Affaire Fillon : Un ex-attaché parlementaire témoigne

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La tribune que Gaullisme.fr vous présente ci-après n’engage, évidemment, que son auteur. Il convient néanmoins de souligner tout l’intérêt que ce texte peut prodiguer sur une activité bien particulière : celle d’attaché parlementaire. Les informations qu’il explicite me semblent utiles et nécessaires pour que chacun de nous puisse s’en servir pour se forger une opinion sincère.

Cela m’est d’autant plus facile à vous le proposer que François Fillon n’est pas le candidat qui recueille de ma part le plus d’attention et d’adhésion. En Effet, gaulliste de conviction, je me sens bien plus proche de Nicolas Dupont Aignan que je côtoie depuis 2003.

Alain Kerhervé


Vincent Goyet

Titulaire à la Sorbonne d’une licence de philosophie politique et d’une maîtrise d’Histoire contemporaine, puis d’un master en stratégie et décision publiques et politiques de l’ISMaPP , Vincent Goyet a travaillé durant cinq ans, comme attaché parlementaire à l’Assemblée nationale. Il nous confie son témoignage.


Parce que j’ai été attaché parlementaire, beaucoup de ceux qui me connaissent m’ont demandé comment faire le tri entre tous les éléments qu’ils ont lus dans la presse ces derniers jours à propos du fonctionnement de l’équipe qui entoure chaque député. Je tiens à préciser tout de suite que si je soutiens François Fillon depuis la défaite et le départ de Nicolas Sarkozy en mai 2012, les éléments que je donne ci-dessous sont ma propre analyse et mon propre ressenti. Je laisse chacun y puiser ce qu’il voudra.

Avant tout, le cabinet parlementaire fonctionne de fait comme une TPE. Le député embauche et rémunère librement ses collaborateurs, sur la base de contrats de travail de droit privé, qui prennent automatiquement fin en cas d’interruption du mandat parlementaire. Pour rémunérer ses collaborateurs, chaque député dispose d’une enveloppe mensuelle de 9 561 € (lorsqu’il laisse l’Assemblée nationale gérer ces contrats et payer les charges patronales), 14 341 € s’il décide de tout gérer lui-même. Sur les 9 561 €, il doit donc encore acquitter les charges salariales (précision technique pour les puristes). Dans les faits, l’immense majorité des députés laisse l’Assemblée s’occuper de tout.

Chaque député organise à sa guise le travail de son équipe, avec des collaborateurs dont le travail peut être très divers : agenda, logistique, courriers, dossiers législatifs, dossiers locaux, réunions, questions au Gouvernement, amendements, relations presse, relations avec les élus, relations avec la population, communication, rendez-vous, représentation, conseil, etc. Ce travail répond en fait aux trois fonctions remplies par un parlementaire : 1/ il représente le peuple ; 2/ il vote les lois ; 3/ il contrôle l’action du Gouvernement et des administrations. Bref, le travail est gigantesque, et la politique est bien souvent le lieu où les militants viennent donner un coup de main bénévole (mise sous pli, distribution de documents à la population, logistique des réunions publiques, réseaux sociaux, etc.). Il y a plutôt trop de travail que pas assez !

François Fillon est aujourd’hui attaqué non pas pour avoir rémunéré son épouse et deux de ses enfants, mais parce que certains soupçonnent qu’il s’agirait d’emplois fictifs, sans travail réalisé en contrepartie. Comme je viens de le souligner, ce n’est pas le travail qui manque autour d’un député. J’ai croisé des dizaines et des dizaines de parlementaires, davantage encore de collaborateurs, et la plupart d’entre eux sont des passionnés, qui ne comptent pas leurs heures. De même, il est inimaginable qu’un élu fasse une carrière politique durant 35 ans (François Fillon a été élu pour la première fois en 1981) sans que sa / son conjoint(e) ne lui apporte au quotidien un soutien et une aide de tous les instants, surtout si elle / il n’a pas une autre activité professionnelle à côté.

