La faillite de la Ve République du Général de Gaulle

Indispensable : Revenir à la république gaullienne

FIGAROVOX/TRIBUNE – Faut-il réformer la Constitution ? Pour Maxime Tandonnet (Ex-conseiller du Président Sarkozy), les institutions existent justement pour pallier les insuffisances des hommes politiques. Or, aujourd’hui, le Premier ministre est devenu la doublure et le concurrent du président de la République.


Michel Debré présente la constitution

Maxime Tandonnet produit un texte que je partage globalement, mais il appelle de ma part quelques remarques qui marquent nos différences. Non, la Ve République (1958, corrigée 1962) n’est ni morte, ni en faillite. Elle nécessite cependant un traitement afin de lui redonner les couleurs du gaullisme. Les notes de bas de page marquées AK me permettent d’expliciter certains points.

Alain Kerhervé


Lors des débats sur les primaires de la droite et du centre, les candidats ont évacué la question des institutions et de la réforme constitutionnelle, en déclarant tous ou presque que la Constitution donnait largement satisfaction. De fait, cette question intéresse peu les Français. Il est plus ou moins acquis dans l’opinion que la faillite d’un système politique est de la seule responsabilité des hommes et femmes chargés de le faire fonctionner et non de la règle du jeu suprême[1]. Erreur monumentale : les institutions servent justement à pallier les carences, les faiblesses et les dérives des personnes. Les hommes d’État, réunissant dans leur personne une vision historique, un caractère bien trempé et le désintéressement personnel, ne sont pas légion aujourd’hui. Il faut donc se contenter d’un personnel politique qui, sauf exceptions, ne brille ni par l’intelligence ni par le tempérament. C’est à cela que servent les institutions : corriger, neutraliser, sanctionner les imperfections des hommes.

Tout l’édifice reposait sur un chef de l’État souverain, incarnant l’unité nationale et le destin du pays.

Or aujourd’hui, il n’est pas de plus grande hypocrisie que de parler encore de la Ve République du général de Gaulle. Celle-ci est morte, détruite, fracassée, ensevelie[2]. Tout l’édifice reposait sur un chef de l’État souverain, incarnant l’unité nationale et le destin du pays, demeurant au-dessus de la mêlée politicienne et des soubresauts de l’actualité, responsable de la politique de grandeur sur le plan international. L’autorité présidentielle repose en principe sur son prestige et la confiance du peuple. Le Général de Gaulle ne concevait pas que le président puisse être impopulaire. Dans l’hypothèse d’un doute sur sa popularité, il lui revenait de présenter la question de confiance, à travers un référendum, et de démissionner en cas d’échec. L’idée même d’un président discrédité, à l’image de la situation actuelle, était inconcevable dans l’esprit de la Ve république. Quant au Premier ministre, il était tout le contraire d’un collaborateur du chef de l’État ou d’un concurrent de ce dernier, comme il en est aujourd’hui. L’article 21 de la Constitution fait de lui l’unique chef de gouvernement en charge de la politique économique, sociale, sécuritaire et par conséquent de la communication autour de son action, sous le contrôle de l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre est devenu la doublure et le concurrent du président de la République.

Le schéma actuel n’a plus aucun rapport avec cette organisation initiale. Le Chef de l’État surmédiatisé incarne désormais le pouvoir politique dans sa globalité, président touche-à-tout, super communiquant et omniprésent, en première ligne sur tous les sujets. Le Premier ministre est sa doublure et son concurrent, tous deux bataillant pour occuper le devant de la scène médiatique, comme d’ailleurs les ministres à un niveau inférieur, obnubilés par leur destin personnel. L’ensemble de la vie gouvernementale se concentrant à l’Élysée, la conquête de la présidence, devient l’obsession de la classe politique. Plus rien ne compte désormais et la vie publique semble emportée dans un tourbillon de narcissisme généralisé au détriment de l’action gouvernementale et du bien commun.

Le quinquennat a banalisé la fonction présidentielle.

Les derniers développements de l’actualité politique ont achevé de détruire les institutions de la Ve république, déjà abîmées par le quinquennat[3] qui a banalisé la fonction présidentielle. Celle-ci fut conçue en 1958 pour réduire le « régime des partis ». Mais les partis sont de retour, non à travers le Parlement, mais à travers la présidence de la République dont ils ont fait la conquête en 1981. Le chef de l’État est désormais avant tout un chef de parti. La généralisation des primaires comme mode de désignation des candidats à l’élection suprême achève de transformer le président de la République en homme d’un camp contre un autre, d’un parti au sens large, bafouant l’image du chef de l’État impartial et protecteur de l’unité nationale.

