« Je leur en veux » : le ressentiment d’Hidalgo contre Hollande, Valls et Macron

Face au bilan du quinquennat, la maire de Paris, Anne Hidalgo, ne mâche pas ses critiques… Avec raison, le bilan du quinquennat Hollande étant particulièrement catastrophique. Un règlement de compte qui marque bien la « déconfiture » du PS.

LE SCAN POLITIQUE – Soutien de Vincent Peillon, la maire de Paris critique le quinquennat socialiste qui s’achève, le décrivant comme un « immense gâchis ».

Plombée par les bourdes successives d’un candidat qui ne renverse pas la tendance de l’opinion publique, la campagne de Vincent Peillon peine à trouver sa dynamique. L’ancien ministre de l’Éducation peut toutefois se prévaloir du soutien de certains poids lourds au PS, comme la maire de Paris, Anne Hidalgo. Marquée à gauche au sein de son parti, celle-ci se retrousse les manches ce jeudi pour tenter de revigorer un peu cette laborieuse entrée en lice de Peillon, à quelques heures du premier débat télévisé entre les candidats de la primaire de la Belle alliance populaire. « Seul le positionnement de Vincent Peillon peut permettre à la gauche d’être au deuxième tour. Il vient occuper un espace que d’autres se sont évertués à détruire », estime Anne Hidalgo, interrogée par Le Monde ce jeudi.

Ils s’aiment !?

Parmi ces « autres », on l’aura compris, se trouvent notamment les trois ténors du courant social-libéral de la gauche, qu’Anne Hidalgo n’a jamais portés dans son cœur. « François Hollande, qui a décidé de la politique à conduire, Emmanuel Macron qui a été son conseiller et l’inspirateur d’une pensée qui a très largement fracturé la gauche, et Manuel Valls », tels sont les trois fossoyeurs du quinquennat accuse l’édile francilien. « Il y a eu beaucoup d’amalgames et d’inculture de la part de ceux qui ont été les chefs de file de ce quinquennat. Ils nous ont conduits à un état de confusion absolue. Je leur en veux pour cela. Je suis triste face à cet énorme gâchis. Nous n’étions pas obligés de nous infliger ça ».

« Je suis triste face à cet énorme gâchis. Nous n’étions pas obligés de nous infliger ça »

Face au bilan du quinquennat, Anne Hidalgo ne mâche pas ses critiques, et il n’est pas certain que l’issue de la primaire de la gauche ne soit de nature à lui faire réviser son jugement. Interrogée sur sa volonté de soutenir le gagnant du scrutin, quel qu’il soit, elle botte en touche : « J’espère avant toute chose que Vincent gagnera ». Lucide face aux probabilités, la maire de Paris a tout de même pris soin d’envoyer une lettre de cinq pages à son champion, mais aussi à tous les autres candidats, pour leur faire part des propositions qu’elle souhaite voir mises en œuvre.

9 commentaires sur « Je leur en veux » : le ressentiment d’Hidalgo contre Hollande, Valls et Macron

  1. Au sol fair Rhino que Mme Hidalgo se sente en danger n’a rien d’étonnant d’autant qu’a la suite du flou dans le transparence primaire
    les écervelés mal entendant et mal voyant aspirent à un pari qui n’est pas gagné même si la valse revient en amont des rassemblés dansla désunion.

  2. A la suite d’un premier tour primaire tout en fourberies comptables,
    la gauche avance unie dans la désunion. Ce qui les divise les rassemblera pour venir à bout des autres qu’ils n’intégreront jamais puisque leur marque de fabrique les en empêche . La gauche a toujours été unie dans la désunion pour permettre à ses leaders de siffler le rassemblement des fourbes ,des mal voyants et des mal entendants.