Quid du niveau de rémunération pour le conjoint non salarié du chef d’entreprise ? Comme dans n’importe quelle TPE, il est fréquent que le conjoint participe de fait à l’activité sans percevoir de salaire. Quand la structure trouve l’espace d’une rémunération, il peut y avoir ensuite une forme de rattrapage salarial, en contrepartie de toutes les années de bénévolat. S’agissant de Pénélope Fillon, elle n’a pas été rémunérée entre 1981 et 1988. Puis elle a bénéficié d’un salaire comme attachée parlementaire jusqu’en 2013 (avec manifestement un rattrapage salarial). Elle a perçu 639 000 euros net sur cette période (les médias parlent en brut pour gonfler la somme). Ramené à 35 années de travail aux côtés de son mari, nous arrivons à l’équivalent d’un salaire net mensuel de 1521 €. Tous ceux qui se scandalisent du montant de 830 000 € brut devraient méditer sur la période concernée… Si j’avais travaillé durant 35 ans aux côtés de François Fillon, sur la base du salaire de 2600 € net que je touchais en 2007, j’aurais coûté bien plus de 830 000 € brut (faites le calcul : 1,4 million d’euros brut – et par souci de simplicité, je n’ai pas tenu compte du 13e mois…).

Mais quel travail a donc bien pu réaliser Pénélope Fillon ? Sans doute un travail de petite main pour un grand nombre de courriers reçus au domicile (François Fillon n’avait pas de permanence parlementaire en circonscription). Un soutien logistique également. Un travail de conseil, relecture (c’est ce qui semble ressortir de la bouche de l’avocat de François Fillon). Un travail de représentation, aussi, accompagnant son mari, ou se substituant à lui quand il n’était pas disponible. Pénélope Fillon n’aurait-elle pas pu remplir toutes ces tâches sans être rémunérée ? Si, sans doute. Mais en France, la loi autorise les parlementaires à salarier leurs proches. De très, très nombreux élus le font, ponctuellement ou de façon pérenne. C’est fréquemment le cas pour les enfants étudiants des députés ou sénateurs, dont les parents mettent ainsi le pied à l’étrier professionnel.

Mais alors, pourquoi cette brusque poussée de fièvre concernant François Fillon ? Qui ne voit pas l’opération de déstabilisation à quelques semaines de la présidentielle ? « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose » proclame Francis Bacon dans son Essai sur l’athéisme.

Interrogeons-nous maintenant sur le niveau de rémunération des enfants de parlementaires : n’est-il pas excessif ? On peut parfaitement le penser dans certains cas. Mais 1/ ce montant reste à la discrétion du parlementaire et 2/ on sort du débat sur le caractère fictif de l’emploi. Les enfants de Fillon avaient fait des études de droit, l’un d’eux a d’ailleurs obtenu son diplôme d’avocat l’année suivante. Ils avaient donc des compétences utiles pour aider leur père dans ses missions parlementaires. Il ne s’agit pas d’emplois fictifs. Or, c’est là-dessus que Fillon est attaqué.

Certains s’étonnent aussi que Pénélope Fillon n’avait pas de badge pour accéder à l’Assemblée, ni d’adresse e-mail personnalisée. J’ai travaillé durant 5 ans à l’Assemblée (entre 2002 et 2007), j’avais évidemment un badge pour accéder à mon lieu de travail, mais ce n’était pas le cas de tous mes collègues de circonscription. Je n’ai par ailleurs jamais eu d’adresse e-mail professionnelle à mon nom : j’ai toujours utilisé l’adresse des parlementaires pour lesquels j’ai travaillé.

Autres questions légitimes que se posent beaucoup de gens : pourquoi Pénélope Fillon a-t-elle été rémunérée par le suppléant de François Fillon ? À quel travail est-ce que cela correspond ? Pourquoi un salaire si élevé ? Lorsqu’un parlementaire devient ministre, il conserve un lien avec le territoire d’où il est originaire. Les collaborateurs du suppléant devenu député font souvent le lien et la navette entre la circonscription et le ministère. Et Pénélope Fillon a pu être d’autant plus sollicitée dans ce cadre que l’agenda de son mari le rendait beaucoup moins disponible. Le suppléant de François Fillon était par ailleurs peut-être davantage présent en circonscription qu’à Paris, n’ayant pas forcément les mêmes ambitions et appétences pour le travail législatif que son prédécesseur. Enfin, un élément important : jusqu’en 2012, les députés pouvaient conserver le reliquat du crédit collaborateurs qui leur était attribué. Cet argent ne serait donc pas resté dans les caisses de l’Assemblée. Ceux qui demandent à Pénélope Fillon de « rendre l’argent » ignorent manifestement qu’il s’agirait de le rendre… à François Fillon lui-même.