Le renoncement de François Hollande marque le paroxysme de cette désintégration de la Ve République.

Le renoncement de François Hollande à présenter une seconde candidature, sous la pression de ses amis et (semble-t-il) du Premier ministre marque le paroxysme de cette désintégration de la Ve République. Détrôné, ayant renoncé à la hauteur de sa mission en s’occupant de tout et en communiquant en permanence, il devient de facto le comptable des échecs et des déceptions d’une politique nationale dont seul, en principe, le Premier ministre devrait porter la responsabilité. Les rôles sont inversés : non seulement le Premier ministre ne protège plus le président de la République, mais il revient à ce dernier d’assumer des échecs, par exemple sur l’emploi, qui incombent, selon la Constitution au seul Premier ministre… Au-delà des fautes personnelles, la logique est imparable : le président de la République, réputé tout puissant et responsable de tout, ne dispose d’aucune baguette magique pour régler les problèmes des Français. Il devient le parfait bouc émissaire. Dès lors, en voulant sauver son image, il parle à tort et à travers et ne fait que s’enfoncer jusqu’à l’irréparable.

Parler d’un retour à la IIIe ou à la IVe République pour décrire la faillite actuelle du régime est une aberration.

Parler d’un retour à la IIIe ou à la IVe République pour décrire la faillite actuelle du régime est une aberration. Ces deux Républiques avaient certes le défaut de l’instabilité en certaines périodes. Pourtant elles ont engendré de grands hommes d’État, tels Pierre Waldeck Rousseau, George Clemenceau, Raymond Poincaré, Léon Blum, Antoine Pinay, Pierre Mendès-France, Charles de Gaulle (en 1958). Elles avaient l’immense avantage de préserver le lien entre l’exercice du pouvoir et la responsabilité. Tout dirigeant qui échouait ou dérapait dans son comportement se voyait aussitôt sanctionné et remplacé[4]. Elles ont ainsi permis à la France des victoires et des progrès gigantesques. Elles avaient certes de graves imperfections, mais sans commune mesure avec la déchéance radicale d’un régime qui a sombré dans la confusion, l’impuissance, la personnalisation narcissique et que plus rien désormais ne permet d’appeler la Ve République.

Oui, la réforme de la Constitution, pour rendre à la fonction présidentielle sa hauteur, replacer le Premier ministre au cœur de l’action gouvernementale sous le contrôle d’un parlement déterminé à le sanctionner en cas d’échec ou d’écart de comportement, restaurer le principe de responsabilité et de sanction, devrait être la grande priorité de l’heure. Le retour au septennat est une possibilité qui est loin de faire l’unanimité[5], mais il faudrait au moins clarifier le partage des rôles entre le chef de l’État et le chef de Gouvernement, restaurer le principe de responsabilité devant le Parlement de ce dernier et de sanction en cas d’échec de la politique dont il a seul la charge. Sinon, tout recommencera comme avant et les Français ne tarderont pas à s’en rendre compte.

Maxime Tandonnet


[1] AK : J’ai, à plusieurs occasions, participé à des débats sur Sud-Radio concernant la constitution de la Ve République. Et j’ai été surpris qu’une grande majorité des auditeurs mettent en cause les institutions bien plus que les politiques.

[2] AK : vous exagérez. Elle est malade du fait d’une mauvaise utilisation de l’esprit même de notre constitution. Mais elle n’est pas morte, et vous en êtes d’accord puisque vous proposez dans la suite de votre texte des mesures pour la réhabiliter.

[3] AK : Le quinquennat a plus qu’abimer notre constitution. Il l’a dénaturé. Et la conséquence inévitable est bien le retour au « régime des partis », comme sous la IVe République (1 gouvernement tous les 6 mois en moyenne entre 1946 et 1958, et ceci toujours suite à une crise politique, 1 tous les 3 ans en moyenne depuis, et sans crise politique majeur.)

[4] AK : Voir mon commentaire précédent. Ce « régime des partis » générait une instabilité gouvernementale qui a nui à la France. Il n’y avait aucune continuité dans la conduite de l’État. Bien entendu, durant cette période il y a eu des hommes et des femmes de qualité. Mais ils n’ont pas pu gouverner dans la durée (Durée moyenne d’un gouvernement : 6 mois contre 32 actuellement).

