Hausse de la CSG : ce qui attend les contribuables avec la réforme Macron

CSG : Hold up chez les retraités

C’est une vraie régression sociale.

Un projet politique consistant à reculer sur le pouvoir d’achat des retraités est une mauvaise politique pour la France et les Français. C’est remettre en cause l’esprit même du Conseil National de la Résistance consistant à donner à chacun une vision positive et rassurante de son avenir.

C’est ainsi que le Général n’a jamais mis en cause les avancées sociales, mais au contraire il a voulu construire une société visant à une meilleure considération de la condition ouvrière. Son projet social est immense, même s’il demeure une oeuvre inachevée (Participation).

Il devient donc évident, pour chaque gaulliste de conviction, que cette réforme annoncée doit être combattue politiquement.

Alain Kerhervé

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  • Par Marie-Cécile Renault et Service Infographie
    FiDroit a réalisé en exclusivité pour Le Figaro des simulations de la réforme Macron mêlant hausse de la CSG et baisse des cotisations sociales pour les salariés. Les retraités seront mis à contribution.

Après la refonte du Code du travail, c’est le second morceau de choix du programme Macron : une réforme de la CSG, au terme de laquelle, selon la promesse du chef de l’État pendant sa campagne, chaque actif pourra «mieux vivre de son travail». Mais une réforme qui mettra aussi une partie des retraités à contribution.

Concrètement, le projet consiste à augmenter la CSG de 1,7 point pour la porter à 9,2 % sur les salaires, contre 7,5 % aujourd’hui. En contrepartie de cette mesure, qui doit rapporter aux alentours de 20 milliards d’euros, il est prévu de supprimer les cotisations chômage (2,40 % du salaire jusqu’à 13.076 euros) et maladie (0,75 % du salaire) payées par les salariés. Un tel basculement doit permettre de gagner « 500 euros supplémentaires nets par an pour un salaire de 2.200 euros net par mois », a promis Emmanuel Macron et redonner ainsi du pouvoir d’achat aux salariés.

«Aux plus aisés des retraités, je demanderai cet effort pour avoir un système plus intelligent pour leurs enfants et leurs petits-enfants» Emmanuel Macron pendant sa campagne

De fait, selon les simulations réalisées par le cabinet FiDroit pour Le Figaro, les salariés sont gagnants et devraient observer une augmentation au bas de leur fiche de paie. Du moins jusqu’au seuil de 33.450 euros brut mensuels, à partir duquel le salarié devient perdant.

Ainsi, un employé rémunéré 2.000 euros brut mensuels serait gagnant de 360 euros par an et même de 390 euros s’il bénéficie d’un treizième mois. Quant à un cadre touchant un salaire de 5.500 euros brut mensuels, il serait gagnant de 972 euros par an (1.053 euros avec un treizième mois).

60 % des retraités pénalisés

Les fonctionnaires et les travailleurs indépendants sont également concernés par cette réforme. L’objectif est que l’effet global soit le même pour eux que pour les salariés. Comme ils ne sont pas soumis aux mêmes cotisations que les salariés, le gouvernement a promis de leur appliquer des « mesures compensatoires» pour neutraliser l’impact de la hausse de la CSG. Dans les simulations réalisées par FiDroit, il n’a pas été possible de tenir compte de ces « compensations » à venir, le détail des mesures n’ayant pas encore été dévoilé. Est donc uniquement précisé quelle charge supplémentaire la hausse de la CSG représenterait pour eux.

Une chose est sûre, les retraités seront les grands perdants de la réforme. Si le gouvernement laisse son projet en l’état, au-delà de 1.200 euros de retraite mensuelle – seuil à partir duquel la CSG passe à taux plein -, ils prendront la hausse de plein fouet, mais sans bénéficier de la suppression des cotisations chômage et maladie puisqu’ils n’en paient pas sur leur pension de base. Ce sacrifice a jusqu’ici été assumé par Emmanuel Macron: «Aux plus aisés des retraités, je demanderai cet effort pour avoir un système plus intelligent pour leurs enfants et leurs petits-enfants », avait-il expliqué pendant sa campagne.

La droite pilonne cette mesure jugée inefficace

Tel que se présente le dispositif, six retraités sur dix en seraient chaque mois de leur poche. Dans les simulations réalisées par FiDroit, un retraité touchant une pension de 3.000 euros par mois subirait ainsi une hausse de CSG de 50 euros par mois. Il perdrait donc 600 euros par an.

« Jeu de bonneteau »

Le gouvernement, qui a bien conscience du problème, cherche comment adoucir le choc. En plus de l’exonération de la taxe d’habitation pour 80 % des contribuables déjà promise, il réfléchit à des alternatives.