  3. Viens le temps des vaches maigres,

    Et oui ma chérie, te voilà presque orpheline pour faire à ton tour la grande traversée du désert !
    Ce n’est pourtant pas un scénario que je te souhaitais ! Finalement, c’est l’indifférence qui s’installe en observant sur l’autre versant, le sort bien plus scandaleux qui s’acharne sur d’autres sans la moindre pitié !
    Il y a certes ceux qui se battent sur les barricades, prêts à mourir pour une idéologie mais en même temps, les autres qui filent à l’anglaise, reniant leurs amis quand le vent se met à tourner, laissant fronde, veste et pantalon. C’est le chacun pour soi, la face cachée de l’animalité de l’homme qui reprend du service.
    Même les rats fuient les décombres. D’autres portées s’y s’installeront opportunément à n’en pas douter !
    Et oui, tant de victimes amères qui vivaient d’illusions et d’espoirs, trahies par leur propre famille et qui se sentent aujourd’hui délaissées !
    Oui on peut en vouloir à ses amis, orfèvres du double langage qui avouent penauds, leur alliance soudaine au pragmatisme, au réalisme et qui dénoncent l’utopie d’hier qu’ils savaient pourtant si bien entretenir pour parvenir à leurs fins. Les voilà maintenant, enfilant leur nouveau costume de candidat pour nous annoncer leurs nouvelles sottises d’aujourd’hui que leurs compagnons de route du moment, plein d’allégresse, renieront à leur tour demain. Quelle crédibilité à accorder désormais au discours ?
    Ils restent certes encore quelques lieutenants, mais pas suffisamment pour constituer une armée.
    Mais patience, l’amour reviendra, avec ses alliances et ses désunions habituelles. Et puis, reviendra la surprise des urnes qui fera que les cocus d’aujourd’hui seront les élus de demain de ce grand manège enchanté. Nous retrouverons le petit train enchanté avec Pollux, Margote, Zébulon et Azalée…
    Allons, soit patiente et sèche tes larmes. Après tout, ton peuple et les serviteurs de l’Etat sont tellement versatiles et ingrats n’est- ce pas ? Mais tellement nourriciers aussi n’est-ce pas ? On y prend plaisir avec volupté par habitude ! Ce n’est pas toujours sain !
    Il restera toujours cependant un grand perdant, ce peuple que l’on « trimbale » tantôt à gauche tantôt à droite, las des discours et qui verra filer le temps sans le moindre changement à l’horizon.
    Tout juste sera-t-il bon à agiter le pompon, quand il sera appelé, le moment venu, pour un nouveau tour de manège.
    Ceux qui passeront du bon temps resteront en définitive toujours les mêmes. Ils occuperont pendant des décennies encore, avec leurs rides et leurs kilos supplémentaires, des hautes fonctions électives où seront assurés d’un pantouflage garanti après négoce.
    Franchement, s’il y avait une dernière chose à ne pas inventer ça serait la politique, source de nombreux carnages après le décompte des victimes.
    Anne Hidalgo rejoint peut-être le temps d’une réflexion C. De Gaulle sur un point : (…) « Je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes (…).

    René Floureux 18.01.2017

  4. Edmond Romano // 14 janvier 2017 à 17 h 15 min //

    Chaque fois que le PS a pris le Pouvoir les caisses de l’Etat permettaient de dépenser sans compter. En 2012, et à cause de la crise de 2008, ils sont arrivés au Gouvernement en pleine crise économique. Ce quinquennat aura prouvé, au moins, que la Gauche n’est bonne qu’à dilapider les richesses accumulées par la droite au pouvoir. De ce point de vue le mandat de François Hollande aura été très instructif.

  5. Edmond Romano // 13 janvier 2017 à 16 h 08 min //

    Tout à fait d’accord avec michel43! A quand un candidat de droite qui tienne la route pour reprendre Paris aux bobos de Gauche sans les remplacer par des bobos de Droite?

  6. Pour une fois elle dit des choses vraies : « Je suis triste pour cet énorme gâchis ».
    Hélas tout de même, elle a fait partie des « soutiers » qui de façon besogneuse et irréfléchie a contribué à ce qu’elle dénonce.
    Rappelez moi le nom d’une personne qui fait le contraire de ce qu’elle dénonce ou proclame ?

  7. Anne Hidalgo se fait des illusions, en effet la fracture actuelle du P »S » vient de plus loin que le quinquennat de Hollande. Il vient de mars 1983 et du virage néolibéral du PS avec alibi européen. La Pour la majorité de la direction du PS majoritaire du PS a entériné ce qui ne devait être qu’une parenthèse selon le roi des privatisations Jospin (1997-2002), ne lui en déplaise Anne Hidalgo fait parti de ce courant. Cette parenthèse est devenue la ligne officielle du PS que seule une minorité « les frondeurs » contestent sans aller jusqu’au bout de leur logique. C’est pourquoi il semble fort probable que les Français iront sanctionner lors des prochaines élections ces contradictions et ses conséquences économiques et sociales néfastes. Jusqu’ici seules les erreurs de la droite ont permis à la gauche de gouverner notre pays, notamment par sa liquidation du gaullisme sous tous ses aspects et son adhésion à un néolibéralisme rétrograde.

  8. Edmond Romano // 12 janvier 2017 à 21 h 59 min //

    Anne Hidalgo comme tous les rats quitte le bateau quand il prend l’eau! Pauvre Hollande avec des amis comme celle-ci, il n’avait pas besoin d’adversaires!

  9. et bien MOI..j’en veux a NKM d’avoir fait perdre notre droite a PARIS , une BCBG qui se prend au sérieux

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