« L’orgueil du pauvre, j’y tiens ! »

Henri Guaino, député LR des Yvelines et candidat à l’élection présidentielle, était l’invité de BFM Politique, du dimanche 18 septembre 2016. – BFM Politique, présenté par Apolline de Malherbe, sur BFMTV.

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Henri Guaino : « pourquoi je ne voterai pas à la primaire »

PRIMAIRE DE LA DROITE – « Je ne voterai pas à la primaire », annonce tout de go le député des Yvelines, ulcéré par cette « machine infernale » qui autorise « toutes les tactiques, toutes les stratégies, tous les comportements politiciens les plus éculés ». Éphémère candidat à la primaire, Henri Guaino ne décolère pas contre ce processus de désignation qu’il juge « manipulé » et contraire à l’esprit de la Ve République.

« On dit que la primaire, c’est la démocratie. Mais la vraie démocratie, c’est le premier tour de la présidentielle et la primaire c’est la tentative antidémocratique de verrouiller le premier tour », tranche ce gaulliste patenté.

Faute d’avoir obtenu les parrainages exigés à droite, l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy veut désormais se présenter directement au premier tour de l’élection présidentielle. Et en attendant de recueillir les 500 signatures, il ne mâche pas ses mots à l’encontre de sa famille politique et de « l’échec du régime des partis » au moment où la France est en proie à la radicalisation.

LE HUFFPOST : A droite, vous êtes le premier et le plus virulent détracteur de la primaire… C’est une opposition de principe ?

guaino3HENRI GUAINO : La primaire dénature l’élection présidentielle, parce qu’elle fabrique l’homme d’un camp quand le Président doit être l’homme de la Nation. Il est l’élu de la Nation et s’il est le chef de la majorité présidentielle, il est en même temps celui qui incarne l’unité nationale et qui représente la France aux yeux du monde. C’est un peu le Premier Ministre anglais plus la Reine d’Angleterre. Il ne peut pas être seulement l’un ou l’autre. Après avoir fait campagne pendant six mois pour devenir le candidat d’un parti, il faut une sacrée hauteur de vue pour ensuite se muer en homme de la Nation, hauteur de vue à laquelle les politiciens nous ont bien peu habitué.

L’intérêt d’une primaire ouverte n’est-il pas justement de dépasser son propre camp en ouvrant le vote à des Français non-encartés ?

C’est tout le contraire. Une primaire, c’est avant tout l’affaire des partis. Ce n’est pas parce que vous élargissez le corps électoral que le parti ne contrôle pas l’élection. Le parti décide qui peut voter, qui se peut se présenter, à quelles conditions. La primaire des Républicains, c’est la primaire du Bureau politique des Républicains. La primaire des socialistes, c’est pareil. C’est l’affaire des notables des partis : avec un clan de notables qui fait signer les maires et les militants, vous n’avez aucun problème pour les parrainages. Le but, c’est de verrouiller l’entre soi des notables.

Qui plus est, le fait que nous ayons deux primaires, à gauche et à droite, ne contribue pas à dépasser les camps. Au contraire, cela renforce un clivage qui n’a plus aucun sens idéologique et qui ne partage que des cartels électoraux, des machines à gagner des places. Regardez ce que font les candidats : au premier tour de la primaire, ils visent le noyau dur par tous les moyens, ils se durcissent. Au second tour, ils tenteront d’élargir et après encore davantage pendant les deux tours des présidentielles. Mais enfin, ce que vous avez dit avant demeure. Durant ces quatre tours, entre le premier tour de la primaire et le second tour de la présidentielle, nous allons assister à un grand écart caricatural.

N’est-ce pas aussi la garantie d’une victoire en 2017 ?

Victoire de quoi ? Victoire d’un parti, d’un camp, ou d’un idéal pour son pays ? Les politiciens qui pensent qu’il faut gagner les élections d’abord et que l’on verra ensuite nous conduisent à la catastrophe d’un Président sans confiance et sans mandat pour gouverner.