« Les gagnants sont les personnes qui ont des revenus salariaux, les fonctionnaires, les indépendants. Les perdants sont les retraités ne bénéficiant pas d’un taux de CSG réduit », indique Florent Belon, consultant chez FiDroit. Les gains révélés par les simulations de FiDroit sont toutefois relativement faibles, limités à quelques dizaines d’euros par mois. « C’est un jeu de bonneteau. On déshabille Pierre (retraité de classe moyenne et/ou bailleur aux revenus fonciers importants) pour habiller Paul (actif). On comprend bien que pour faciliter les réformes à venir, on a besoin d’un petit baume de pouvoir d’achat, explique Florent Belon. Mais c’est une simple mesure paramétrique, accroissant au passage l’étatisation de notre système social. Ce n’est pas la réforme d’ampleur qui permettrait de transformer notre système social et fiscal. »

«Une incohérence»

La droite, de son côté, pilonne cette mesure jugée inefficace et propose de baisser de 10 % l’impôt sur le revenu. « Nous souhaitons la baisse des impôts. La France est le premier pays en Europe avec un taux de prélèvement obligatoire qui est insupportable. Les classes moyennes (…) ont été massacrées par Hollande et la hausse annoncée de la CSG, portée aujourd’hui par Édouard Philippe avec une incohérence qu’il lui appartient de résoudre, puisqu’il disait le contraire il y a encore trois semaines, est en situation aujourd’hui d’étouffer un peu plus la consommation et le pouvoir d’achat des Français », a encore déclaré vendredi François Baroin, chef de file LR pour les législatives, lors d’un déplacement en Haute-Corse.

19 commentaires sur Hausse de la CSG : ce qui attend les contribuables avec la réforme Macron

  1. Michel Chailloleau // 18 juin 2017 à 10 h 41 min //

    La descente dans la rue commence à progresser. Tant mieux, cela me rappellera également ma jeunesse car en 1958 j’étais à peine adolescent quand j’accompagnais pour le soutien au retour du général.
    En mai 1968, nous n’étions pas tellement nombreux pendant les évènements à intervenir avec nos petits moyens en faveur du général. J’ai été surpris par le nombre de « gaullistes » lors des manifs de soutien organisées à la fin du mois de mai… Nous ne nous pensions pas aussi nombreux quelques jours plus tôt!!! Donc cette année, cela me rappellera ma jeunesse. Sur un autre plan, et à titre personnel, je pense qu’il faudra réintégrer le site de Debout la France dans les sites gaullistes. La soi-disant trahison a été follement exagérée par En Marche avec l’appui des medias. Cela a permis de nuire aux gaullistes et de faire élire Macron. Je pense qu’il faut réfléchir à ce sujet.

  2. Jean-Dominique GLADIEU // 16 juin 2017 à 10 h 04 min //

    On se donne donc rendez-vous dans la rue un de ces jours ! Cela me rappellera ma jeunesse …

  3. Edmond Romano // 13 juin 2017 à 20 h 56 min //

    Tout à fait d’accord avec vous cher Alain. Vu le train où vont les choses les mouvements populaires seront la seule expression d’opposition.

  4. Etre gaulliste c’est aussi passer à l’action. Je suis totalement favorable à l’expression de la rue sur ce sujet. On ne prend pas dans la poche des uns pour mettre dans celle des autres. Les « patrons » doivent rigoler. Le pouvoir d’achat des salariés va augmenter sans participation patronale. C’est « la nouvelle société macroniste ».

  5. Edmond Romano // 13 juin 2017 à 16 h 54 min //

    Flamant rose: il est vrai que les législatives de 1968, 1981, 1993 et même 2002 ont donné de fortes majorités présidentielles. Mais les candidats élus pour faire partie de ces majorités n’avaient pas été recrutés par internet. La plupart étaient des élus locaux c’est à dire des gens qui avaient une culture politique et qui étaient capables de débattre d’un texte de loi, de faire des propositions de loi et d’amender des projets gouvernementaux. Qu’en sera-t-il de ces députés qui auront été élus à la faveur de la « macronisation » du paysage politique? Nos Institutions courent un grave danger celui de voir mis entre parenthèses le Régime parlementaire au profit de l’Exécutif. Les chars russes ne seront pas dans la rue mais le peuple risque d’y être rapidement.

  6. Michel Chailloleau // 13 juin 2017 à 11 h 11 min //

    La seule solution est la manifestation de masse (salariés et retraités unis)Il faut empêcher le gouvernement de faire passer ses lois par le 49-3 et les ordonnances. En tant que gaulliste je ne pensais pas en arriver là mais si on m’y contraint, je le ferai non pas pour moi mais pour les autres générations (enfants et petits-enfants). Ne cédons pas devant l’adversité et rappelons nous que le Gaullisme c’est le droit de dire NON comme le général l’a fait notamment en 1940.

