Quelle France ?

Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, vient de soutenir que la France était coupable du crime le plus abominable qui ait jamais été commis sur son territoire, la rafle du 16 Juillet 1942.

Il prend ainsi la suite de certains de ses prédécesseurs.  Il a tort comme ils avaient tort et je ne comprends pas que quiconque puisse avoir pour la France un mépris tel qu’il porte à son encontre une accusation aussi infamante et prétende néanmoins la représenter.

Certes, les années ont passé mais c’est bien la France, celle d’hier, d’aujourd’hui et de demain que ces propos de tribune entendent condamner. Or la France était du côté des victimes et avait dénoncé depuis plus de deux ans un gouvernement de rencontre soumis aux ordres du vainqueur provisoire après avoir répudié la République.

Des Français ont participé à cette infamie, certains d’entre eux en pleine responsabilité, d’autres parce qu’ils n’ont pas eu le courage de refuser d’exécuter les ordres qu’ils avaient reçus.

D’autres Français, les justes, ont protégé au péril de leur vie des juifs pourchassés.

Lesquels d’entre eux étaient la France ? Si c’est bien la France qui a organisé ce crime, la réponse est terrifiante et les justes désavoués.

Si la France est coupable de ce crime, il faut en conclure que celles et ceux des Français qui ont rejoint Londres, celles et ceux qui ont constitué les maquis et les réseaux, celles et ceux qui ont rejoint les Forces Françaises Libres ont combattu la France.

Si la France est coupable de ce crime, le pouvoir de Vichy était légitime et  la condamnation à mort par contumace du Général de Gaulle pour trahison  et désertion est justifiée.

Je ne peux pas l’admettre.

Etienne Tarride
Membre du CA de l’Association

 

10 commentaires sur Quelle France ?

  1. La France sur le banc des accusés

    Oui la France est coupable. Coupable en 1942, de la rafle du Vel’ d’hiv’ et de la déportation de 13 152 personnes de confession juive dont de nombreux enfants.
    Et que cela soit dit une bonne fois pour toute face aux silences coupables. Voilà l’opinion du Président de la République Française E.Macron, exprimée lors de la commémoration du 75e anniversaire de la Rafle du Vel’d’Hiv’ du 16 juillet 42, en présence notamment du 1er Ministre israélien B.Netanyahou, son « Cher Bibi ».
    Ce fut certes une tragédie avérée d’autant plus insoutenable qu’elle conduisit à la solution finale. Les faits produits sur le sol français sont sans conteste plus éloquents que l’intime conviction à laquelle il est fait appel lorsque la charge de la preuve vacille.
    Le débat néanmoins sur les responsabilités reste ouvert entre historiens, juristes, constitutionnalistes, responsables politiques, autorités reconnues, conscience nationale…
    Pour le 1er Ministre Netanyahou par exemple, celui-ci emploie les mots de « nazis et de collaborateurs en France » en opposition aux « nobles citoyens français ». Les responsabilités sont très ciblées.
    Pour le Président Macron en revanche, il n’y a pas lieu de relativiser comme le font les faussaires. Il accuse la France dans sa globalité d’être responsable des faits commis même s’il disculpe les résistants de la première heure et les Justes. La France est d’autant plus coupable car « pas un seul Allemand n’y prêta la main ». C’est passer sous silence l’entrevue de Montoire qui a ouvert la voie à la France collaborationniste avec ses milices mais aussi au « bouclier » pétainiste !
    Pêle-mêle donc, sont à mettre dans le même sac, les collaborateurs, les résistants, la société civile dans son ensemble, Vichy et son régime, Londres, les maquisards, les fusillés choisis au hasard pour l’exemple, les communistes, les francs-maçons, les homosexuels, les Tsiganes, etc…etc…
    Même si le Président ne veut pas admettre le mot « repentance », près d’une quinzaine de fois, il emploiera les mots, racisme, antisémitisme, et même le mot antisionisme, ces cancers métastasés qui impriment toujours notre conscience collective nationale, particulièrement depuis l’affaire Dreyfus sous la 3ième République. Un hommage posthume à la Zola.
    Voilà de quoi battre sa coulpe chaque jour, chaque instant en récitant « Notre Père ». Les Français ne sont jamais victimes d’un quelconque racisme et c’est tout à fait par inadvertance que de temps à autre un acte terroriste est perpétré sur notre sol pour provoquer leur salutaire examen de conscience qui leur fait tant défaut.
    Par-dessus le marché la France doit quotidiennement avaler une leçon de morale pour purifier son âme de valeurs républicaines.
    Mais à quoi bon rouvrir ces pages d’histoire si ce n’est pour continuer à culpabiliser et à diviser la France et les Français et à creuser encore plus fortement les différences entre les communautés. Je note particulièrement ce passage de ce « cher Bibi » : « Jérusalem est la capitale éternelle et unifiée du peuple Juif et de l’Etat Juif et qu’il faut faire face avec la France à l’islam militant chiite de l’Iran et sunnite de ‘l’Etat Islamique’. Quand on connaît les tensions permanentes dans cette capitale et que dans le même temps notre territoire national puisse servir de faire-valoir à des fins politiciennes par complaisance, ce n’est vraiment pas servir les intérêts et l’indépendance de la France lors d’un moment de recueillement public qui doit rester digne et neutre. Et puis quel est le lien interprétatif à décoder avec les faits de 1942 qui doit paraît-il servir de travail de mémoire ?
    Ce n’est pas par la surenchère et la culture de la victimisation à outrance qu’on aidera la République à mieux défendre ses valeurs. Au contraire, on l’affaiblit en attisant les haines, en divisant nos territoires, en laissant proliférer les écoles confessionnelles, en développant les communautarismes dont les intérêts sont à l’opposé d’une France unifiée garante de la défense de notre civilisation, de notre langue et du récit objectif de notre histoire de France dont chacun peut s’en faire sa propre opinion en toute indépendance.
    Quant aux chevaliers blancs ils se font broyer tôt ou tard victimes d’abord de leur naïveté.