[5] AK : contrairement à ce que vous exprimez, le retour au Septennat (ou du moins à un mandat présidentiel plus long que celui des députés, afin de déconnecter les deux élections) est avancé par beaucoup de personnes, et notamment par notre personnel politique qui avait supporté cette réforme de nos institutions. Ils reconnaissent s’être trompés)


18 commentaires sur La faillite de la Ve République du Général de Gaulle

  1. A Alain Kerhervé…
    C’est vrai la Vème République n’est ni morte ,ni en faillite….le problème est toujours ailleurs dans la confusion qui habite les esprits de nos chers politiciens entre buts et moyens.
    Le problème majeur posé par nos hommes ou femmes politiques c’est qu’ils ne font pas France en s’accrochant à des postures idéologiques partisanes d’un autre âge qui les éloignent de la grandeur de la France, une et indivisible ,rassemblée sur un avenir meilleur pour le plus grand nombre de ses sujets. Et de manière schizophrène, au nom de la justice sociale, les citoyen(ne)s élisent des partisans qui vont tous, tour à tour ou en même temps, les précipiter dans de nouvelles divisions et querelles mues par des Lois de circonstance politicarde et bâties sur le sable du faire et défaire pour faire quelque chose de rarement approfondi et abouti. Et ainsi, à tous les niveaux on légifère à tour de bras pour des textes qui se télescopent souvent les uns avec les autres et nous conduisent vers un gâchis des finances publiques, un accroissement inexorable des déficits et de la dette sous le regard ultra médiatisé des petites phrases et des injures qui fusent dans cet exercice minable de la politique de la France dont le seul but discernable chez nos politicards est de faire croire qu’ils sont LE BUT pour nous faire oublier les moyens dérisoires voire lamentables qu’ils mettent en oeuvre pour y parvenir.

  2. A Edmond Romano… votre contre proposition mériterait d’être éclairée à l’aune du caractère « d’obligation » , une notion généralement décriée au nom de la Démocratie et le plus souvent contournée par bon nombre de nos concitoyens qui estiment que ce qui est obligatoire nuit à la liberté et ce dans de nombreuses situations de la vie publique .Quant à intégrer les votes blancs ou nuls on pourrait par exemple en faire un bloc et définir un seuil au delà duquel la consultation électorale en cours serait réputée infructueuse, conduisant ainsi à une nouvelle consultation et pour que cela ne s’éternise pas définir un nombre max de tentatives our obtenir un verdict positif ou conduire à l’annulation pure et simple de la dite consultation. Mais tout cela ne constitue que des moyens pour espérer faire revenir nos concitoyens en plus grand nombre alors que le problème de fond , le but prioritaire à atteindre, est dans la formation permanente des électeur(ice)s à développer un sens aigu du civisme décliné sous toutes ses formes et cela depuis les bancs de l’école, puis dans la vie professionnelle, associative et enfin tout au long de la vie personnelle. Chiche ?

  3. Edmond Romano // 14 décembre 2016 à 22 h 33 min //

    BAERTJC: je suis d’accord avec vous pour reconnaître que le non-investissement d’une partie de la population dans l’exercice du droit de vote est inadmissible. Mais, alors, il faut prendre en compte les votes blancs et nuls dans le décompte des suffrages exprimés. A ce moment là, nous pourrons envisager de rendre le vote obligatoire et subordonner l’octroi d’aides publiques à la preuve de l’exercice du devoir de vote.

  4. Edmond Romano // 14 décembre 2016 à 22 h 25 min //

    Vivement la Restauration Monarchique! ça nous évitera tous ces débats à chaque élection présidentielle!

  5. A Edmond Romano..
    Vous avez raison changer les règles tout le temps, épuise, fatigue et rend les choses incompréhensibles. Mais voilà nos politicards trans sectoriel ne jurent que par le faire et défaire qui selon eux laisse une trace de leur passage à la postérité !
    Equilibrer les droits et les devoirs est une obligation de bon sens et de sécurité pour toute Démocratie qui se respecte. Mais en France on accepte que celles et ceux qui ne se mouillent pas aux différents scrutins continuent à bénéficier de tous les services publics et autres facilités et cela est un comble librement accepté par tous les profiteurs !Mais cela vaut aussi pour la sphère privée …AG d’associations, syndicats, assemblées de copropriétaires etc. etc.. Quant aux zones de non droit, cela n’existe pas dans le code civil Français ,et, si cela se développe dans certains coins c’est bien la preuve que nos édiles de bas en haut des responsabilités publiques ferment les yeux, se taisent, et ferment les oreilles à l’écoute de populations qui ne comprennent plus pourquoi cette tolérance, voire cette manipulation se répandent!
    Alors oui un Référendum ne réglera pas ces problèmes de fond sans que les esprits soient remis à l’endroit de notre belle aventure commune qu’est la grandeur de la France.
    Bien à vous dans la tourmente.