  7. MARTINELLI // 13 juin 2017 à 0 h 07 min //

    Avec sa majorité absolue, Macron a fait un véritable coup d’état après avoir flingué Fillon
    et trahi Hollande. Il ne lui reste plus qu’à se faire sacrer empereur !! 🙂 🙂
    Les retraités seront les pigeons de son programme.
    Sarkozy a transféré l’argent des retraites vers les caisses de chômage en retardant l’âge de départ de ceux qui seront virés après 55 ans.
    Hollande a bloqué les retraites pendant 5 ans.
    Macron est plus fort : il va réduire les retraites pour les « nantis » qui toucheront plus de 1200 € par mois.
    Il joue sur le fait que les retraités ne peuvent pas bloquer le pays en faisant grève !
    Cela lui évite de s’attaquer au vrai problème de ce pays qui est la délocalisation
    par les fonds de pension et les financiers de toute son industrie vers des dictatures comme la Chine.
    Il ne va pas s’attaquer à ceux qui lui ont rapporté des Millions d’€ !
    Le Général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe. Il avait permis à la France d’avoir une industrie prospère en gardant le contrôle des banques et en lançant de grands programmes.
    Macron va continuer à pousser le libéralisme à tout prix et continuer des bricolages qui consistent à prendre à Pierre pour donner à Paul.
    La seule solution sera malheureusement de descendre dans la rue 🙁 🙁

  8. D ROUSSARIE // 12 juin 2017 à 20 h 50 min //

    la majorité des gens qui votent pour E MACRON pensent être gagnant avec son programme, mais ils sont en plein rêve, le réveil sera dur je pense dans peu de mois
    Le programme E MACRON ne fait que diviser les gens,les actifs contre les seniors qui eux ne manifesteront pas en nombre ou alors cool sans aucun appui des syndicats , facile à comprendre
    la suppression de la taxe d’habitation ? une supercherie, la taxe fonciére va exploser en contre partie
    Et la cerise sur le gâteau sont les taxes à venir en rapport avec  » la vache à lait  » qui est la loi climat/écologie, attendez vous à payer un max avec N HULOT !!!
    Aucun espoir que cela change, le peuple Français est un peuple de moutons …………………..A désespérer

  9. Les « Seniors » seront presque 20 Millions d’ici peu sur 40 Millions d’actifs environ…la solidarité intergénérationnelle va bientôt couler…Balladur avait eu en 1993 la funeste idée de faire supporter les conséquences financières et économiques aux seuls salariés du privés….Fillon plus récemment sous Sarkosy en a rajouté une couche….Maintenant qu’il faut mettre les quelques 40% de salariés du secteur public (et des régimes spéciaux) dans le coup…on attend Edouard à la Manœuvre…..pour RECULER une fois de plus, car la France est quoi qu’on en dise un pays de fonctionnaires voulu par des fonctionnaires pour servir d’abord les fonctionnaires.
    Dimanches 11 et 18 Juin ne vous trompez pas de bulletin de vote !!!!

  10. Flamant rose // 9 juin 2017 à 19 h 50 min //

    Je fais partie de ceux qui ont voté pour François Fillon au premier tour de l’élection présidentielle et blanc au deuxième tour. Ceci pour dire que je ne fais pas partie de ceux qui sont béats devant Emmanuel Macron. Néanmoins, je ne partage pas certains commentaires sur l’éventuelle mais probable forte majorité absolue pour le nouveau président.

    Décrié par certains, plébiscité par d’autres, le scrutin uninominal à 2 tours voulu par le général de Gaulle fait débat. Mais ceci n’est pas l’objet de mon commentaire. Je veux simplement remettre les choses à leur place à savoir que la droite et la gauche ont largement profité de ce système pour mieux le décrier quand les résultats ne leurs ont pas été favorables.

    La gauche a eu une forte majorité en 1981 avec ce que l’on a appelé la « vague rose ». Les socialistes et les communistes totalisaient 67 % des députés de l’AN.

    La droite en a profité 3 fois. En 1968 après les événements où le total des députés UDR +RI atteignait quasiment 73 % de l’Assemblée nationale, puis en 1993 où le total RPR +UDF représentait 82 % de cette même AN avec 472 députés sur 577. La troisième fois en 2002 lorsque l’UMP et l’UDF totalisaient 68 % des députés en en obtenant 394.