    René Floureux 21.07.2017

  2. La confusion des genres est toujours d’actualité pour les chefs de l’Etat. Il y a ceux qui s’effacent au nom de la France, pour servir la France et parlent au nom du peuple de France. Il y a ceux qui comme les caméléons’ changent de peau de de discours en fonction des circonstances, s’adressent au peuple par des discours alambiqués qui plongent dans la perplexité absolue et donnent le sentiment que personne ne peut être responsable de ne pas comprendre les situations y compris eux mêmes. Mais il y aussi ceux qui ne peuvent s’empêcher de dire « JE » quand il faut dire « NOUS », fixer le cap du peuple en marche sur sa personne, se prendre pour une boussole et ,in fine décréter de tout et n’importe quoi sans le moindre discernement mais avec l’art consommé de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Le triste épisode de la seconde guerre mondiale ferait bien d’être analysé au travers de ce filtre comportemental de nos élu(e)s

  3. Michel Chailloleau // 18 juillet 2017 à 11 h 12 min //

    Le rapprochement entre Pétain et Macron est tout à fait exact. Ils ont en commun une haine de la France et une soumission absolue soit à l’Allemagne nazie, soit à la Finance internationale ce qui n’est pas mieux. Il faut faire entendre d’une voix forte l’opposition à Macron et à ses idées destructrices pour notre pays. Il avait souhaité avoir Marine Le Pen au 2éme tour seulement pour être sur d’être élu. Pour arriver à ses fins, il a jeté le discrédit notamment sur Debout la France….. On voit le résultat.

  4. Jean-Dominique GLADIEU // 18 juillet 2017 à 10 h 03 min //

    Chers Compagnons, Camarades et Amis !

    Suite à la dernière « macronnerie » sur la France qui aurait organisé la rafle du Vel’ d’Hiv’, il importe de s’interroger sur le pourquoi d’une telle déclaration.
    En fait, cette nouvelle provocation est à inscrire, me semble-t-il, dans le droit fil d’une sortie précédente relative au « colonialisme, crime contre l’humanité » et au « génocide perpétré par l’armée française en Algérie ». Chacun aura, bien évidemment, compris qu’il s’agissait moins de rendre justice à l’humanité et aux victimes des génocides qu’à exciter, en pleine campagne des présidentielles, la frange la plus conservatrice de l’électorat de droite en vue de favoriser l’accession de Marine Le Pen au second tour.
    Une fois l’objectif élyséen atteint, il appartenait à Emmanuel Macron de remplir la mission qui lui a été assignée : accélérer le processus d’intégration européenne. Pour ce faire, en prélude à l’institution d’un ordre ouvertement supranational, il convient de préparer les esprits au démantèlement des nations historiques du Vieux-Continent en les discréditant et en les accablant de tous les maux.
    A cet égard, ce n’est pas un hasard si l’on s’en prend prioritairement à la France. En effet, celle-ci, sous l’égide du Général De Gaulle, a fait montre dans le passé d’un certain « euroscepticisme » (doux euphémisme !).
    Pouvait-on, dans ces conditions, imaginer « meilleur » fossoyeur de la Souveraineté du Peuple Français et de son Indépendance Nationale que le président français en personne ?
    Finalement, au-delà des apparences, Pétain et Macron n’ont-ils pas l’anti-France en commun ?

