Les grosses fortunes françaises ont gagné encore plus d’argent l’an dernier

par OLIVIER SANCERRE

Xavier Niel fait son entrée au sein des dix plus grosses fortunes françaises. Le patron d’Iliad, maison-mère de l’opérateur Free Mobile, éjecte Vincent Bolloré (Vivendi) de ce club très fermé.

Mais à l’exception du trublion de l’accès à internet puis de la téléphonie mobile, il n’y a pas beaucoup de nouvelles têtes dans le sommet du classement des plus grosses fortunes françaises établi par Challenges. Si ce n’est la bascule opérée entre les deux premières places. L’an dernier, Liliane Bettencourt avait ravi à Bernard Arnault la place de numéro un français. En 2017, le patron du groupe de luxe LVMH reprend son trophée avec une fortune estimée à 46,9 milliards d’euros. Grâce à la Bourse, son bas de laine a grossi de 56% !

Des milliards en coffre

L’héritière des cosmétiques L’Oréal n’est cependant pas à plaindre, puisque sa fortune est estimée à 35,8 milliards d’euros. La faille Dumas, propriétaire du groupe Hermès International, est troisième sur le podium avec un coffre contenant 30,85 milliards d’euros. La famille Mulliez, qui possède le réseau de supermarchés Auchan, est quatrième. Enfin, mais on l’a déjà dit, Xavier Niel vient bousculer le ronron du top 10 en y faisant une entrée fracassante.

La fortune du top 10 multiplié par 12

Le classement est surtout intéressant par la progression qu’il donne à voir des grandes fortunes françaises. Depuis 1996, le patrimoine du top 10 a ainsi multiplié par douze, et de 35% par rapport à l’an dernier. En tout, les 500 Français et Françaises les plus riches ont cumulé 571 milliards d’euros, c’est 26% de plus qu’en 2016 ou, pour se donner une meilleure idée encore, 117 milliards supplémentaires.



Ces fortunes accumulées montrent, à l’évidence, la bonne santé de ces entreprises. Il faut nous en féliciter, plutôt que de le condamner. Ces résultats sont néanmoins le fruit d’une réelle coopération entre ceux qui apportent le capital et ceux, les salariés, qui participent à le faire fructifier.
Il convient alors, et c’est une évidence, que ce résultat soit partagé entre tous : le capital et le travail. L’association capital-travail initié politiquement par le général de Gaulle du temps du RPF, repris plus tard sous le terme de « participation » pendant la période 58-69 est la voie que nous préconisons. Des salariés actionnaires (donc propriétaires d’une partie de l’entreprise) sont alors en mesure de peser sur les orientations de l’entreprise en honnêtes partenaires d’un projet partagé. (Lire ICI)

Alain Kerhervé


 

8 commentaires sur Les grosses fortunes françaises ont gagné encore plus d’argent l’an dernier

  1. A Flamant Rose…;l’essentiel c’est que vous ayez compris que 10% de 1 Million n’est pas équivalent à 10% de 100….et que cette égalité des pourcentages est TROMPEUSE !!!!

  2. Soyons positifs et je nous crois capables de faire avancer ce dossier important pour la France et les Français.

  3. GENTY Jean Claude // 30 juin 2017 à 19 h 05 min //

    Nous, Gaullistes, savons bien que le principe de participation qu’avait voulu instituer De Gaulle en son temps, était un système qui tendait à réduire les inégalités entre patronat et ouvriers et employés.
    Il me semble que les « défenseurs attitrés des travailleurs » de l’époque n’en ont pas voulu. A ce jour, notre influence quasi nulle sur l’évolution de la société, du fait de nos dissentions, nous condamnent à regarder passer les trains de mesures qui confortent et aggravent même les inégalités.

  4. Flamant rose // 30 juin 2017 à 18 h 11 min //

    @ Baertjc

    Vous dites je cite « Quand la majorité de nos concitoyens comprendra que 10% de 1 Million E rapporte plus que 10% de 100€ « . Je pense que vous avez voulu dire que 1% de 1 Million E rapporte plus que 10% de 100€ .

  5. Quand la majorité de nos concitoyens comprendra que 10% de 1 Million E rapporte plus que 10% de 100€ et que administer l’Etat ,les Etats, sous couvert de factice égalité au pourcentage, comme les évolutions de salaires ou de charges ou de n’importe quoi, conduit inexorablement à enrichir d’avantage les fortunés…..les adeptes de Macron et des bobos friqués feront grise mine !!!!!!

  6. chailloleau // 29 juin 2017 à 11 h 38 min //

    Et pendant ce temps la, les classes moyennes en dessous voient leurs revenus diminuer…. Quant à l’entrée dans ce classement de Xavier Niel, c’est encore pire. Il faut absolument inverser le fonctionnement de la politique actuelle qui est liée à l’argent et à l’Europe pour la même raison

  7. Jean-Dominique GLADIEU // 29 juin 2017 à 11 h 00 min //

    Cher Alain Kerhervé, votre commentaire final est frappé au coin du bon sens. Ces excellents résultats sont le fruit de l’activité et du travail de tous. Les profits sont donc la propriété de tous et devraient (une fois déduites les sommes dédiées à l’investissement et au remboursement des investisseurs et autres dettes) être répartis équitablement. On comprend pourquoi la droite a éjecté notre « Grand Charles » en 1969 !

  8. Cet exemple de Xavier Niel comme la plupart des patrons qui s’enrichissent indûment et de façon déraisonnable est une anomalie qui devra disparaître lorsqu’un Président et un gouvernement soucieux du Bien commun donc de celui de tous les citoyens de notre pays auront pris en charge les destinées de notre pays. En effet cette situation est inadmissible.

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