CETA : cheval de Troie du TAFTA !

Député de l'Essonne, Nicolas Dupont-Aignan est président de Debout la France et candidat à l'élection présidentielle.

cetaLe 27 octobre prochain, la Commission européenne portera un coup fatal à notre agriculture et à notre mode vie par la ratification du CETA, l’accord économique et commercial global entre l’UE et le Canada.

Abaissement des barrières tarifaires dans le domaine agricole, nivellement par le bas de nombreuses normes sanitaires au nom d’une dangereuse uniformisation, mise en péril de nos indications géographiques françaises, limitation de subventions favorisant l’exportation… Consentir à l’application d’un tel traité, alors même qu’un agriculteur se suicide tous les deux jours dans notre pays et que la « malbouffe » se banalise avec ses conséquences malheureuses en matière de santé, relève d’une véritable trahison.

Concrètement, nous assisterons par exemple à la mise à mort des producteurs européens de viande bovine : comment imaginer qu’ils survivent à l’inondation du marché européen d’au moins 48.000 tonnes de viande bovine canadienne de bonne qualité sans droit de douane alors même que le marché est déjà saturé ? D’autant que les quotas obtenus par le Canada ont été calibrés pour une Europe à 28, auxquels le Royaume-Uni échappera. Il faut en finir avec cette logique qui consiste à créer moins de sécurité pour les consommateurs, pour nos terroirs, pour nos exploitants, et plus de sécurité pour les chiffres d’affaires des multinationales étrangères.

Le CETA n’est que le cheval de Troie qui permettra d’ouvrir le marché européen aux États-Unis en passant par le Canada. D’autant qu’il ouvrira la voie à son grand-frère quant à lui surmédiatisé : le TAFTA. Ce dernier achèvera le massacre prémédité contre l’agriculture française et européenne. Ces traités constituent une véritable OTAN économique qui placera définitivement les États européens sous tutelle nord-américaine.

Vendredi dernier, le Parlement de nos voisins wallons s’est opposé à la signature par le Royaume de Belgique du CETA. Un acte de résistance dont devraient s’inspirer nos parlementaires français et gouvernants si forts dans des effets d’annonce retentissants mais rarement suivis d’actes. Je demande expressément au Gouvernement de prendre ses responsabilités.

Nicolas Dupont-Aignan


Lire aussi sur Gaullisme.frhttp://www.gaullisme.fr/2016/01/06/le-scandale-du-ttip-tafta-rebondit/


5 commentaires sur CETA : cheval de Troie du TAFTA !

  1. Sommes -nous gouvernés pour l’intérêt des peuples qui ont choisi leurs gouvernants ?
    C’est la question principale……les gouvernants ,une fois en place, gèrent leurs affaires politico médiatiques pour apparaître….quant à l’intérêt des peuples ….vaste interrogation du XXIème siècle comme aux siècles précédents!
    TAFTA et CETA même combat d’outre Atlantique sur guerre des étoiles et autres luttes contre le réchauffement climatique!!!!

  2. J’ai eu l’occasion de discuter avec un jeune américain. Même chez eux, ce traité fait fortement débat et d’après ce que j’en ai entendu, peu le souhaitent. Ce traité va-t-il être signé contre l’avis des peuples. Bruxelles comme à son habitude, y est prêt! Prêt à sacrifier sur l’autel de la libre concurrence , notre indépendance.

  3. Comment se fait il qu’un accord aussi important pour notre avenir ne fasse pas l’objet d’un vrais débat a l’assemblée nationale et au sénat?
    Les traités de Maastrich, Marrakech, Lisbonne signés sans être lus par nos politiciens nous montrent tous les jours les effets pervers de ses accords!

  4. Complètement d’accord
    Il faut que les médias parlent de ce traité délétère!
    C’est la fin de la démocratie par le transfert définitif du pouvoir du peuple souverain vers les multinationales apatrides!
    C’est très très grave et peu de gens en parlent!

  5. JEAN-PAUL DELAISSE // 21 octobre 2016 à 18 h 52 min //

    Je suis navré pour N.D.A., mais je suis persuadé qu’il ne faut pas « demander au gouvernement de prendre ses responsabilités ».
    D’une part, c’est une expression devenue quelque peu galvaudée, style « refiler la patate chaude », mais en plus, nous avons affaire à un gouvernement qui justement, ne les prends pas!
    Il faut plutôt exiger de ce « gouvernement » qu’il refuse la signature de ce « machin », voire en demander au peuple, et dans tous les cas, refuser d’y adhérer, c’est une question de survie nationale. La guerre ne se fait pas seulement avec des canons !

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