Mais alors, pourquoi Pénélope Fillon a-t-elle dit qu’elle ne travaillait pas et ne s’était jamais mêlée de politique ? Peut-être simplement parce qu’elle ne considérait pas son action comme un travail, mais comme un engagement aux côtés de son mari. Il n’empêche que si elle n’avait pas été là, toutes les tâches qu’elle a accomplies auraient dû l’être par quelqu’un d’autre. En outre, un attaché parlementaire ne fait pas de politique : il travaille dans le domaine politique, mais c’est le parlementaire qui fait de la politique. Pas ses collaborateurs.

Posons-nous maintenant la question de l’orchestration de cette affaire politico-médiatique :

– le mercredi 25 janvier, le Canard Enchaîné publie un article

– le jeudi 26 janvier, le Parquet national financier ouvre une enquête judiciaire

– le vendredi 27 janvier, ce même parquet auditionne plusieurs témoins

Une vitesse absolument stupéfiante !

Pour rappel, le parquet national financier a été créé par Christiane Taubira en 2014, qui y a placé ses amis : le procureur du PNF, Eliane Houlette, était commissaire du gouvernement auprès du Conseil des ventes volontaires. Elle doit son incroyable et fulgurante promotion au Garde des Sceaux de l’époque, laquelle a également constitué une équipe de procureurs adjoints et vice-procureurs parmi ses très proches (Michel Pelegry, Ulrika Delaunay-Weiss, Patrice Amar, Monica d’Onofrio…). Rappelons aussi qu’en France, le parquet (a fortiori le parquet national financier) n’est pas indépendant du pouvoir exécutif : les procureurs dépendent directement du ministre de la Justice, ce qui est d’ailleurs pointé du doigt par la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

La vitesse avec laquelle le parquet s’est jeté sur François Fillon ne manquera pas d’interpeller tous ceux qui déplorent les lenteurs habituelles de la Justice. La perquisition de l’Assemblée nationale qui a eu lieu hier après-midi relève là encore de l’exceptionnel. Parallèlement, quand des journalistes publient dans le livre « Nos très chers émirs » des accusations nominatives de corruption envers un ministre du Gouvernement, le même parquet reste curieusement muet. Pourquoi une telle différence de traitement ?

Face à cette situation, je suis persuadé de l’impossibilité pour Pénélope Fillon de ne pas avoir participé au travail parlementaire de son mari. Son travail n’a pas été fictif, et il dure depuis 35 ans. Je suis aussi persuadé que cette opération de déstabilisation a été sciemment préparée et orchestrée. Je n’ai pas voulu croire à une machination envers DSK en 2011, ses propres turpitudes étant suffisantes pour provoquer la chute d’un candidat annoncé par tous comme le prochain président français. La similitude de l’acharnement qu’il a subi alors, avec l’acharnement subi aujourd’hui par François Fillon, fait naître le doute. Les mêmes officines semblent à l’œuvre. D’ailleurs, ce sont les mêmes qui en furent et en seraient les grands bénéficiaires : François Hollande et ses proches, du PS à Macron.

Et toute cette agitation éloigne les citoyens de ce qui devrait nous préoccuper à titre principal : la situation de la France, qui compte un nombre record de chômeurs, dont la dette n’a jamais été aussi élevée, et qui n’offre aux jeunes générations que le choix entre le déclassement ou l’émigration.

Voilà pourquoi je continue plus que jamais à soutenir François Fillon. Parce que le projet qu’il porte me semble nécessaire pour redresser notre pays. Parce qu’il faut desserrer l’étau de l’étatisme. Parce qu’il faut permettre à chacun de travailler davantage s’il le souhaite pour gagner davantage. Parce qu’il faut améliorer le financement et la couverture maladie de notre assurance sociale. Parce que la France doit redevenir un interlocuteur crédible sur la scène internationale. Et parce que je ne suis pas dupe du matraquage médiatique actuel.

