Primaire de la droite : tout n’est pas dit !
La primaire de la « droite et du centre » est terminée. Personne ne peut nier le succès de cette initiative, ni son incontestable vainqueur : François Fillion.
Mais chacun peut l’apprécier différemment en partant de simples constatations : cette consultation a mobilisé beaucoup de Françaises et Français, mais cette mobilisation ne représente en fait que 10% du corps électoral ; le premier tour s’est caractérisé, avant tout autre considération, par le seul objectif de mettre un terme aux prétentions de Nicolas Sarkozy.
La large victoire de François Fillon au second tour marque-t-elle une adhésion à son programme ? Rien ne le laisse penser. Une certitude, néanmoins. Des discussions que chacun de nous a pu avoir avec la famille, les voisins ou les amis, il est un point qui fait l’unanimité : l’affirmation de certaines valeurs morales, nationales et républicaines qui tissent un lien robuste au sein du peuple de France. Mais qu’il nous soit permis d’émettre des réserves, et bien plus, sur d’autres points du projet filloniste, notamment dans le domaine économique et social.
« Penser que c’est de la faute de la sécurité sociale, de la protection sociale si le pays est dans cet état, est ravageur pour notre ordre et notre cohésion sociale et ne tient pas debout : ce sont les politiques économiques absurdes qui minent la protection sociale et non la protection sociale qui détruit l’économie. » affirme Henri Guaino dans une tribune publiée sur le site Atlantico (Voir ICI). Les Français, contrairement à ceux qui veulent jouer la partition « modernité libérale » sont, à juste titre, particulièrement attaché au modèle social français conçu pendant la dernière guerre autour du général de Gaulle (Voir mon ouvrage ICI : une révolution en héritage).
La large victoire de François Fillon porte en elle aussi le risque d’une mainmise totale, voire totalitaire, sur les appareils partisans, et notamment chez « Les Républicains ». Les médias distillent cette information dès ce matin[1]. Ce serait, si cela se vérifie, une erreur de la part de François Fillon. Il s’identifierait alors à un parti, ce qui est, bien entendu, contraire à la lettre et à l’esprit de nos institutions.
Comme vous le savez, la primaire remportée par François Fillon ne sera pas la seule. La gauche multiforme tente d’en faire autant. Aujourd’hui, nous ne savons toujours pas quels en seront les protagonistes. Nous ignorons si François Hollande va y aller ou pas. Mais d’aventure, s’il accepte à concourir face à ses ministres (ou ex-ministres), il renie l’engagement naturel du Chef de l’État d’être le Président de tous les Français et non celui d’un clan. Si telle est sa solution, il doit quitter immédiatement sa charge. Le gouvernement de la France ne peut trouver asile rue de Solferino[2].
S’il a encore un reste de considération pour la France, et s’il souhaite défendre son bilan, il convient qu’il annonce aux Français, et à eux seuls, sa décision de prétende à un autre mandat sans passer par des primaires.
[1] Notamment pour le contrôle des investitures aux législatives.
[2] Siège du PS.
J’ai déjà exprimé mon opinion relatives aux primaires sur l’article d’Henri Guaino, et je n’en démors pas : les primaires ne reflètent pas l’opinion des français, mais ont mobilisé ceux qui
1- ne voulait plus de Sarkosy (ça se conçoit)
2- ne voulait pas de Juppé (vu l’âge…?)
3- sont déjà acquis à, ou préfèrent, Fillon.
que ce soient des votants de droite ou de gauche.
On ne peut pas appeler ça un échantillon représentatif du choix du peuple !!
(tout le contraire des panels que s’échinent à composer les sondeurs, selon les catégories sociaux-professionnalles, les âges, les situations, etc)
Il faut largement relativiser la victoire, certes ample, de Fillon mais seulement auprès d’1/10è du corps électoral au mieux. Il y a une demande d’autorité et de protection dans la société que la victoire de Fillon exprime en partie. En effet les déclarations d’Henri Guaino sur le site en ligne « Atlantico » sont loin d’être infondées : il ne suffit pas de se prosterner à Colombey-les-deux-églises pour avoir un brevet de gaullisme.
Grâce à cette magnifique primaire de la Droite et du centre, pleinement réussie, au verdict sans appel, les vedettes socialo-gauchistes ,de la Macron Mania et les frontistes à la rose bleue ,se seront fait discrets devant les médias accaparés par cette démonstration démocratique tandis que les ténors de l’exécutif s’octroyaient des voyages au soleil.
Ouf , quel bonheur de ne pas les avoir entendu déverser leurs flots d’inepties sociales et économiques à destination des écervelés qui, hélas,paraissent plus nombreux que jamais. Comme fort justement souligné par Alain Kerhervé le plus dur reste à accomplir pour barrer la route à celui qui à défaut de l’impétueux pourra se faire les griffes sur son « clone ».
L’année 2017 risque bien d’être exaltante…mais certainement usante pour les nerfs et pour les finances publiques !
Vous avez raison
On peut retourner en tous les sens l’analyse de cette Primaire. Dire que c’est un succès grâce à la participation ou au contraire qu’elle ne concerne que 10% de l’électorat français. Pour moi, elle est et restera (comme la prochaine Primaire de gauche) un déni des Institutions voulues par le Général de Gaulle pour lequel l’Election Présidentielle est la rencontre d’un homme et d’un Peuple. Même si le résultat me convient, je ne change pas d’avis. Elle n’aura selon moi qu’une vertu: avoir mis fin à la carrière politique de Nicolas Sarkozy.
Pourquoi encore minimiser cette mobilisation ?, elle représente en effet 10% du total des électeurs inscrits sur les listes électorales mais comme au moins la moitié des électeurs inscrits ne votent pas et si on retire les bulletins nuls et blancs, ce vote représente en réalité environ 25% de la moyenne des votants lors d’une élection Présidentielle ou législative, ce qui n’est pas rien !..
Les citoyens qui sont allés voter à cette primaire ont vu en François Fillon un homme intègre qui défend des valeurs chrétiennes auxquelles nous restons attachés mais qui hélas sont bafouées par des intello gauchos, des journaleux qui empoisonnent tous les médias considérant qu’une société moderne ne doit pas s’embarasser de valeurs auxquelles le Général de Gaulle était trés attaché… et qui sont le fondement même d’une société de partage, de respect…