleau // 6 janvier 2018 à 12 h 59 min //

    Le pouvoir en place en France veut utiliser tous les moyens pour prendre la direction complète de la France dans une Europe où l’on ne saura pas qui gouverne précisément. La France devra alors subir les Lois européennes édictées faussement par l’Assemblée Européenne, mais en réalité par le Commission de Bruxelles, pour le plus grand avantage des financiers internationaux! Avant de voter en 2019, réfléchissons bien avant de mettre notre bulletin dans l’urne.

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