La primaire conçue pour empêcher d’être éliminé au premier tour à cause de la montée du FN s’inscrit clairement dans la perspective d’une élection par défaut au second tour contre Marine Le Pen. Fonder toutes les stratégies électorales sur l’élection par défaut, dans la situation où se trouve le France, c’est irresponsable. La primaire présuppose aussi que les partis sont des creusets idéologiques, que les camps représentent quelque chose en termes de valeurs. Alors que ce ne sont plus que des juxtapositions de chapelles, d’intérêts, d’ambitions personnelles.

Mais le pari de l’élection obligatoire et par défaut du vainqueur de la primaire de la droite est-il aussi réaliste qu’il en a l’air ? Si la distorsion est trop forte entre ce que veulent une majorité de votants à la primaire, et ce que veulent tous les autres Français dans une élection qui d’habitude mobilise 83% du corps électoral, que se passera-t-il ? Qui peut croire que les Français se laisseront voler facilement cette élection si décisive ?

« Vous voyez le Général de Gaulle dans un débat à huit, avec son ancien premier ministre, son ministre des Affaires Étrangères, de l’Agriculture ? »

C’est ce que vous vouliez dire quand vous parliez « d’escroquerie démocratique » ?

On dit que la primaire, c’est la démocratie. Mais la vraie démocratie, c’est le premier tour de la présidentielle et la primaire c’est la tentative antidémocratique de verrouiller le premier tour.

La primaire, ce n’est pas la démocratie mais une machine infernale à multiplier toutes les tactiques, toutes les stratégies, tous les comportements politiciens les plus éculés. Tout est manipulé. Regardez les parrainages : les Républicains revendiquent 270.000 adhérents à jour de cotisation, presque les 3/4 n’ont apporté leur parrainage à personne. Les critères ont été arrêtés dans un coin par quelques notables, validés par une poignée de militants. Avec une base de légitimité aussi infime, les notables jouent leur partie entre eux. Sans oublier que certains sont partis avec les fichiers d’adhérents. Quand on n’a pas les notables, pas l’appareil, pas les fichiers, c’est plus dur… Beaucoup plus dur. Copé n’y est arrivé que parce qu’il avait rendu des services. NKM a obtenu ses parrainages au dernier moment par la pression médiatique. Pendant ce temps, le parti n’a jamais envoyé de courrier aux adhérents pour leur expliquer le système, leur donner les bulletins, ni la liste des candidats.

À vous entendre, même le général De Gaulle n’aurait pas pu se qualifier…

Vous voyez le Général de Gaulle dans un débat à huit, avec son ancien premier ministre, son ministre des Affaires Étrangères, de l’Agriculture ? Toute sa vie il a lutté contre le régime des partis. Quand il arrive en 1944, il essaie de mettre tout le monde autour de la table. Mais très vite il se heurte aux partis. Après le débat sur les institutions qui met en place la IVe République, il s’en va. Il crée le RPF et il se rend compte au bout de quelques années que les partis ont gagné. Il se retire. Il aura fallu la crainte de la guerre civile et l’échec total du régime des partis en 1958 pour qu’on aille le rechercher.

Mais être gaulliste ce n’est pas savoir ce que De Gaulle aurait fait aujourd’hui. C’est de tirer les leçons politiques et morales de son histoire.

Comment expliquez-vous qu’aucun gaulliste ne soit parvenu à se qualifier pour cette primaire ?

Parce que le noyau dur du gaullisme s’est dilué avec le temps. Et parce que les dirigeants successifs n’ont pas cherché à entretenir cette flamme. Quand l’UMP a été créée, c’était une victoire contre le gaullisme. Cela faisait longtemps qu’Alain Juppé qui en a été le premier président, et bien d’autres, cherchaient par tous les moyens à extirper le gaullisme du RPR qu’ils jugeaient ringard au point d’en faire partir de grandes figures comme Séguin et Pasqua.

Au fond, le gaullisme est trop grand pour ces politiciens. Il exige un autre rapport à la politique, un autre rapport à la nation, un autre rapport à soi. Alors que l’époque, et c’est leur grande erreur, n’a jamais été aussi gaullienne. Elle n’a jamais été aussi propice au dépassement gaullien de la droite et de la gauche : « la France, c’est tous les Français ». Vous savez, si le gaullisme ne réinvestit pas la scène politique, on laissera le champ libre à d’autres forces.

