« Ça suffit ! » : « L’indécence » de Castaner sur les sans-abris scandalise les associations
Une personne sans domicile fixe, dans les rues de Paris. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)
« Ça suffit, maintenant ! » tweete la Fondation Abbé Pierre ce dimanche midi, ulcérée par le délégué général de La République en Marche.
Vendredi, le délégué général de LREM a estimé sur BFMTV qu’Emmanuel Macron avait tenu l’engagement qu’il a pris au mois de juillet dernier vis-à-vis des sans-abris, à savoir celle de ne « plus avoir des femmes et des hommes dans les rues, d’ici la fin de l’année ». Des propos qui ont fait bondir les associations qui œuvrent au quotidien pour venir en aide aux plus démunis. Pour eux, cette promesse n’a vraiment pas été remplie. Pire, ils estiment que l’acharnement de Christophe Castaner à l’affirmer relève de l’indécence, alors qu’au moins 403 sans-abris sont morts en France en 2017.
Ce dimanche midi encore, la Fondation Abbé Pierre s’est fendue d’un tweet cinglant à son égard :
FondationAbbéPierre ✔@Abbe_Pierre
Ça suffit, maintenant. Ce n’est parce que certains SDF refusent qu’on les jette dans des hangars inqualifiables d’absence d’hygiène et de violence permanente qu’il faut expliquer par ces cas marginaux l’absence de prise en compte d’une urgence considérable. Un peu de dignité, svp !
« Deux heures de maraude et une heure au 115 »
Pour mieux comprendre cette polémique, retour sur les faits. Vendredi, au micro de BFMTV, Christophe Castaner a tenté de défendre le bilan du chef de l’État. Selon lui, son engagement à « ne plus avoir de femmes ni d’hommes dans la rue d’ici la fin de l’année » a été tenu, dans la mesure où « la promesse de l’État, c’est de garantir des places d’accueil ».
Il développe : « Vous avez, à l’heure où je vous parle, encore des places d’accueil disponibles en Ile-de-France et dans les grandes villes. Peut-être pas assez, il faut un peu de temps pour améliorer cela. »
Puis ajoute, suscitant l’ire des associations et des bénévoles :
« Ensuite, il y a des hommes et des femmes qui refusent aussi, dans le cadre des maraudes, d’être logés parce qu’ils considèrent que leur liberté – et je n’ai pas à juger de savoir si c’est bien ou pas – les amène à ne pas être en sécurité, à l’aise, dans ces centres. »
Sur Twitter, le président du Secours catholique Bernard Thibaud a vivement réagi, invitant le responsable politique à se joindre à une maraude « pour prendre la mesure de l’indécence de son affirmation ».
Deux heures de maraude et une heure au 115 suffiront, M. @CCastaner, pour prendre la mesure de l’indécence de votre affirmation. Merci de ne pas ajouter à la souffrance des personnes sans-abris une propagande niant leur combat quotidien pour rechercher un hébergement pérenne. « Merci de ne pas ajouter à la souffrance des personnes sans-abri une propagande niant leur combat quotidien pour rechercher un hébergement pérenne », écrit encore Bernard Thibaut.
« Un peu de dignité SVP »
Sur France Info, le directeur général d’Emmaüs Solidarité, Bruno Morel, renchérit alors : « On ne peut pas renvoyer la responsabilité aux personnes qui sont à la rue. Je ne suis pas sûr qu’on soit à la rue par plaisir »
Mentionnée, la Fondation Abbé Pierre a à son tour réagi ce dimanche midi, et appelé le responsable politique à « un peu de dignité ». « Ça suffit, maintenant. Ce n’est parce que certains SDF refusent qu’on les jette dans des hangars inqualifiables d’absence d’hygiène et de violence permanente qu’il faut expliquer par ces cas marginaux l’absence de prise en compte d’une urgence considérable ».
Tous ces commentaires qui se répandent sur la misère présente dans la désormais sixième plus grande puissance du monde sont affligeants et révèlent que le « trou de basse fosse politicarde » n’est pas encore atteint
A Henri (pratique, un pseudo), vous êtes un idiot, au même titre que ce Castaner. Dans cette société inhumaine, qui est ce qu’elle est de par la médiocrité de tous les Castaner qui gravitent dans les sphères du pouvoir, la descente aux enfers de la rue est terriblement rapide. Pensez-y et cessez de dire des con…, a l’instar de ce guignol.
