Jacques Sapir : « Construisons l’Europe de la libre coopération des nations souveraines »


2éme partie – 2éme partie – 2éme partie – 2éme partie – 2éme partie – 2éme partie –

1ère partie ICI


Vous prophétisez depuis longtemps la fin de l’euro et expliquez que la monnaie unique empêche le retour de la croissance en Europe. Comment en arrivez-vous à cette conclusion ?

Jacques SAPIR. – Cette conclusion est celle de nombreux économistes. Je m’inscris dans un courant où l’on retrouve l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre mais aussi Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, et de nombreux économistes que ce soit en France, aux Pays-Bas, en Espagne, en Italie, en Pologne ou en Allemagne.

L’euro a été vendu aux Européens sur la base de contre-vérités, empaquetées dans une apparence de raisonnement scientifique.

L’euro joue un rôle très néfaste sur la croissance des pays de la zone euro pour deux raisons. D’une part, il bloque le taux de change à un niveau artificiel qui ne profite qu’à l’Allemagne. Dès que cette dernière a mis de l’ordre dans ses affaires, c’est devenu absolument évident. Ensuite, il impose aux autres pays des politiques dépressives, ce que l’on appelle les politiques d’austérité. C’est le sens profond du projet économique défendu par François Fillon (et bien plus hypocritement par ses adversaires comme Emmanuel Macron et le candidat potentiel du parti socialiste).

Il faut constater que l’euro a été vendu aux populations européennes sur la base de contre-vérités et de mensonges, certes empaquetés dans une apparence de raisonnement scientifique, mais dont il était facile de montrer les erreurs et les préjugés idéologiques.

Comment illustrez-vous cette crise de l’euro ?

Nous sommes aujourd’hui dans une situation où l’écart des taux de change virtuels entre les pays a atteint un niveau insupportable. C’est pourquoi la crise de l’Euro, qui était latente au début des années 2000, et qui est devenue visible à partir de l’hiver 2009-2010, a migré des pays de la périphérie, comme le Portugal, la Grèce ou l’Espagne, aux pays du centre historique de la zone, soit l’Italie et la France. Un document du Fond Monétaire International datant de cet été le montre bien. En fait, l’euro aboutit à recréer la même situation que l’on avait en 1930-1932 en Europe avec le « Bloc-Or », une situation dont les effets désastreux dans le contexte de la crise induite par le krach de 1929 sont bien connus. Les différents pays européens ont dû abandonner, les uns après les autres, le « Bloc-Or », et ceux qui l’ont fait les premiers sont ceux qui s’en sont le mieux portés. Il en sera de même avec l’euro. Ceux qui quitteront le navire les premiers en tireront le plus de bénéfices.

En quoi l’euro est-il politiquement un frein démocratique ?

L’euro fait partie d’un projet, celui d’instaurer une Europe supranationale, une Europe fédérale, mais sans consulter les populations. D’ailleurs, Jean-Claude Juncker l’a dit. Surtout pas de référendum, surtout pas de débat politique. Cette déclaration, assez ahurissante, fait pendant à celle qu’il avait faite en janvier 2015, à la suite des élections législatives en Grèce, et où il disait qu’il ne pouvait y avoir de choix démocratique contre les traités européens.

L’euro n’est pas simplement une institution économique ; c’est aussi et peut-être surtout un mode de gouvernance.

En fait, l’euro n’est pas simplement une institution économique ; c’est aussi – et peut-être surtout – un mode de gouvernance. Si l’on reprend sa déclaration de janvier 2015 on doit y voir l’affirmation tranquille et satisfaite de la supériorité d’institutions non élues sur le vote des électeurs, de la supériorité du principe technocratique sur le principe démocratique. La seule légitimité dont Jean-Claude Juncker puisse se prévaloir n’est que la légalité d’un traité. Nous avons alors un exemple immédiat et direct de la circularité du raisonnement tenu dans les instances européennes. Il faut de la légitimité pour contester un droit légal dans un autre pays. Mais, cette légitimité ne provient elle-même que de la légalité d’un traité fondateur. En quoi cette légalité est-elle supérieure à la légalité du scrutin en Grèce, ou le cas échéant en Italie ou en France ? Il n’y a nulle base pour l’établir, car il faudrait alors se référer à un principe de Souveraineté, ce dont les institutions européennes ne veulent sous aucun prétexte.