Le drame, c’est que la primaire donne un porte-parole à chaque radicalité au moment où les peuples se radicalisent. Tout le monde affirme que la France se droitise, c’est une erreur. La France se radicalise comme toute l’Europe et l’Amérique et on ne répond pas à la radicalisation par la gauche ou la droite. On ne peut y répondre qu’en proposant quelque chose au-dessus des partis.

Pour qui vous voyez-vous voter à la primaire ?

Je ne voterai pas à la primaire. Certes, il y a des candidats moins pires que d’autres. Mais j’en ai fini avec la politique du moins pire. Je ne suis pas d’accord avec ce qu’il se dit et la manière dont on le dit. Je passe sur le débat sur l’identité et sur les fichés S. Mais prenez le volet économique et social. Il faudra m’expliquer comment on parle de la Nation avec 6 millions de chômeurs et de l’autorité avec la paupérisation de l’État… Et couper n’importe comment dans les dépenses comme le proposent beaucoup de candidats, cela ne fait qu’accroître les désordres dans l’économie et dans la société et ébranle un peu plus les fondations de la Nation.

Une petite histoire pour réfléchir : en 1935, la commission de la Défense du Sénat vient voir le président du Conseil Pierre Laval en lui demandant d’augmenter les crédits militaires. Laval leur répond qu’il aimerait bien « mais la situation budgétaire de la France ne le permet pas ». Avec le recul, c’est terrifiant ! Mais nous raisonnons exactement de la même manière.

Vous cherchez vos parrainages pour vous présenter directement à la présidentielle de 2017. Allez-vous quitter les Républicains ?

J’ai toujours assumé ma liberté au sein de ma famille politique. Je me suis toujours dit que je ne voulais pas abandonner ce mouvement et ses militants, qui font partis de mon histoire, aux notables de la politique qui pour beaucoup n’ont rien à voir avec cette histoire, ceux que le Général de Gaulle appelait les « notoires ». Mais aujourd’hui, nous parlons d’une élection présidentielle qui est la rencontre d’un homme, avec le peuple au-delà des partis.

Je ne quitte pas les Républicains. Et si quelqu’un veut m’exclure nous débattrons de ce genre de méthode devant les Français. On n’a pas exclu Chirac en 74, ni Michel Debré en 81, on n’a pas exclu Balladur en 95 ni ceux qui l’ont soutenu et qui sont encore là. Si ce parti n’est plus un parti gaulliste, il lui faut l’assumer publiquement. Mais moi, je ne me tairai pas. Je ne me coucherai pas et je ne partirai pas. Encore et toujours : « Seul l’esclave dit toujours oui ».

21 commentaires sur « L’orgueil du pauvre, j’y tiens ! »

  1. Edmond Romano,
    C’est faux ! Vous répondiez à Jacques Payen qui parlait bien de la période 1940 et vous également.
    Quant au « gaullisme de circonstance » dont vous affublez George Bidault, il a duré de 1940 à 1962, soit bien plus que le votre…
    Par contre, il n’a été qu’un « FN » de circonstance dans la mesure où il a quitté ce parti rapidement après avoir participé à sa création.

  2. Edmond Romano // 6 octobre 2016 à 12 h 08 min //

    Sur un sujet plus général, je ne pense pas que nous aurons beaucoup de candidats à la Présidentielle. Pourquoi? Beaucoup de maires ne signeront aucun parrainage. Les maires sont totalement écœurés par le sort que leur réserve le Pouvoir « Parisien »: baisse des dotations, transferts des compétences à des communautés de commune, mise en place des rythmes scolaires sans aucune concertation et sur tout cela aucun(e) futur(e) Président(e) ne reviendra. Personnellement, je le ferai encore cette fois car j’estime que c’est un devoir que j’ai accepté pour ce dernier mandat, si je le fais par devoir ce n’est pas pour autant que je le ferai avec plaisir.

  3. Edmond Romano // 6 octobre 2016 à 12 h 00 min //

    1Durand,
    je crois que vous confondez (très certainement volontairement) deux périodes distinctes. La période de 1940 à 1946 dont je parlais et celle de 1958 à 1969. Nous savons tous que des personnes qui avaient suivi le Général durant la période de la Résistance ne l’ont pas fait à la suite des orientations qu’il a prises au sujet de l’Algérie. Ma réaction ne vaut que pour le première période et il me semblait que cela était fort clair puisque je parlais de création de la milice. De plus monsieur Bidault a été un gaulliste de circonstance et non de conviction.