Vincent Goyet

 

24 commentaires sur Affaire Fillon : Un ex-attaché parlementaire témoigne

  1. Le général doit se retourner 40 fois par jour dans sa tombe devant le comportement immoral de ceux qui prétendent parler en son nom et en plus se parjure
    devant le drapeau français ! Un peu de dignité

  2. Jean-Dominique GLADIEU // 14 février 2017 à 13 h 19 min //

    Cher Edmond Romano,
    Merci pour ce point de droit qui remet bien les choses à leur place. Effectivement le « pouvoir » judiciaire n’est qu’une autorité puisque les « magistrats » sont nommés par l’Exécutif. Les deux seuls pouvoirs légitimes sont donc l’Exécutif et le Législatif, tous deux issus du Peuple.
    Par conséquent,la prétendue indépendance de la justice n’est que gargarisme verbal pour bien-pensants. De toute façon, aucun pouvoir ne saurait être « indépendant » sans risque de dictature. Le Législatif et l’Exécutif rendent des comptes au peuple, donc sont dépendants de lui. Ou alors, si l’on veut vraiment que les juges soient « indépendants » de l’Exécutif comme du Législatif, il faudrait qu’ils soient élu eux aussi au suffrage universel.
    Pour en revenir au cas précis de François Fillon, je partage votre analyse : il s’agit visiblement de court-circuiter purement et simplement le débat politique.
    En résumé, vivement que François Fillon soit mis hors de cause pour qu’on puisse critiquer son programme sans donner l’impression de hurler avec les loups !

  3. Voilà où nous mène le mélange des genres. Un contrat d’attaché parlementaire de droit privé mais financé sur des fonds publics gérés par le Bureau de l’assemblée nationale ou du Sénat. Bref une excellente solution hybride pour que personne ne se sente responsable encore moins coupable comme l’avait établi la jurisprudence de l’affaire du sang contaminé.

  4. Edmond Romano // 11 février 2017 à 19 h 16 min //

    Il faut lire « séparation des Pouvoirs Exécutif et Législatif » excuser mon erreur.

  5. Edmond Romano // 11 février 2017 à 19 h 15 min //

    Cher Alain Kerhervé: le ressenti est certainement important et je ne nie pas les dégâts de cette machination.
    Toutefois, il me semble que le droit a aussi son importance. Car, si le Parquet National Financier s’est saisi de ce dossier sachant qu’il ne pourrait pas le faire aboutir et s’il a pris le risque de violer le principe de la séparation des pouvoirs Exécutif et Judiciaire (comme je l’exprime dans mon message)ce n’est que pour une seule et bonne raison: torpiller la candidature de François Fillon. cela en droit porte un nom: forfaiture.

  6. A l’écoute des avocats de François Fillon, j’ai bien perçu le problème juridique, c’est à dire l’application de la loi et des procédures qui s’y rattachent. Seulement, ce qui compte dans cette campagne, c’est le ressenti…Je ne suis donc pas certain que cela soit une bonne stratégie

  7. Edmond Romano // 10 février 2017 à 16 h 07 min //

    Un peu de réflexion et de logique en parlant du droit

    Les avocats de Pénélope et de François Fillon ont demandé au Parquet National Financier de se dessaisir de l’enquête préliminaire dont il s’est saisi à la suite des révélations du « canard enchaîné ».

    Bien sûr, dans la foulée, certains commentateurs, sans prendre le temps d’examiner le fond ont conclu à une manœuvre dilatoire.

    Si nous examinons les faits, sans tenir compte du fait que nous soyons pro-Fillon ou anti-Fillon, nous constatons les choses suivantes.

    Le Parquet National Financier a été créé à la suite des aveux de Jérôme Cahuzac qui rappelons-le était détenteur de comptes dissimulés à l’étranger non déclarés au Fisc français. Certains médias depuis quelques jours pour « nous prouver son indépendance » nous disent qu’il est à l’origine de la condamnation de monsieur Cahuzac, ce qui est faux et archi faux puisqu’il a été créé postérieurement à l’affaire qui a obligé le Ministre à se démettre de ses fonctions. Journalistes mal renseignés ou manipulation de l’information ? A chacun de juger.

