24 juillet 1967 : « lorsque la France était la France »

"Vive le Québec... Libre"

Féru d’histoire, matière qu’il enseigna à l’école militaire de Saint-Cyr, Charles de Gaulle porte dans son cœur le Québec, celui de Jacques Cartier, le Malouin, et de Samuel de Champlain, l’homme de Brouage. Il en veut à la France d’avoir lâchement abandonné en 1763 cette terre de culture française, après la défaite de Montcalm face à Wolfe.

Le général de Gaulle connaît le Canada. Il y a séjourné en 1944, 1945 et en avril 1960. En octobre 64, il note que la Reine Elisabeth, en visite au Québec, a été accueillie par un silence impressionnant. Il aimerait bien retourner saluer « les cousins de la belle province » et leur dire deux ou trois choses dont il a le secret.

L’occasion va lui être fournie par Daniel Johnson[1] qui vient d’être nommé à la tête du gouvernement québécois. Johnson a un problème à résoudre, celui de l’égalité des francophones que la commission royale sur le bilinguisme et le biculturalisme a reconnue.

Mais le gouvernement fédéral traîne des pieds. Voilà pourquoi Johnson espère : « …un petit coup de pouce de l’extérieur qui ne peut que nous être profitable, à nous Canadiens français ». À deux reprises il rencontre le général de Gaulle. Il trouve les mots justes : « Le Québec a besoin de vous »…

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Le « Vive le Québec libre » du général de Gaulle a 50 ans


[1] Daniel Johnson (1915-1968). Homme politique québécois. Il est Premier ministre du Québec de 1966 à 1968. Sous le slogan ‘ Québec d’abord ! ‘, Johnson mène l’Union nationale à la victoire à l’élection générale québécoise de 1966.


 

4 commentaires sur 24 juillet 1967 : « lorsque la France était la France »

  1. Jean-Dominique GLADIEU // 19 juillet 2017 à 11 h 24 min //

    Chers Cording et Edmond Romano !
    Je me permets de m’immiscer dans votre discussion.
    Je crois que ce qui est intéressant dans ce que dit Cording, c’est le rappel de cette nécessité absolue et condition sine qua non pour espérer transformer les choses et faire en sorte qu’elles ne soient pas simplement ce qu’elles sont mais évoluent pour devenir un jour ce qu’elles devraient être : le rassemblement de tous les partisans de la Souveraineté du Peuple et de l’Indépendance Nationale.
    Et ceux-ci (appelons-les pour aller vite « Souverainistes ») se trouvent aujourd’hui tant dans les partis dits de gauche ou d’extrême-gauche que dans les partis dits de droite ou d’extrême droite.
    Et l’erreur serait d’exclure untel parce qu’il vient de tel bord. C’est un peu la cause de l’échec de Chevènement en 2002 puis du « soufflé retombé » suite au référendum de 2005.

  2. Edmond Romano // 18 juillet 2017 à 15 h 38 min //

    Mon cher Cording, Mélenchon serait donc l’avenir de la France? Je n’arrive pas à y croire en vous lisant! Ce n’est plus être un gaulliste de gauche mais d’extrême gauche! Un moment d’égarement sans doute sur les routes de la politique qui, il est vrai, sont bien tortueuses en ce moment. Cela revient à dire, à mon sens, que Marine Le Pen serait l’avenir de la France. Je ne crois pas que les extrêmes puissent représenter un quelconque avenir pour notre Pays. Leur arrivée au pouvoir serait un suicide collectif.

  3. Flamant rose // 18 juillet 2017 à 12 h 20 min //

    Vive le Québec libre ou l ‘appel de Montréal

    Cet appel a valu au général de Gaulle toutes les insultes possibles et imaginables : il perd la tête, il perd les pédales, il est gâteux et d’autres encore et des pires…Même en Angleterre, le Times avait titré « Triste déclin » et pourtant….

    Non, de Gaulle n’était pas tout ça. Au contraire, son discours avait été pensé et en ce qui concerne « Vive le Québec libre », je dirais même que cela avait été prémédité, je veux dire par là qu’il ne s’agissait non seulement pas de mots venant d’un vieillard sénile mais même pas d’un faux pas diplomatique. De Gaulle avait annoncé à l’un de ses plus proches (je peux me tromper mais il me semble qu’il s’agit de Peyrefitte ) qu’il se rendait au Canada pour « faire l’histoire » et l’histoire il l’a faite.

    Il faut lire et relire, écouter et réécouter le Général pour percevoir la honte qu’il éprouvait par l’abandon, à la suite du traité de Paris en 1763, de la Nouvelle France. Cet abandon fit que le roi George III la débaptisa pour l’appeler, et qui plus est, en anglais « The Province of Quebec ». La France ne conservera, ce qui lui appartient encore, que l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon. De Gaulle refusait 2 choses, tout d’abord la main mise de l’administration canadienne sur une région francophone et le poids pris par l’anglais sur le français, 2 éléments qui faisaient que les Français n’existaient quasiment plus dans cette région d’Amérique du nord.

    Si on ne prend pas en compte cet aspect de l’histoire, on ne peut pas comprendre de Gaulle 200 ans plus tard en 1967. Par ce coup de théâtre prémédité et parfaitement réalisé, le général de Gaulle a, si ce n’est récupéré ce qui avait été perdu, sauvé l’honneur de la France, aidé les Français du Canada à ré exister vis à vis du gouvernement fédéral et à défier l’impérialisme américain . Pas mal pour quelqu’un qui disait-on perdait la boule…

  4. En ce moment politique de notre pays il faut dire « Vive la France libre ». A cet effet un grand rassemblement du peuple français doit avoir lieu et à l’heure où j’écris seul Mélenchon et les siens, la France insoumise ce qui est déjà tout un programme, me semble en mesure de le faire. Cependant je sais très bien en tant que gaulliste de gauche qu’un obstacle majeur subsiste : les institutions. Il faut que nous tous lui fassions comprendre que pour accomplir l’oeuvre de redressement national il a besoin des institutions de la Vè République qui, seules, lui en donneront les moyens. Tous nous devrions prendre contact avec ses partisans pour leur expliquer cet impératif et créer une composante décisive d’une future majorité politique du peuple français qui lui manque encore

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