  4. Edmond Romano,

    « Le général […] n’était certainement pas entouré par ceux qui ont été cofondateurs du FN pus tard »

    Georges Bidault, qui a remplacé Jean Moulin à la tête du CNR après la mort de ce dernier, a fait partie des fondateurs du FN en 72… Il n’a rompu avec le gaullisme qu’au moment de l’affaire algérienne pour rejoindre l’OAS…

  5. Alain Kerhervé,

    Rassembler les gaullistes ne peut se faire que dans une dynamique gaulliste, c’est à dire avec un objectif gaulliste. Les rassemblements qui véhiculent un objectif que l’on peut qualifier de gaulliste en termes d’indépendance nationale, de souveraineté et de démocratie ne sont pas légions :

    – Deux groupuscules de vrais communistes, le M’PEP et le PRCF qui veulent sortir de l’UE par la révolution prolétarienne…

    – DLF qui se fait fort de faire accepter aux 28 une Europe des nations dont il peine à définir les contours (voir le traité de substitution à l’UE présenté par NDA…)… Une sortie de l’UE soumise à référendum est envisagée en cas d’échec…

    -L’UPR, qui se pose en rassemblement provisoire pour faire sortir la France de l’UE (et de l’OTAN) par la voie légale, considérant qu’aucune autre Europe n’est envisageable sinon celles des coopérations libres entre les états, sans nouvelle organisation de substitution à l’UE.

    -Le Parti de Gauche, qui prétend aussi faire accepter aux 28 les conditions françaises pour une nouvelle Europe et qui propose de sortir de l’UE en cas d’échec, sans préciser comment…

    -le FN, qui prétend lui aussi faire plier les 27 aux conditions françaises pour une autre Europe et qui propose,comme DLF, un référendum sur la sortie de l’UE en cas d’échec.

    Il faut préciser que ni MLP, ni NDA ne disent ce qu’ils feront si une majorité de Français décident de rester dans l’UE à l’issue du référendum… Un détail, sans doute…!

    Je n’en vois pas d’autre !
    LR, PS, centristes et écologistes veulent poursuivre l’intégration européenne et seul le FN est en mesure de leur tenir tête au second tour de 2017…

    Voilà la donne !
    Alors, que faire ?
    Pour ma part, si aucun rassemblement significatif ne s’opère sur la base du programme de rassemblement qui me semble le seul réaliste et le plus consensuel (le plus gaulliste aussi dans sa clarté et sa légalité…), celui de l’UPR, soit je prends le risque de voter FN en me pinçant le nez au second tour (on verra ce que propose MLP sur sa profession de foi officielle…), soit je rejoindrais Edmond Romano au bord de la rivière, conscient que chaque abstention vaudra une portion de voix pour le FN… Mais aucun candidat, qu’il soit de la droite atlantiste décomplexée (LR) ou de la droite atlantiste complexée (PS) n’aura ma voix.

  6. Je vous comprends. Croyez-vous que je suis insensible à vos arguments ? Non ! Il est difficile d’être gaulliste aujourd’hui avec l’entourage que nous connaissons. Mais soyons positif. Le gaullisme sincère et de conviction est le seul chemin qu’il faut prendre. Je partage vos doutes… Alors il est nécessaire que tous les gaullistes se rassemblent… et il y en a beaucoup…

  7. Edmond Romano // 23 septembre 2016 à 16 h 17 min //

    monsieur Payen,
    oui le Général était bien seul, il n’était certainement pas entouré par ceux qui ont été cofondateurs du FN pus tard. Ceux-là étaient à Vichy en attendant de créer la Milice dont un des buts étaient d’arrêter les gaullistes pour les remettre à la Gestapo. L’Histoire ne vaut que si elle éclaire le présent et met en garde contre l’avenir.