Juncker trahit le fait qu’il considère que la Commission européenne est bien une instance supérieure aux gouvernements des pays membres, une instance dont la légitimité lui permet à lui, petit politicien faisandé d’un pays dont les pratiques fiscales constituent un scandale permanent, de dicter ses conditions.

Monsieur Juncker reprend le discours de l’URSS en 1968 lors de l’intervention du Pacte de Varsovie à Prague : la fameuse théorie de la souveraineté limitée.

En cela, Monsieur Juncker et Monsieur Barroso avant lui reprennent, en le sachant ou non, le discours de l’Union soviétique par rapport aux pays de l’Est en 1968 lors de l’intervention du Pacte de Varsovie à Prague : la fameuse théorie de la souveraineté limitée. Ils affectent de considérer les pays membres de l’Union européenne comme des colonies, ou plus précisément des « dominion », dont la souveraineté était soumise à celle de la métropole (la Grande-Bretagne). Sauf qu’en l’occurrence, il n’y a pas de métropole. L’Union européenne et l’Union Économique et Monétaire, c’est-à-dire la zone euro, seraient donc un système colonial sans métropole. Et, peut-être, n’est-il qu’un colonialisme par procuration, un colonialisme au profit d’une puissance masquée, certainement l’Allemagne, mais derrière elle les États-Unis.

Vous expliquez que l’euro sera au cœur de la campagne présidentielle de 2017. Celle-ci verra-t-elle s’opposer le camp de la rigueur budgétaire contre celui de la dévaluation monétaire ?

En fait, ce qui s’affrontera lors de l’élection présidentielle c’est le choc entre une stratégie, dont François Fillon a donné une vision cohérente, qui vise à réaliser une dévaluation interne, à faire baisser les salaires et les prix en France, et une stratégie qui viserait, en retrouvant la souveraineté monétaire, à faire baisser aussi ces prix et ces salaires pour redonner de la compétitivité à l’économie française. On dira alors : n’est-ce pas la même stratégie ?

Lors de l’élection présidentielle, ce sera le choc entre la stratégie de Fillon de baisse des salaires et des prix et celle qui viserait à retrouver la souveraineté monétaire du pays.

En réalité, les effets de ces deux stratégies sont très différents. Dans celle que veut appliquer François Fillon, autrement dit dans cette stratégie que l’on appelle une dévaluation interne, la baisse des salaires et des prestations est le mécanisme qui doit induire la baisse des prix. Mais, en raison de la rigidité relative de la structure des prix, du fait que certains ne sont pas directement liés aux salaires, cette baisse des revenus entraîne tout d’abord une baisse importante de la demande interne, qui se traduit par une montée du chômage. Mais, ce ne serait pas le seul effet négatif. La hausse des profits ne rencontrerait pas une hausse de l’activité ; celle-ci resterait déprimée. Or, si le profit représente le résultat de l’activité passée de l’entreprise l’investissement, quant à lui représente un pari que fait l’entrepreneur sur le futur. Les investissements seraient en réalité bien plus faibles que ce qu’escompte François Fillon, et ce d’autant plus que sa politique se traduirait aussi par un abandon de l’investissement public, qui est essentiel pour la compétitivité d’un territoire. Les profits des entreprises se traduiraient par une sortie massive de capitaux, pour aller investir hors de France puisque les perspectives de croissances de la France seraient très déprimées. Nous aurions alors la constitution d’une finance très spéculative venant se greffer sur une économie déprimée. Enfin, la baisse d’activité réduirait les recettes fiscales de l’État et des régimes sociaux, au moment même où la forte augmentation du chômage les confronterait à un accroissement des dépenses. Les déficits publics et des régimes sociaux seraient ainsi aggravés par cette politique visant, théoriquement, à les réduire. C’est ce que l’on a vu dans l’ensemble des pays ayant adopté cette politique.