  6. Ce que je crois

    Fracassée, détruite, ensevelie, morte, est-ce bien le juste diagnostic de notre Ve République?
    N’est-ce pas d’abord la faillite de notre système politique qui est en question avant de qualifier éventuellement notre Ve République en faillite?

    Qu’elle soit abîmée, dénaturée, il n’y a là rien d’excessif dans les propos venus d’un puriste nostalgique, défenseur acharné des règles institutionnelles originelles, dictées par une situation d’avant et d’après-guerre.
    L’ état d’esprit noble qui habitait nos constitutionnalistes de 58 était largement partagé par une société qui faisait ensuite cause commune pour participer au redressement du pays.
    cette « règle du jeu suprême » avait sa raison d’être et s’imposait dans l’ordre des choses. Elle était la toile. Il ne lui manquait plus que le cadre.

    Plus d’un demi-siècle plus tard notre règle suprême doit-elle être jetée aux orties par dégoût, lassitude, découragement ou divorce?
    C’est pour lutter justement contre le fléau des dérives de l’homme, toujours plus nombreuses et scandaleuses, que nos institutions actuelles doivent servir plus que jamais de portes coupe-feu.
    Mais paradoxalement celles et ceux qui occupent les plus hautes fonctions de l’Etat, confondent très souvent notre Constitution qu’ils doivent protéger, à un hôtel de passage étoilé qui propose ses menus à la carte.
    Le danger qui en découle c’est que de dérives en dérives, notre Constitution de la Ve devienne demain moribonde sous perfusion permanente et la fossoyeuse des espoirs des plus faibles qui deviendront toujours plus faibles face à une toute petite minorité toujours plus surprotégée à l’intérieur d’un donjon hermétique coupé du monde.

    Ce qui est rassurant pour l’instant, c’est que notre Constitution défende en permanence ce qu’on appelle le bloc de constitutionnalité intangible qui contient la déclaration de 1789, le préambule de la Constitution de 1946, les principes fondamentaux reconnus par la loi de la République, la charte de l’environnement de 2004. Les lois qui en découlent « n’expriment la volonté générale que dans le respect de la Constitution ».
    Ce qui est rassurant également contre les dérives, c’est l’existence de la Haute Cour pour juger des actes du Président de la République et la Cour de Justice de la République pour juger de la responsabilité pénale des membres du gouvernement. L’exécutif ne peut plus se réfugier derrière une immunité absolue.
    Partant de ces constats, notre Ve République veille en bonne vivante au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et irrigue en permanence notre société organisée.

    Ce qui peut inquiéter en revanche, ce sont les révisions constitutionnelles non pas forcément par leur nombre mais par leur objet. Plus d’une vingtaine de révisions ont eu lieu depuis 1960 sous le contrôle du juge constitutionnel. Naissent-elles toutes dans l’intérêt du peuple surtout lorsque celui-ci n’est pas consulté directement dans une décision?
    De même que nos pouvoirs régaliens qui concernent la défense, l’intérieur, la justice, les affaires étrangères et l’économie, sont continuellement grignotés par la suprématie des traités ou accords sur nos lois internes, force est de le constater, même si parfois un peuple peut le déplorer. Il serait fondé à soutenir à terme si l’avenir lui donnait raison que notre Ve République a été fracassée, détruite, assassinée même et ensevelie avec préméditation le jour où toutes les règles qui la définissent deviendront caduques par l’effet des décisions individuelles nationales de nos sommités, trop complaisantes et compromettantes avec des centres de décision aux appétits tentaculaires.

    En revanche la forme républicaine du gouvernement ne peut pas faire l’objet d’une révision. Pour autant on ne peut jamais exclure du fait du discrédit de la classe politique dans son ensemble, une crise politique qui peut dégénérer en crises ministérielles puis en une crise institutionnelle et même un jour en une crise de régime.
    La société française est une société en souffrance et le remède de cheval que peut-être une classe dirigeante future adepte d’un ultra-libéralisme s’apprête à lui inoculer lui sera fatal.
    Les réactions seront vives quand les nerfs seront poussés à vifs car la différence est grande entre le « y’a qu’à » qui est toujours plus facile, couché sur un papier derrière les lambris dorés des palais de la République puis mené au pas de charge que les parades contre les dures réalités de la vie et du monde qui nous entourent. La confiance ne se décrète pas.