  8. Edmond Romano // 23 septembre 2016 à 15 h 57 min //

    Cher monsieur Kerhervé,
    « Tout le monde sait que Guaino est un gaulliste sincère » écrivez-vous! Pour une fois (et c’est rare, je suis moins affirmatif que vous. En effet, où était Guaino lorsque Sarkozy a passé outre le résultat du Référendum de 2005 en faisant ratifier par voie parlementaire le traité de Lisbonne? Où était-il quand le même Sarkozy a fait réintégrer le commandement de l’OTAN à la France? Il était un de ses principaux conseillers. A-t-il remis sa démission pour autant? Non. Alors que ces deux décisions étaient la négation même des valeurs gaullistes, il est resté en place. Je ne parle même pas de la façon dont s’est comporté son patron durant son mandat qui chaque jour faisait de la fonction présidentielle une caricature. Pour moi, selon ma conception du gaullisme, un gaulliste sincère aurait rendu le tablier.

  9. Mais je ne doute pas qu’il soit sincère !… Ce que je veux mettre en évidence, c’est qu’il a eu des faiblesses qui le condamnent à une posture particulière et par conséquent, qu’il n’est pas un homme libre. Ce qu’il appelle gentiment « sa famille », c’est le sérail dont il fait partie depuis des lustres, dans lequel il a, certes, souvent subi, mais également agi de manière décisive dans un sens que l’histoire ne retiendra pas comme gaulliste : la ratification du traité de Lisbonne. Même s’il n’était pas seul, il a contribué à enfoncer le poignard dans le dos de la démocratie et de la souveraineté nationale. (Avis contraires argumentés, bienvenus…)

    Pourquoi est-il bloqué chez Les Républicains ?
    Avez-vous remarqué que les gens de droite qui ne sont pas/plus chez Les Républicains ont tous rejoint (ou créé…, c’est le cas de NDA et de FA…) des partis plus ou moins eurosceptiques ? Alors, après avoir voté pour Lisbonne, où irait-il ?

    Quant à créer son propre parti, qu’il soit de droite ou au dessus des clivages… Sur quelle base ? Lorsqu’on fonde un parti, il faut un programme solide et réaliste… On n’est plus dans les litanies incantatoires habituelles qui se perdent, même psalmodiées sur un air gaulliste, dans la cacophonie et le brouhaha d’un grand parti de droite…

    Dans tous les cas, il aurait soit à se justifier, soit à faire son mea-culpa d’avoir approuvé Lisbonne…
    C’est un peu comme un gaulliste qui aurait voté les pleins-pouvoirs à Pét…, pardon !…, à la la Commission de Bruxelles… Je ne vois rien d’excessif à considérer que ça fait pour le moins « désordre » et qu’un gaullisme aussi bancal peut l’autoriser à voter pour un gaulliste mais pas à représenter le gaullisme, ni-même un gaullisme. Sauf à faire amende honorable, bien sûr…

  10. Il est évident que ce terme « esclave » ne s’adresse pas à tous ceux qui ont suivi le Général

  11. A force de critiquer tout le monde, vous n’êtes plus crédible. Tout le monde sait que Guaino est un gaulliste sincère.

  12. Jacques Payen // 23 septembre 2016 à 11 h 31 min //

    « L’orgueil du pauvre… »

    Dans les bureaux à peu près vides et déserts du 4, Carlton Gardens, à Londres, en ce solstice d’été de 1940, c’est ce qu’a du éprouver un certain général « à titre temporaire » qui, depuis, s’est acquis ce titre pour l’éternité.

    « L’orgueil du pauvre… » ? Soyez remercié, Henri Guaino, de rompre avec cette pitoyable foire d’empoigne qui agite tous ceux qui ont échoué depuis tant d’années (Hollande, Juppé, Fillon et les autres). Soyez remercié de rétablir, par cet aveu, la pensée et l’action politiques à leur juste place :
    celle de l’engagement moral, personnel, responsable.

    Il y a peu de chances que vous soyez entendu. Ou bien, ce sera trop tard, après la catastrophe.
    Mais, à votre manière, souvent maladroite et toujours digne, vous sauvez l’honneur.

  13. « Seul l’esclave dit toujours oui ».

    Surtout celui qui compte faire carrière…!

    Et comment appelle-t-on celui qui dit une fois non, une fois oui, une fois non, une fois oui…? Un intermittent, un démagogue, un carriériste ?