    Vient ensuite le problème proprement juridique : François Fillon peut-il être accusé de détournement de fonds publics ? Dans le fonctionnement du Parlement tel qu’il est aujourd’hui, chaque député reçoit, pour l’exercice de son mandat, une somme qui lui sert à rétribuer des collaborateurs. Il est le seul employeur desdits collaborateurs, il fixe leur mission et leur lieu de travail, leurs horaires. Cette somme d’argent est fixe. Si nous mettons de côté l’aspect moral de l’affaire, Y-a-il détournement de fonds publics ? Monsieur Fillon (comme tous les députés) était libre d’utiliser cette enveloppe. Il aurait pu, tout aussi bien, ne pas avoir de collaborateur et l’Assemblée Nationale lui aurait tout de même versé cette somme. Donc, il n’y a aucun élément constitutif du délit de détournement de fonds publics. Or l’auto-saisine du PNF ne serait valable que dans ce cas-là.
    Venons-en au problème Constitutionnel. La démocratie française repose sur la séparation des Pouvoirs. Il existe deux Pouvoirs d’après la Constitution du 8 octobre 1958 : le Pouvoir Exécutif (Président de la République et Gouvernement nommé par le Chef de l’Etat) qui tient sa légitimité de l’élection du Président et le Pouvoir Législatif (députés et sénateurs) qui tient sa légitimité de l’élection de ses membres.
    Qu’en est-il de la Justice ? La Justice n’est pas un Pouvoir mais une Autorité. Lorsque l’on parle de Pouvoir Judiciaire on commet un abus de langage, il convient de parler d’autorité judiciaire. En fait les juges détiennent une autorité qui leur est conférée par le Pouvoir Exécutif au travers de leurs nominations par le Conseil Supérieur de la Magistrature qui est composé par la désignation de ses membres par le Conseil des Ministres.

    Ainsi lorsque le PNF, nommé par le Garde des Sceaux (membre du Pouvoir Exécutif), prétend contrôler le travail d’un collaborateur d’un parlementaire (membre du Pouvoir Législatif) il y a donc atteinte au principe de la séparation des Pouvoirs. S’agit-il d’une argutie juridique ? Pour répondre à cette question je cite in-extenso l’article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 (que cite le préambule de notre Constitution) : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoir déterminée n’a point de constitution ».

    Je rappelle en conclusion que je ne me situe pas dans cet argumentaire sur un plan moral mais sur un plan juridique et même sur un plan de Droit Constitutionnel.

  8. vec un billet de logement ? // 9 février 2017 à 17 h 08 min //

    A Edmond Romano….d’après vous qu’est ce qui fait « baver » le plus les citoyen(e)s….les histoires de nos cher(e)s élu(e)s où la prise de tête avec des programmes à dormi deboutr a

  9. Flamant rose // 9 février 2017 à 11 h 37 min //

    Et si le Canard enchaîné ne disait pas toute la vérité.

    A la suite de la première publication de l’hebdomadaire sur ce que l’on appelle « l’affaire Fillon », un journaliste du Canard s’est vanté d’avoir fait un long travail d’investigation. Personnellement, il y a bien longtemps que je ne crois plus à ce type de journalisme.

    La chaîne d’information en continu I télé a eu pour invité le journaliste Bruno Roger Petit. Il a non seulement confirmé que le Canard enchaîné n’a procédé à aucune investigation mais qu’une source dont il n’a pas dit le nom a remis à la rédaction du Canard un dossier complet qui avait été auparavant proposé à d’autres rédactions qui, elles, ne l’ont pas accepté. Il semble donc bien, même si les faits reprochés à François Fillon sont avérés, qu’ il s’agit d’une officine qui a monté un dossier sur Fillon et l’a proposé à qui le voulait bien.

    On sait aussi que France 2 a acheté aux anglais (donc avec l’argent public de notre redevance) l’interview de Pénélope Fillon datant de 2007.

    Je crois bien que finalement, face à de telles méthodes, je pense plus à m’abstenir mais à voter Fillon. Je suis complètement d’accord avec Edmond Romano, il s’agit de l’avenir de nos enfants et petits enfants, donc passons aux choses sérieuses c’est à dire programme contre programme.