    Nombreux sont ceux qui aujourd’hui déplorent le fonctionnement de nos institutions qui ne garantissent plus le débat démocratique, et réclament la naissance d’une VIe République plus à l’écoute des voeux des citoyens.
    Mais dans ce cas cette proposition doit aussi s’emparer de nos défis économiques et sociaux humainement, avec tempérament, force, courage, compétence, responsabilité, sans ignorer qu’à l’heure actuelle la « mafia internationale en col blanc » se fiche de la « règle du jeu suprême » et se joue des frontières en une fraction de seconde par un seul clic d’ordinateur.

    René Floureux 11.12.2016

  7. A Alain Kerhervé.
    Certes on peut être d’accord sur le bien fondé démocratique du Référendum. Rien à dire sur ce moyen d’en référer au peuple souverain pour lui faire désigner le but politique à atteindre. Hélas , en pratique ,dans notre pays en particulier, la Grande Bretagne maintenant, l’Italie à son tour, les suites données à cet exercice sont nettement plus contestables . Il convient là encore de ne pas confondre BUTS et Moyens. Le Référendum tel que pratiqué en France, c’est donner à des mal informé,non éclairés, mal instruits, d’abord le pouvoir de répondre à côté de la question posée dans une sorte de pieds de nez au pouvoir en place, c’est aussi lui accorder le pouvoir de sauter dans le vide d’une suite qui sera ou ne sera pas (voire les nombreuses oukases des pouvoirs qui ont contourné les verdicts populaires). Le vide n’est-ce pas aussi cela ?

  8. Edmond Romano // 10 décembre 2016 à 22 h 51 min //

    Pour ce qui est du Référendum, je suis favorable à son utilisation à deux conditions: que la question posée soit claire et que son résultat s’impose comme incontournable. J’en poserai une autre: qu’un référendum perdu soit considéré pour le Gouvernement comme une motion de censure et l’oblige à donner sa démission.

  9. Edmond Romano // 10 décembre 2016 à 22 h 47 min //

    Cher BAERTJC: A mon sens, il y a trois sortes de priorités auxquelles le prochain Président de la République auront à se confronter. La première est économique: comment relancer l’économie française et par là-même le marché de l’emploi? La seconde concerne le pacte national: revenir à des valeurs qui sont battues en brèche depuis des années: civisme, famille, effort individuel et collectif. Une véritable réforme de l’enseignement du CP à la terminale en tenant compte que l’école élémentaire est l’école des fondamentaux: lire, écrire, compter. A mon sens cette réforme de l’enseignement devrait s’appuyer sur un très large consensus afin que durant douze ans ce qui est un cycle normal d’un cursus scolaire aucune autre réforme ne puisse être envisagée. La troisième priorité sera de définir les droits et les devoirs de toute personne voulant partager l’Honneur d’être citoyen français, d’éradiquer les zones de non droit, de renforcer la sécurité des citoyens honnêtes face à tous ces délinquants, ces criminels qui nous pourrissent la vie.

  10. « On sait depuis que l’exercice du Référendum ,à commencer par celui auquel s’est confronté le Gl de Gaulle, est un formidable tremplin pour déboucher sur le vide ! ». Cher Baertjc, sur le référendum, je ne vous suis pas. Le référendum, lorsqu’il aborde un sujet essentiel pour le pays est un formidable outil de gouvernance. Si vous évoquez celui du 27 avril 69 (http://archives.gaullisme.fr/42referendum69.htm), même perdu par le Général, aujourd’hui encore et quelque soit la couleur politique de ceux qui nous représentent (ou qui essaient de le faire), les propositions du Général s’invitent dans le débat. A cette occasion, il a montré combien il était démocrate, mais en plus les idées sont toujours d’actualité près de 50 ans après.

  11. HENRI Paskal // 10 décembre 2016 à 9 h 30 min //

    dès le congrès d’octobre 2012 à saint Pol de Leon (j’étais au PS à l’époque) devant 500 personnes , je terminais mon intervention en tribune en appelant à la 6ème république , très clivant à l’époque , le moitié m’applaudissant , l’autre moitié consternée ! j’avais compris dès les premières semaines de Hollande que ce serait une trahison ! d’autre part faire coïncider le mandat présidentiel et le mandat législatif s’avère être une erreur fondamentale ! Vous l’aurez compris , j’ai rejoins le France Insoumise !