Qu’en est-il de l’autre stratégie, celle qui consiste à refuser la baisse des salaires, les politiques d’austérité mais à provoquer un choc via une dévaluation de la monnaie ?

Le taux de change a une importance considérable sur la compétitivité. La France redeviendrait attractive pour les investissements étrangers.

Inversement, l’autre stratégie, qui vise à réaliser une baisse des prix par une dépréciation de la monnaie aurait des résultats bien différents. La dépréciation de la monnaie ferait instantanément baisser tous les prix et les salaires, mais en maintenant la relation entre ces prix et ces revenus. Il n’y aurait pas de baisse de la consommation pour les biens et les services produits en France. Par contre, les biens importés, eux, augmenteraient évidemment. Mais, ces biens représentent environ 40% de la consommation moyenne des ménages. Les entreprises verraient leurs profits augmenter, que ce soit sur les marchés d’exportation ou sur le marché intérieur, car les produits importés verraient leurs prix augmentés. L’activité s’accroîtrait tant sur les marchés d’exportation que dans une substitution progressive des importations par des productions réalisées sur le territoire français. En fait, des études récentes montrent que le taux de change a une importance considérable sur la compétitivité. La France redeviendrait attractive pour les investissements étrangers qui viendraient installer dans notre pays de nouvelles capacités de production. Le Fond Monétaire International considère aujourd’hui qu’une dépréciation de 10% de la monnaie engendre une hausse d’activité de 1,5% en moyenne. Dans le cas d’une sortie de l’euro, on a calculé que dans les trois années suivantes la création nette d’emploi serait d’environ 1,5 millions de postes. Autrement dit, par un effet direct, nous aurions en trois ans un retour à l’emploi de près de la moitié des demandeurs d’emploi en catégorie «A». Cette forte hausse de l’emploi se traduirait mécaniquement par une baisse des dépenses et une forte hausse des cotisations, qui ramèneraient les différentes caisses, qu’il s’agisse de l’assurance-chômage ou de la sécurité sociale, à l’équilibre.

Cela ne revient-il pas à choisir entre une politique de déflation (suite à la baisse des salaires) ou d’inflation (suite à la dévaluation de la monnaie) ?

La stratégie préconisée par François Fillon s’apparente bien et même très fortement aux politiques de déflation qui ont été menées avec des résultats catastrophiques, que ce soit en Allemagne par le chancelier Brunning de 1930 à 1932, par Ramsay MacDonald en Grande-Bretagne, ou par Pierre Laval en France. C’est pourquoi une politique de dépréciation de la monnaie est toujours préférable à une dévaluation interne.

L’inflation est toujours apparue comme plus prometteuse que la déflation.

D’une manière générale, l’inflation est toujours apparue comme plus prometteuse que la déflation. L’inflation, si elle a des inconvénients évidents et qui sont bien connus, a aussi l’avantage de libérer les entrepreneurs de la mainmorte du passé, comme le disait Keynes dans son ouvrage A tract on monetary reform, et de favoriser l’esprit d’entreprise et le développement des nouvelles activités hors du poids des dettes accumulées.

À quoi pourrait ressembler concrètement une sortie de l’euro ?

Dans une sortie de l’euro, et ce quel que soit le scénario, nous avons une décision de re-dénominer tous les paiements et tous les comptes de l’euro au franc (ou à tout autre nom donné à la monnaie française). Une personne qui touche 1400 euros par mois, qui paye un loyer de 650 euros, qui s’est endettée pour 10 000 euros, et qui a au total 30 000 euros sur ses divers comptes bancaires, se retrouve du jour au lendemain avec 1400 francs de salaire, un loyer de 650 francs, une dette de 10 000 francs et des avoirs bancaires de 30 000 francs. Autrement dit, pour elle rien ne change.

L’affirmation qu’une dépréciation du franc de 10% se traduirait par une hausse des prix de 10% est absolument fausse.