  10. Delaisse Jean-Paul // 8 février 2017 à 18 h 37 min //

    Et oui Monsieur Romano, je crois que vous êtes dans le vrai . Je sens venir la cata de première grandeur, que ce soit de « gauche » ou d’extrême droite…sauf réaction du peuple (qui serait inévitablement violente)
    Faisons comme Maigret : à qui donc a profité et profitera le crime ???
    Certainement pas à la France…

  11. Edmond Romano // 8 février 2017 à 17 h 26 min //

    Il serait peut-être temps de passer aux choses sérieuses: c’est à dire le programme des différents candidats. A vrai dire, pour certains, leur programme est si flou que cette lamentable affaire tombe à pic comme par miracle. D’autres, en profitent, en jouant les parangons de vertu pour faciliter au second tour un duel Le Pen-Macron ce qui leur permettrait de se désister pour Marine Le Pen vers qui ils lorgnent depuis longtemps sans oser franchir le pas au nom de « leur gaullisme ».

  12. Fillon ne rend pas service à la gente féminine ni à la famille. En effet, beaucoup de femmes vont devoir demander une rallonge de salaire à leurs époux dans de nombreux secteurs d’activités, idem pour le reste de la famille, où du matin au soir elles et ils se dévouent de façon exceptionnelle pour accomplir de nombreuses tâches dans l’ombre et la discrétion. Reste à savoir puisque la plupart , à contrario de Pénélope, n’ont pas de contrat de travail, si elles, ils, ne risquent pas d’être poursuivies pour travail dissimulé ?

  13. Edmond Romano // 7 février 2017 à 15 h 59 min //

    La discrétion peut être parfois une très grande qualité. Je me souviens de l’époque où les mêmes qui glosent aujourd’hui sur la discrétion de madame Fillon pour déverser leur venin sur son mari reprochait la trop grande présence de madame Cécilia Sarkozy auprès de son mari qui était à l’époque ministre de l’Intérieur. Mais, sans doute madame Macron sera-t-elle moins discrète.

  14. Récompenser le travail exécuter dans l’ombre par moulte femmes dévouées pour faire la promotion de leurs époux…agriculteurs, artisans, professions médicales, professions libérales, parlementaires ,etc,etc… est une noble cause qui ne mérite pas d’être condamnées….sauf que, si certaines donnent des gages probants de leurs travaux , d’autres n’ont que la discrétion pour masquer leur hypocrisie.

  15. Qui pourrait blamer Mr Fillon de vouloir faire confiance à sa famille pour l’aider à se faire une place au soleil politicard de la FRance ?
    Personne, car c’est naturel et parfaitement légal pour tout citoyen français ou étranger….on aide ceux que l’on aime !!!
    A force de prendre les électeurs pour des « cons » le digne défenseur des droits d’aimer ses proches risque bien de disparaître sous le tapis des cons !!!!!

  16. Delaisse Jean-Paul // 6 février 2017 à 16 h 55 min //

    Monsieur Romano, pensez-bien que ma réflexion sur les médias n’était pas une question.
    Depuis le Général, en voyant à l’époque les titres ou les commentaires, je laisse soigneusement la presse dans les kiosques, ou dans le fond de la télévision….
    Non pas que tous les journalistes soient méprisables, mais ils tiennent à leurs fins de mois, comme tout le monde…

  17. Delaisse Jean-Paul // 6 février 2017 à 12 h 05 min //

    Rassurez-vous Monsieur Romano, j’ai partagé le texte sur FB, et en retour, j’ai des commentaires de juges et de procureurs de la même race de ceux dont vous parlez…..ils sont partout, c’est tellement facile !!

  18. Edmond Romano // 6 février 2017 à 11 h 51 min //

    Cher monsieur Delaisse: vous vous demandez qui pilote les médias? Ils ont toujours été inféodés à la gauche-caviar.

  19. Edmond Romano // 5 février 2017 à 20 h 22 min //

    C’est assez amusant de voir combien il y a de « procureurs » qui s’arrogent le droit de juger et de condamner sans prendre en compte les arguments de défense. Dieu merci ils ne sont que juges virtuels, derrière un écran!