    Cette fois-ci c’est la « république en marche » qui va profiter du système électoral en obtenant une forte majorité. Mais ce système électoral sera encore amplifié par la position centrale de LREM. Compte tenu de l’abstention prévue, il faudra très probablement parvenir à réunir 20 % des suffrages exprimés pour obtenir les 12 % des inscrits et donc pouvoir se maintenir au second tour. Cela veut dire qu’il y aura peu de triangulaires et beaucoup de duel auxquels seront qualifiés les candidats de LREM. En cas de duels LREM / droite les gens de gauche se reporteront sur LREM et en cas de duels LREM / gauche les gens de droite s’abstiendront ou voteront LREM. Ceci explique cela…

    Malgré tout je doute fort que la LREM obtienne le pourcentage de députés obtenus par la droite en 1993 et peut être même de 2002. Pourtant que ce soit en 1993 ou en 2002 comme en 1968 et en 1981, la démocratie n’a pas été remise en cause. En 1981, les chars russes n’ont pas envahi la place de la concorde, je dis ça pour les plus anciens.

    Il n’en reste pas moins vrai que comme la plupart des commentateurs, je combattrai le programme de Macron d’autant qu’en tant que retraité je fais partie de ceux qui vont prendre le maximum : augmentation de la CSG , pas de baisse de charges, ni exonération ni de baisse de la taxe d’habitation, pas d’augmentation de la pension…Je vais donc payer pour un choix qui n’a pas été le mien, mais c’est le principe de la démocratie.

  11. Edmond Romano // 9 juin 2017 à 6 h 23 min //

    Ce qu’ont oublié, un peu vite, les Françaises et les Français, aidés en cela par une majorité de la classe politico-médiatique, c’est que monsieur Macron est l’inspirateur de la politique fiscale conduite de 2012 à 2014 par le gouvernement Ayrault. Il était en charge des dossiers économiques en qualité de Secrétaire général-adjoint de l’Elysée. Ceci me fait craindre le pire pour les cinq ans à venir. D’autant plus que, si la tendance se confirme, il aura une très large majorité parlementaire dont la plupart des membres seront totalement novices et qui, par manque d’expérience, ne pourront être que des suiveurs. Tous les Pouvoirs seront concentrés dans les mains de l’exécutif. Ceux qui ont décrié la Présidence Sarkozy en disant qu’il était hyperprésident vont devoir pleurer en contemplant la Présidence Macron. Oppositions laminées qui n’auront qu’un but se reconstruire, députés à la botte…Le ciel est noir et les Français paieront très cher (au propre comme au figuré) leur choix.

  12. Cher Michel, nous vous attendons au sein de notre association « gaullisme.fr ». Nous avons besoin de tous les gaullistes de conviction. A très bientôt

  13. Michel Chailloleau // 8 juin 2017 à 11 h 01 min //

    Je confirme ce que j’ai déjà indiqué ii: il faut battre le mouvement en marche par tous les moyens aux élections législatives, et manifester dans la rue pour montrer son opposition, que l’on soit salariés ou retraités, fonctionnaires ou du privé. C’est le même combat pour une politique sociale digne de ce nom et héritée du gaullisme et du CNR.

  14. Ce n’est pas le première fois que les fondements du pacte social élaboré par le Conseil National de la Résistance sont attaqués ainsi. Depuis plus de 30 ans il est grignoté inexorablement par tous les gouvernements successifs. En 2007 l’ex-n°2 du Medef Denis Kesler déclarait en octobre au magazine « Challenges » qu’il s’agissait de détruire ce fameux pacte social. Auparavant il avait aussi déclaré que la lutte des classe existe toujours mais que lui, ancien gauchiste, avait changé de camp ( sic!). L’élection de Macron est un moment de cette lutte des classes par laquelle la bourgeoisie, le patronat, veut reprendre tous les avantages concédés aux Français à la Libération par le pacte social du CNR.

  15. Les retraites déjà bloquées depuis 3 ans vont donc être ponctionnées massivement alors que les charges augmentent d’année en année, c’est tout simplement inacceptable. Il faudra effectivement une mobilisation toute aussi massive contre ce holdup. La cible clairement désignée est désormais la classe moyenne supérieure et leurs retraités qui pourtant aident largement leurs enfants et petits-enfants. Cette mesure contre-productive va non seulement être néfaste à l’économie mais aussi freiner l’aide directe très souvent offerte par les retraités à leur descendance en difficultés ou en ressources insuffisantes.

  16. Je suis certain que ce message sera entendu par la grande majorité des Français.

  17. J’invite tous les retraités à se préparer à descendre dans la rue. Macron pense que cela aura peu d’impact dans l’opinion. Si ce projet passe, il va falloir lui démontrer le contraire.

  18. C’est tout simple ,en effet….le « chérubin » du palais, comme d’autres avant lui dans de nombreux pays ,veut récupérer des sous à bon compte sur  » les cougars » de tous pays. Edouard mettra cela en route pour le bienfait du royaume de France

  19. c »est tout simple, ne pas voter EM de MACRON

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