Si le Franc se déprécie de 30% par rapport à la monnaie allemande, de 10% par rapport au Dollar des États-Unis, mais s’apprécie de 5% par rapport à la Lire italienne que se passe-t-il? Quand notre personne, si elle a une voiture, passera prendre du carburant celui-ci aura augmenté non de 10% (la dépréciation du Franc par rapport au Dollar) mais de 10% sur son prix hors taxes, qui n’est que de 15% du prix total. Le coût du carburant aura augmenté de 1,5%. Admettons que cette personne aille acheter son pain après, elle ne verra aucune différence. Si elle va au supermarché et qu’elle achète des pâtes italiennes, elle verra une baisse de -5% mais, si elle veut acheter un produit allemand, par contre elle constatera une hausse de 30%. Arrêtons-nous à ce problème. Admettons que cette personne envisage de changer de voiture. Elle constatera alors que les voitures allemandes ont fortement augmenté, les voitures françaises sont restées au même prix (pour les modèles fabriqués en France), mais qu’une voiture italienne a légèrement baissé. Veut-elle partir en vacances ? Tout d’abord, rappelons qu’il n’y a que 55% des Français qui partent en vacances, et sur ce total environ 25% à l’étranger, soit 14%. Si cette personne veut partir en Allemagne (tous les gouts sont dans la nature…) elle verra que ses vacances sont considérablement plus chères. Si elle se décide à partir en Italie, en Espagne, voire en Grèce (pays qui déprécieraient leurs monnaies plus que Franc ne l’aurait été), elle constatera que ses vacances lui coûtent moins cher. Et, si elle se décide à rester en France (comme une majorité de français) elle verra que rien n’aura changé.

Cet exemple montre que l’affirmation qu’une dépréciation du franc de 10% se traduirait par une hausse des prix de 10% est absolument fausse.

Mais des citoyens français y perdraient-ils plus que d’autres ?

La question se posera d’abandonner des produits faits en Allemagne pour choisir des produits faits en France ou dans des pays dont la monnaie se serait dépréciée plus que le Franc.

Sur les produits importés, il faudrait déterminer d’où viennent ces produits. En cas d’un éclatement de l’euro, certaines monnaies se déprécieraient plus que le Franc. Les prix de ces produits baisseraient. Par contre, le Franc se déprécierait face au Dollar des États-Unis, mais surtout face au Mark allemand. La question alors se posera pour cette personne de changer de produits, d’abandonner des produits faits en Allemagne pour choisir des produits faits en France, ou dans des pays dont la monnaie se serait dépréciée plus que le Franc. Si, à la place de cette personne gagnant 1400 euros/francs, nous prenions un cadre un cadre dirigeant, qui gagne 7000 euros/francs par mois, qui roule en Audi ou en Mercedes et qui aime aller se prendre un week-end à New York, bref un typique représentant de ces élites mondialisées que l’on nous donne en exemple. Pour lui, bien entendu, le coût de sa consommation augmenterait fortement. Mais, de telles personnes représentent 1% de la population active…

Les partisans d’un maintien dans l’Euro expliquent qu’une sortie de la monnaie unique aurait des conséquences dramatiques pour l’endettement…

Sur le problème général des dettes, on est très loin des descriptions catastrophistes qui ont pu être faites. La dette publique, si elle est émise en France est automatiquement re-dénominée en Franc. Or, 97% de la dette publique française est en bons du Trésor émis en France. La dette des ménages est, elle aussi, très largement émise en France et ne bougerait pas. La dette des entreprises est à 33% composée de titres émis sur des places étrangères. Ces titres seraient réévalués (de 10% car ils sont en général émis en Dollars). Mais, ce sont des entreprises multinationales qui émettent ces titres. Or, une société qui vend à l’étranger réalise son chiffre d’affaires dans la monnaie des pays où elle vend. Cela signifie que le chiffre d’affaires réalisé en Allemagne sera réévalué lui aussi de 30%, celui réalisé aux États-Unis de 10% et ainsi de suite. La dette des banques et sociétés financières est émise à 40% en titres étrangers ; mais leur chiffre d’affaires est – tout comme pour les entreprises non-financières – largement réalisé dans des pays étrangers. Le risque de dette est ainsi très faible, même s’il faudra regarder avec précision le cas individuel de certaines sociétés financières ou de certaines entreprises.

Sur le problème général des dettes, on est très loin des descriptions catastrophistes qui ont pu être faites.