  20. Delaisse Jean-Paul // 5 février 2017 à 10 h 54 min //

    Je ne suis pas spécialement pour Monsieur Fillon, mais l’acharnement me dégouttes.
    Est-ce que, par un très grand hasard, un média national ne pourrait pas publier ce texte ????
    …et silence radio/télé partout….
    Mais qui donc pilotent nos médias ???
    Les journalistes (qui soutiennent haut et fort être indépendants) ? ou d’autres ???

  21. Bonjour
    Peut-on établir la même transparence pour les enfants de F Hollande et d’autres députés?

  22. A chacun sa vérité

    A chacun sa liberté d’opinion, d’expression, dans les limites dictées par la loi, d’adhésion à un parti en fonction de ses convictions.

    Mes commentaires sont les suivants à la lecture des arguments de V. Goyet qui soutient F. Fillon dans l’affaire dite Penelope-Gate :

    Au-delà de la question du fonctionnement d’une TPE familiale, j’observe que les sommes en jeu citées dans cet article mais aussi portées à la connaissance du public actuellement  par les médias, avoisineraient pour l’instant le million d’euros. L’auteur, juge et parti qui « instruit » uniquement à décharge en minimisant les chiffres et en interprétant les faits à sa guise ne convainc pas ! Pis, il dessert son camp et participe à la suspicion qui se généralise et qui prend de l’ampleur, révélation après révélation, nonobstant le principe permanent de la présomption d’innocence.
    Si on considère que le chiffre moyen annuel d’une TPE se situe admettons dans une fourchette située entre 17 000 et 41 000 euros, le moins que l’on puisse dire c’est que notre très petite entreprise familiale en question (père, mère, fille, fils) ne connaît pas la crise. Que penser du petit agriculteur qui ne compte pas ses heures 365 jours par an par tous les temps, du petit maraîcher qui livre au petit matin, du marin pêcheur qui n’a même pas le sou pour payer le fioul de son vieux rafiot, de la compagne du boulanger à qui on va reprocher lors de sa demande de pension de ne pas avoir cotisé faute de contrat en bonne et due forme ? Pas de rattrapage salarial pour elle !

    Concernant un contrat de droit privé oui mais rémunéré in fine par les contribuables à qui on reproche leur participation à la dette publique et à qui on demande inlassablement de faire des efforts pour combler les trous.
    Comment est-il possible ensuite de tenir le même discours sur le long terme quand un système juteux nourrit un micro-système ? Où est la morale  ? On nage en plein cynisme ! C’est abject !

    Le raisonnement sur le niveau de rémunération est ici complètement tordu arithmétiquement. Comment défendre 630 000 euros de rémunération nette sur 35 ans de travail à démontrer ?  

    Quel rattrapage indécent pardon ! Sur 5 ans entre 1988 et 2013 à en croire cet article on arrive à 126 000 euros nets annuellement soit un montant mensuel net de 10 500 euros. Nous sommes donc loin des 1521 euros nets indiqués.
    C’est un raisonnement irrecevable et consternant. Il faut être sérieux ! Je rappelle au passage que le Smic mensuel net TP au 1 janvier 2017 est de 1150 euros encadrés très strictement.  Quant au respect de la légalité (sur les contrats) nos parlementaires qui font les lois nous répètent que les Français sont égaux devant la loi. La comparaison est indécente ! Nous verrons bien la position du Parquet national financier déjà sur le volet emplois fictifs !

    A son sujet, son temps de réactivité est semblable à celui de l’affaire Cahuzac, des panama papers, du footleaks… Dire le contraire, c’est remettre en cause l’indépendance de la justice, son intégrité, tout en lui dictant son mode de fonctionnement et son calendrier. On ne peut pas à la fois se servir sur le dos de la République qui est au service de tous et cracher en même temps dans la soupe pour défendre les intérêts de quelques privilégiés. Quelle mentalité !

    Quant aux nominations, si on reproche qu’elles se font dans un sens alors on peut considérer inversement qu’il y a un effet de balancier à chaque nouvelle majorité. Mais dans ce cas c’est aussi une façon de déconsidérer les capacités, les vertus et les talents et admettre le principe du fait du principe qui serait supérieur à tout autre. Quelles valeurs voulons-nous défendre ?
    Et si l’auteur de l’article déplore le nombre de chômeurs et bien que la loi réserve désormais les postes d’attachés parlementaires aux chômeurs et non plus aux membres de la famille des parlementaires qui savent user et abuser de la notion de pouvoir discrétionnaire. Les privilèges ne sont pas morts après la fin de la royauté c’est le moins que l’on puisse dire !