  12. Je partage votre réflexion. Déconnectons l’élection présidentielle de celle des députés, appliquons la constitution de 58 corrigée 62, et laissons le peuple valider les grandes réformes comme le faisait le Général.

  13. Je préfère: Liberté,équité, solidarité comme emblème!
    Un septennat non renouvelable me semble plus stable pour réformer positivement la France

  14. Cet article ne fait qu’énumérer qu’une série d’erreurs. Une constitution n’est pas faite pour pallier les défaillances humaines mais pour donner un cadre juridique à notre vie politique. Ce n’est pas en changeant les institutions qu’on y remédiera. C’est une dangereuse illusion. Il faut réaffirmer nos institutions selon les volontés de leurs auteurs. Un septennat renouvelable selon le voeux démocratique du peuple. Le respect des articles 20, 21, 22 et 23 de la constitution qui indique bien les rôles respectifs entre le Président et le Premier ministre.
    Une mauvaise lecture et pratique des institutions en raison de la débilité de ses acteurs n’invalident pas la Constitution de la Vè sinon où vas-t-on donc avec un tel raisonnement.

  15. Changer de Constitution ne changerait effectivement pas grand chose sauf à sombrer dans une période de sur- bla, bla,bla .Mr Romano vous dites avec juste raison qu’il y a d’autres priorités pour le peuple de France, sans pour autant nous éclairer sur ce sujet. Mais quelque soient les priorités envisageables , il n’en reste pas moins évident que la qualité de choix des hommes et des femmes qui les mettront ,ou pas, en oeuvre,sera déterminante et pour cela tout le peuple de France est de facto en première ligne : soit pour resister à la médiocritude politique galopante en remettant les têtes à l’endroit, soit pour continuer à faire le show politico médiatique des mesures à progresser en faisant du sur-place, voire en allant à reculons !! !
    Le Gl de Gaulle avait de l’ambition pour le peuple de France mais Michel Debré, son bras droit dans la réalisation de la Constitution de la Vème, en homme avisé et prophétique, pensait déjà qu’il ne fallait pas trop attendre de la base tout en lui concédant l’exercice du Référendum pour éclaircir les points de vues. On sait depuis que l’exercice du Référendum ,à commencer par celui auquel s’est confronté le Gl de Gaulle, est un formidable tremplin pour déboucher sur le vide !

  16. Edmond Romano // 9 décembre 2016 à 15 h 59 min //

    La Constitution de la Vème République a permis depuis 1958 d’avoir des gouvernements stables. Peut-on juger les Institutions de la France à l’aulne des deux derniers mandats présidentiels? Je ne le crois pas. Concernant Nicolas Sarkozy, sa conception de la fonction et sa personnalité en ont fait un « Président touche à tout ». Concernant François Hollande, il n’était pas préparé à cette fonction. Son élection fût un accident de l’Histoire qui trouve sa genèse dans l’incapacité de DSK de se présenter et dans le rejet massif de la personne du Président de la République sortant. Quel régime adopter en lieu et place de la Vème République? Un régime présidentiel? Les Français n’approuveront jamais un tel changement. Un régime strictement parlementaire? Ce serait un retour vers l’instabilité de la IVème République. La seule chose qui pourrait être changée c’est un retour au septennat non-renouvelable. En coupant la durée du mandat Présidentiel avec celui des députés nous retrouverions une meilleure pratique des Institutions. De plus, il faut que le prochain Président en revienne à une conception gaulliste de la fonction qui sera la sienne. Changer de Constitution ne servirait à rien et je pense qu’après le quinquennat calamiteux de François Hollande, il y aura bien d’autres priorités.

  17. comme je l’écris ,a Maxime, la constituons ,comme les lois ,doivent évoluer , et être actualisé ,TOUS les 5 ANS pour les lois et la constitutions, tous les 10 ANS ,je considère ,que ce fut une erreur de supprimer 7 ANS ,ensuite le PRÉSIDENT est le patron ,tout remonte a L’ELYSÉE ,supprimons le poste de premier Ministre ,que ce soit SARKOZY , FILLON ,ne prenais aucune décisions ,ou HOLLANDE ,VALLS obligé de subir ,la volonté Présidentiel ,OUI..je le pense Fortement

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