En ce qui concerne l’épargne des ménages français, une large partie de cette dernière est constituée soit de l’immobilier soit de produits financiers très stables, comme les assurances-vie. Ces produits ne connaîtront pas de changements. La petite part de l’épargne qui est constituée par des actions pourrait connaître, elle, des mouvements contradictoires. Une sortie de l’euro entraînera pendant quelques semaines une baisse de la bourse. Puis, quand les marchés financiers comprendront les avantages que la France tirera de cette nouvelle situation, la bourse se remettra à fortement augmenter.

C’est d’ailleurs le principal problème qui se posera, à terme, à un gouvernement français. Au fur et à mesure que l’on comprendra qu’une sortie de l’euro avantage considérablement l’économie française, les capitaux internationaux viendront s’investir en France.

N’est-ce pas une bonne nouvelle ?

À travers cette question de la coopération se redessinera de fait une autre Europe, une Europe structurée par des projets et non par des contraintes ou des règles.

Si les investissements directs sont une bonne chose, les investissements purement financiers en sont une mauvaise. Ils provoquent une réappréciation de la monnaie, qui pourrait effacer, au bout de deux ou de trois ans, les bénéfices (ou une partie des bénéfices) d’une sortie de l’euro. Il faudra donc que le gouvernement utilise les contrôles de capitaux pour empêcher ces capitaux spéculatifs d’entrer en France. L’introduction d’un système de contrôle des capitaux est même conseillée par le FMI. En fait, le risque principal qui pourrait faire dérailler l’économie française dans une perspective d’une sortie de l’euro est celui d’une appréciation trop rapide du Franc, à la suite de manœuvres spéculatives. Il faudra donc s’en prémunir.

Cela indique d’ailleurs que le cadre des activités financières ne saurait rester inchangé dans le cas d’une sortie de l’euro. En fait, cette sortie implique des changements importants dans la structuration et l’organisation des activités financières, mais aussi de leurs répercussions sur les entreprises. Ces changements seraient plus efficaces s’ils étaient concertés, si ce n’est dans l’ensemble des pays de la zone euro du moins pour une partie d’entre eux. Ici encore, certains de nos partenaires peuvent avoir les mêmes vues que nous, et d’autres non. À travers cette question de la coopération se redessinera de fait une autre Europe, une Europe structurée par des projets et non par des contraintes ou des règles comme c’est le cas actuellement dans l’Union européenne. Et cela révèle l’un des enjeux d’une sortie de l’euro : aboutir à créer une autre Europe, qui ne soit plus une Europe de la financiarisation et de l’austérité mais une Europe tournée vers la libre coopération des Nations souveraines pour le progrès social des peuples qui la composent.

4 commentaires sur Jacques Sapir : « Construisons l’Europe de la libre coopération des nations souveraines »

  1. Mais avant tout il est un économiste de renom. Ses analyses sont pertinentes. Et il n’est pas FN… Comme nous d’ailleurs, le FN étant incompatible avec le gaullisme de conviction.

  2. Edmond Romano // 8 décembre 2016 à 18 h 09 min //

    Un bémol: le principal collaborateur de monsieur Sapir est le conseiller économique de Marine le Pen et lui-même intervient régulièrement dans les colloques du FN.

  3. l’affirmation tranquille et satisfaite de la supériorité d’institutions non élues sur le vote des électeurs, de la supériorité du principe technocratique sur le principe démocratique. Jacques SAPIR n’a pas tort et remet en lumière l’impérieuse nécessité de redonner au principe démocratique des gages de sérieux et des garanties de réussite économique , car actuellement ces deux critères font cruellement défaut dans une majorité d’assemblées souvent élues au plus petit dénominateur commun et assises sur les idéologies du moment. Ainsi donc sortir de l’Euro sans remise à niveau préalable de nos critères de choix démocratiques et des contrôles de bonne gouvernance économique pourrait s’avérer aussi dangereux que de mettre un gamin tiré au sort aux commandes d’un avion de chasse !

  4. Delaisse Jean-Paul // 5 décembre 2016 à 10 h 27 min //

    Deuxième partie tout aussi intéressante !!

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