    Hier DSK et CAHUZAC aujourd’hui FILLON  demain un autre c’est ça la cambouille politicienne. Mais il y a plus grave. Quand un système est perverti il engendre la pourriture puis les champignons et les parasites. La morale déserte les esprits contaminés par l’obsession de l’opulence arrogante. On peut inviter ensuite les caméras de la télé-réalité pour filmer son admirable château et faire le baron qui ne connaît pas lui la précarité énergétique. Pour ceux qui se revendiquent du gaullisme social, qu’ils méditent encore sur cet extrait : « (…) Je n’aime pas les miens parce qu’ils aiment trop l’argent ».

    René Floureux 04.02.2017

  23. Flamant rose // 4 février 2017 à 13 h 10 min //

    Ce que l’on appelle le « Pénélopegate » est une espèce de ras le bol, pas seulement envers François Fillon mais envers tous les politiques. Les années 70, 80 et 90 ont été marquées par des scandales en tous genres y compris avec des morts ( Markovic en 1968, Robert Boulin en 1979, René Lucet en 1982, le pasteur Joseph Doucet en 1990, François de Grossouvre en 1994 , Yann Piat également en 1994, la tuerie d’Auriol avec 6 morts en 1981 et j’en passe. les scandales financiers ont été multiples, les manipulations politiques également avec pour exemples l’affaire Pompidou et celle des Irlandais de Vincennes et ça continue… On en a assez.

    Je n’ai personnellement jamais oublié la façon dont le gouvernement socialiste a fait voter, en 1990, une amnistie pour solde de tout compte envers toutes ces malversations. On a jamais su et on ne saura jamais ce qu’ont coûté aux contribuables les voix de ces quelques députés de droite et du centre qui ont permis de venir en aide aux socialistes pour faire adopter cette amnistie.

    Aujourd’hui nos hommes et femmes politiques ont banalisé leurs privilèges, c’est normal, il n’y a rien d’illégal entend t-on et ce, même quand on utilise un avion de la République pour aller voir un match de foot et qu’on amène son fils. 30 % de nos parlementaires arrondissent le revenu familial en payant grassement femmes et enfants. La préférence familiale ne date pas d’aujourd’hui, elle fait partie des mœurs parlementaires depuis des décennies et François Fillon n’en est qu’un parmi tous les autres. Et encore, on ne nous parle pas de tous ces élus non parlementaires qui arrondissent leurs fins de mois par d’autres moyens telles que les présidences d’organismes municipaux, de syndicats intercommunaux, de sociétés d’économie mixte, ces fameuses SEM. La plupart de nos élus sont pris en charge par la société, voitures de fonction, chauffeurs, restaurants. En clair , ils perçoivent beaucoup et dépensent peu car ils ne sont pas habitués à payer (ils ne connaissent pas le prix d’une baguette, d’un pain au chocolat ou encore d’un ticket de métro).

    L’histoire nous a appris que durant l’été 1789 la population s’est soulevée et s’est armée pour lutter contre les nobles, les titres féodaux ont été détruits. Cette insurrection est connue sous le nom de « Grande peur ». Elle a eu une influence directe sur l’Assemblée nationale et l’abolition des privilèges a été votée dans la nuit du 4 août. Prenons garde, dans leur tour d’ivoire nos élus, qui ont de nouveau banalisé leurs privilèges, ne prennent pas toujours la mesure de ce que pense la France, celle qu’ils considèrent parfois avec mépris en la dénommant « la France d’en bas » pour les uns ou la « France des sans dents » pour les autres. Cette France là, même sans dents, pourrait à nouveau montrer les crocs

  24. Edmond Romano // 3 février 2017 à 14 h 27 min //

    Merci, cher Alain Kerhervé, pour cette tribune qui prouve (si besoin en était) que vous êtes un homme de conviction, certes, mais non sectaire.

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