  5. Bravo pour votre commentaire Mr Tarride, je suis tout à fait d’accord avec vous. Pour moi le gouvernement de Vichy à trahi la France. Reconnaitre Vichy c’est non seulement méconnaitre l’Histoire mais c’est aussi se rendre coupable de trahison envers son pays, à l’époque envahi par un ennemi et dont la représentation n’était pas à Vichy mais à Londres, Brazzaville, puis plus tard Alger. N’oublions pas d’ailleurs que ce gouvernement de Vichy à ordonner d’ouvrir le feux sur les combattants français de la France Libre, ce qui est un acte de haute trahison. Vichy n’a jamais eu la maitrise du destin de la France, qui était dirigée depuis Berlin, mais s’est corrompu avec l’ennemi. Le destin de la France s’est joué un peu plus à l’ouest… M. Macron au lieu de coucher avec sa prof de Français aurait mieux fait de bucher son histoire !

  6. Jean-Dominique GLADIEU // 17 juillet 2017 à 14 h 50 min //

    Bravo Monsieur Tarride !
    Les propos du pdt de la République sont une insulte à tous ceux qui sont morts pour la libération de leur pays.
    Car le gouvernement de Vichy, ce n’est pas la France mais, bien au contraire, l’anti-France ! Comment qualifier autrement, en effet, un gouvernement qui entre en collaboration avec l’occupant.
    Le gouvernement de Vichy, ce n’est pas la France mais l’arrêt de mort de la France souveraine et indépendante.
    Gageons que d’ici peu, les européistes renverrons dos à dos les nazis et les résistants qu’ils traiteront de « nationalistes ».

  7. Jacques Payen // 17 juillet 2017 à 14 h 39 min //

    Cette querelle est d’essence politicienne.

    Les faits sont pourtant indiscutables. Un « État Français », antisémite, xénophobe et réactionnaire a pris congé de la France des Lumières, de la République et des droits humains, le 10 juillet 1940 à Vichy, à la faveur d’un coup fourré, qu’on peut qualifier de coup d’État.
    La France républicaine et humaniste s’est réfugiée à Londres, à Brazzaville, à Mexico, à Rio de Janeiro, à Montréal, etc, et dans les profondeurs de la population urbaine et rurale du pays, partout où des français refusaient le serment d’allégeance à Pétain et partant, le fait accompli d’une victoire acquise du nazisme.

    La haute bourgeoisie d’État, elle, a massivement prêté serment au vieux Maréchal et, implicitement ou explicitement, approuvé Montoire et la volonté de conciliation avec le IIIème Reich nazi.

    Les enfants et petits enfants de cette “haute” bourgeoisie d’État ne cessent depuis 75 ans de ruminer cette honte et les insurmontables remords qu’elle charrie.

    C’est eux qui écrivent les discours de Chirac, Hollande, Macron, et qui demandent au pays de battre sa coulpe toujours d’avantage.

    C’est cette « haute » caste d’Etat qui, perdant toute mesure, ne cesse d’alimenter le procès d’une culpabilisation forcenée de notre nation.

    Le tragique de l’affaire, c’est que cette imputation donne du poids aux tenants de Vichy qui, précisément, prétendaient incarner « la France » !

    On le voit. Le poison instillé par le discours de capitulation de Pétain le 17 juin 1940, et ses suites désastreuses, n’ont pas fini de nourrir la sourde guerre civile qui ronge notre pays depuis.

    Avec beaucoup d’irresponsabilité les trois derniers Présidents de la République y auront pris une part sinistre.

  8. Il est clair que la France de Monsieur Macron n’est pas la notre. La sienne est à Vichy, la nôtre est à Londres.

  9. Mr Macron représente les oligarques apatrides qui se sentent au dessus des Nations qu’ils méprisent!
    Devant cet emballement planétaires des puissances de l’argent, des banquiers, des multinationales les peuples ont du soucis à se faire pour leur liberté!
    Mr Macron est un nain vis à vis de notre Grand Général qui n’a pas hésité une seconde pour choisir son camp!
    Il y a ceux qui brassent de l’air et ceux qui agissent, pour l’instant il n’y a pas photo!
    Nous bénéficions toujours aujourd’hui des choix pris par le général De Gaulle mais nous payons ceux de ces successeurs fossoyeurs du Gaullisme!

  10. Edmond Romano // 17 juillet 2017 à 13 h 59 min //

    La France, dès le 18 juin 1940, était à Londres puis à Alger. Elle était incarnée par le Général de Gaulle. Le Régime fantoche de Vichy n’a jamais été la France. Sa collaboration avec les Nazis classe cette administration au rang des traitres. Pétain et Laval n’étaient que des gauleiters. L' »apparence de légalité de l’Etat Français tient au fait que les parlementaires de la IIIème République ont voté les pleins pouvoirs mais en Droit, il est un principe immuable: « tout mandat impératif est nul ». or c’est sous la contrainte que les Parlementaires ont été réunis. Que nos dirigeants n’en tiennent pas compte est au mieux une méconnaissance de l’Histoire et au pire ce dénigrement permanent de notre passé.

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