En réponse à Henri, je lui souhaite de ne jamais perdre son emploi par exemple. Il verra que la descente aux enfers est beaucoup plus rapide qu’il ne le pense. Les pauvres, les SDF n’ont pas à être insultés car ce sont des êtres vivants comme les milliardaires. On leur doit autant, voire même plus de respect. Ce gouvernement est vraiment infâme. C’est probablement pour cette raison et pour faire taire toute opposition qu’il envisage une Loi interdisant, dans un premier temps, de critiquer les dirigeants du pays pendant les campagnes électorales. Mais on sait quand cela commence mais pas comment cela finit: c’est un déni de démocratie. La dictature n’est pas loin de nous.
Cher Alain, il est vrai (en relisant mon commentaire) que je me suis laissé entrainer par la colère. Et sur la forme, j’en suis désolé. Sur le fond, je maintiens que les propos du ministre sont scandaleux et prouvent, une fois de plus, combien est grande la déconnexion des « élites » vis à vis des situations réelles. Bien sûr, il y a ce qu’à l’époque on appelait « les clochards » et qui pour rien au monde ne voudrait s’insérer dans la société. Mais, il y a, aussi et surtout, celles et ceux qui voudraient s’en sortir et pour qui on promet chaque année un toit sans que jamais celui-ci leur soit donné. Hélas, ceci fait partie d’un problème plus vaste celui du logement. Les logements sociaux sont parfois occupés par des personnes qui pourraient se loger dans le parc immobilier privé, dégageant ainsi les HLM qui seraient accessibles à une population plus fragile qui elle même pourrait laisser la place dan les hébergements d’urgence à ceux qui en ont besoin.
Il me semble nécessaire de vous dire que je ne partage pas votre commentaire…
Si monsieur Castaner avait consacré un peu de son temps dans une des association faisant des maraudes, il saurait (cet abruti sans nom) que les SDF les plus vulnérables refusent d’aller dans des centres afin de ne pas se faire agresser et perdre le peu qu’ils ont. Il est honteux d’entendre de tels propos dans la bouche d’un ministre. Honte à lui qui fait partie des privilégiés. Ce n’est plus de l’indécence, c’est bien pire que cela: ça sent le mépris à plein nez. Pauvre France! Quand des imbéciles pareils sont ministres, on ne peut rien espérer! Je suis vraiment révolté et je regrette de ne pouvoir rencontrer ce triste sire pour lui foutre mon poing sur la gueule.
L’analyse sociologique du vote Macron indique bien que nous avons avec lui et son parti la meilleure expression des intérêts de la bourgeoisie peu soucieuse du peuple français. Ses intérêts se trouvent à Berlin et Washington, pas à Paris comme entre 1940 et 1945.
Ici radio Macron : Tout va bien Madame la Marquise, je répète, tout va bien !
La clochardisation est la folie de la pauvreté ! Castaner a raison dans son approche équilibrée , beaucoup de mendiants refusent l’hébergement pour les raisons qui les regardent et que nous sommes obligés de comprendre ; D’autre sont plus malléables etc …. Arrêtons ces débats stériles et imbéciles !! Y’a toujours eu des mendiants et les causes ne sont pas que économiques ,mais également psychologiques , psychiatriques , voire familiales …
Monsieur Castaner, vacant sous les ors de la République, fait fi de méconnaître, la défaillance du système d’hébergement d’urgence dont le modèle semble à bout de souffle face à l’accroissement de la demande et à de nouveaux publics, notamment des femmes et des enfants voire des familles entières.
La volonté d’Emmanuel Macron, exprimée le 27 juillet 2017, à Orléans, laissait espérer un effort inédit de l’état : « D’ici à la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois. » Monsieur CASTANER, délégué général de La République en marche (LRM),ex socialiste a été dépêché au front, et a maladroitement ravivé la polémique : « La promesse de l’état est d’offrir des places d’accueil et, à l’heure où je vous parle, vous en avez encore de disponibles en Ile-de-France et dans les grandes villes. Peut-être pas assez, il faut un peu de temps pour améliorer cela. Ensuite, il y a des femmes et des hommes qui refusent aussi, dans le cadre des maraudes, d’être logés parce qu’ils considèrent que leur liberté – et je n’ai pas à juger de savoir si c’est bien ou pas – les amène à ne pas être en sécurité, à l’aise, dans ces centres. » Affirmation de déshonnêteté, nous appelons à un peu de respectabilité à l’image de la Fondation Abbé Pierre.
Nous venons de terminer 2017 et nous commençons 2018 avec des gens qui n’ont pas de travail ,de logement,de revenu suffisant pour vivre,et les Handicapés que l’on jette ou ils travaillent sans que personne n’élève la voix pour eux ??très bizarre cette société qui accepte l’opulence démesurée de certains ??
Nous sommes en 2018… et il y a toujours des personnes sans logement. Y compris certaines qui ont une activité professionnelle. Indigne de la France !