Paroles, paroles, paroles … !

Les donneurs de leçon(s) sont de retour !

Et çà recommence !

A peine formé, le gouvernement d’Emmanuel Macron fait parler de lui. Je ne fais pas allusion ici aux objectifs politiques qu’il entend atteindre cet été sur la révision du code du travail (ce point viendra à son tour, avec toutes les actions qui seront menées légitimement pour entraver ce retour en arrière dans le domaine social !), mais plus au projet sur « la moralisation de la vie politique ». Attention aux donneurs de leçons…

Le ministre de la justice mis en examen.

Certes, il ne s’agit pas d’un problème financier, ni de dissimulation liée à la « morale politique ». Il ne s’agit pas non plus de revenir sur les conditions vestimentaires qui ont fait la « une » dans d’autres circonstances pendant cette lamentable campagne présidentielle. Mais, nous avons un nouveau ministre de la Justice en charge également de présenter un texte sur « la moralisation de la vie politique ». Comment François Bayrou va-t-il pouvoir se défendre de l’accusation de diffamation dont il est taxé sans risque que l’opinion publique puisse penser que sa fonction peut avoir une influence sur son procès en correctionnelle ?

Bref, passons !

L’arrangement de Richard Ferrand : conflit d’intérêts ?

Autre gros tourment pour le gouvernement. Qui va devoir serrer les rangs autour de Richard Ferrand, ce très proche de Macron nommé il y a une semaine ministre à la Cohésion des territoires. « La mutuelle dont il était le directeur général a loué des locaux commerciaux dont la propriétaire n’était autre que … sa compagne », écrit le « Canard Enchaîné » ce mercredi 25 mai.

« L’histoire remonte à 2011. Les Mutuelles de Bretagne doivent trouver « un nouveau local pour un centre de soin qui doit déménager au cœur de Brest ». Le bureau de Conseil d’Administration se réunit. Trois offres sont étudiées. Et c’est la Société civile immobilière gérée par l’avocate Sandrine Doucen, la compagne de Ferrand, qui rafle la mise. Or cette SCI « n’a pas encore d’existence légale » et « n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose à la location (…) pour un loyer annuel de 42.000 euros », affirme l’hebdomadaire. Un arrangement qui « n’a rien d’illégal » mais qui pourrait pousser Macron à étoffer sa loi sur la moralisation de la vie politique, poursuit le « Canard ».

Le ministre Richard Ferrand a-t-il favorisé les affaires de sa compagne par le passé ?

« C’était la proposition la moins chère ! », répond Richard Ferrand au « Canard ». « Le prix était conforme au marché, et rien n’a été caché, tout le monde savait que cette SCI était la propriété de ma compagne. » Le conseil d’administration des Mutuelles savait-il que la future propriétaire des lieux était la compagne du directeur général ? Michel Buriens, président des Mutuelles de l’époque, n’en garde « aucun souvenir », assure le « Canard ».

25 mai : Ce matin, à l’écoute du journal de RTL, il est précisé que le PNF considère que dans cette affaire « il se considère incompétent ».

 

6 commentaires sur Paroles, paroles, paroles … !

  1. JEAN-PAUL DELAISSE // 25 mai 2017 à 17 h 26 min //

    Comme d’hab…..mais apparemment, ça se sait plus vite….?

  2. Edmond Romano // 24 mai 2017 à 19 h 06 min //

    Concernant François Bayrou que je ne porte vraiment pas dans mon cœur et vous le comprendrez aisément, je suis, pour une fois, enclin à croire que la diffamation n’est pas avérée et que l’association en cause était très « budgétivore » pour peu de résultats. on ne peut reprocher à un maire de refuser de verser une subvention s’il considère que celle-ci n’a pas de raison d’être au regard de ce qu’elle engendre comme bénéfices pour le collectivité. Sa justification pour ce faire a été considérée comme diffamatoire par les responsables de l’association en question et, en pareil cas, la mise en examen est systématique.
    Concernant monsieur Ferrand il y a une autre affaire dont on ne parle pas c’est m’emploi de son fils comme assistant parlementaire et la justification qu’il en a donné à savoir que dans le département dont il était élu il était très difficile de trouver quelqu’un qui sache lire et écrire correctement et se servir d’internet.
    Je ne savais pas qu’en France il y avait des territoires aussi sinistrés intellectuellement au point que seul le fils du député puisse être assistant parlementaire.

  3. Des nuages pas au-dessus de tout soupçon

    Les petites causes engendrent parfois de grands effets.
    C’est le cas fréquent des nuages au sens propre du terme qui s’amoncellent et qui peuvent tourner à l’orage avec ses conséquences gravissimes.
    Ça le cas moins fréquent au sens figuré pour votre cheval de trait par exemple, qui ne sera pas dans l’allure souhaitée et même boiteux s’il lui manquait un clou à l’un de ses fers à cheval. C’est que pardi, il faut ménager la monture qui doit parcourir dans les meilleures conditions possibles plusieurs lieues, de Paris vers la Bretagne ou vers le Béarnais ou du coté de Clermont-Ferrand et par des temps épouvantables. Vous aurez beau jurer comme un charretier, face à la malchance et au déchaînement des éléments naturels, cela ne résoudra rien à vos déconvenues.
    Mais Un bon maréchal-ferrant, providentiel, qui a du métier, peut vous arranger cela tout en sachant que ce métier se perd comme tant d’autres, alors qu’ils irriguaient par leur seule force des biceps, la vie, le maillage et la cohésion de nos territoires.
    La mutualisation des risques au travers de nos mutuelles ne résoudra pas pour autant la question du fer à cheval surtout que nos nouveaux services vendus par le tertiaire passent d’abord par la culture juteuse du tiroir-caisse avant le savoir-faire et la valorisation des métiers de l’artisanat.
    Quant à la fonction ministérielle, elle traverse les âges, avec ses intrigues, ses coups tordus et ses retours de manivelle parfois orageux qu’un paratonnerre ne suffit pas toujours à épargner, à moins de porter peut-être, un fer à cheval à la boutonnière. Qui sait, ça pourrait servir !
    René Floureux 24.05.2017

  4. Et cela vous surprend ?
    Un logiciel de formation de gouvernement aussi bien formaté soit-il n’intègrera jamais les variables explicatives du
    « MOIDABORD » qui mine le milieu politicard français avec la bénédiction des électeurs électrices qui admettent souvent que dans la gène il n’y a pas de plaisir.
    Le roi chérubin qui est aux manettes fera les délices du bon peuple en vitupérant contre la presse ,les médias et autres traîtres à la patrie.

  5. Edmond Romano // 24 mai 2017 à 13 h 49 min //

    Comme disait Coluche: « plus blanc que blanc c’est transparent ».

  6. Donc, si je comprends bien. 1)Il y a un appel d’offre lancé par un directeur général d’une mutuelle. 2)La femme de ce directeur général fait une offre. 3)Cette offre, par hasard, se retrouve être la moins chère.4) Cette même femme achète les murs et crée un SCI et peut encaisser les loyers qui seront toujours payés rubis sur ongle. Et pour cause… Ce même directeur général se retrouve ministre. Et on nous bassine avec Macron et sa loi de moralisation. Nous prendrait-on pour des lapins de 6 semaines?

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