    Guaino se l’arrange bien pour faire oublier son « oui » à Lisbonne… Il sait y faire pour noyer le poisson ! Pas étonnant que Sarko l’ait choisi pour écrire ses discours !

    Citer de Gaulle, Séguin ou Pasqua dans chaque phrase pour se draper de gaullisme tout en dénonçant les turpitudes politiciennes et anti-gaullistes de sa propre « famille » politique, mais tout en précisant bien qu’il ne veut pas la quitter, le confine à une schizophrénie dont NDA, qui lui, s’était opposé au TCE puis à Lisbonne, a logiquement pu et su s’extirper.

    Guaino est pris dans ses indélébiles contradictions et aujourd’hui, plus il se débat et plus il s’enlise, inexorablement, dans ce marigot putride dont il n’a plus les moyens rhétoriques de justifier qu’il le quitte, sans se dénoncer lui-même pour avoir soutenu en 2007 le contre-pied anti-démocratique du référendum de 2005 par le Congrès et l’adoption du Traité de Lisbonne.

    Il s’est lui-même condamné à la paralysie politique et s’astreint à justifier par tous les moyens son maintient au sein des Républicains, à défaut de devoir/pouvoir justifier qu’il en sorte…

    Dans le même genre mais pas si fou, Jacques Myard, lui qui se présente aux primaires et qui se félicitait à la Baule*, au début du mois, de la pléthore de prétendants (bien qu’il ait cité de Gaulle dans la foulée :«après moi ce ne sera pas le vide , mais le trop-plein…»[sic]…), après avoir hurlé son gaullisme devant ses camarades amusés ou distraits, va finir sa carrière comme il l’a menée, en faisant la planche, immobile et discret entre deux touffes d’ajoncs, dans un bras mort de la vasière, à l’abri des remous et des éclaboussures…

    Il n’y a pas à dire, le gaullisme chez Les Républicains est bien « à l’abri » et va y rester !…

    *https://m.youtube.com/watch?v=r7fYXROVRfY&ebc=ANyPxKrCGXDQ8C9X3VzDNyx4AHUyG3XDsUi7GKTjUyUf00eho-8GyCJvfFRpBlQasdQztU4pHrdt&time_continue=15

  14. « Seul l’esclave dit toujours oui! » La formule citée par Henri Guaino laisserait-elle supposée que les indéfectibles partisans du Gl de Gaulle seraient des esclaves ?
    Assurément la campagne Présidentielle ne grandit pas la France eu égard à ce que l’on entend ici où là à droite comme à gauche et pour ne pas dire à nouveau oui à tous ces candidats qui reviennent par les portes et les fenêtres, les toits et les sous-sol, les électeurs et les électrices vont peut-être voter en masse pour l’abstention pour ne pas être esclaves d’un oui !

  15. « Seul l’esclave dit toujours oui »…

    Surtout s’il compte faire carrière !…

  16. Edmond Romano // 21 septembre 2016 à 22 h 28 min //

    Autre remarque: monsieur Guaino affirme que les candidats à la primaire n’avait pas le fichier des adhérents LR. C’est faux! j’ai reçu des mails de tous les candidats me demendant mon parrainage. Comment auraient-ils eu mes coordonées autrement que par le fichier des adhérents? J’ai gardé tous les courriers électroniques et je peux donc prouver mes propos. Accuser les autres de tricherie en proférant un mensonge n’est pas très digne.

  17. Nicolas Dupont Aignan a eu le courage de quitter l’UMP
    Mr Gaino écrit mieux qu’il ne s’exprime!
    Son Gaullisme a été mis en veille pendant les années Sarkosy!
    Le seul candidat qui peut représenter le Gaullisme c’est Nicolas Dupont Aignan!
    Gaullistes de droite et de gauche réunissez vous derrière lui

  18. Bravo pour votre propos M. Henri Guaino , même si je suis un « gaulliste de gauche » (J L M ), c’est un courage politique ! à titre personnel j’irai à leur « primaire de droite » simplement pour barrer le route à Sarkozy , surtout avec les stupidités sans noms qu’ils nous assigne tous les jours .

  19. PETIT Jean-Pierre // 21 septembre 2016 à 18 h 03 min //

    bravo à ce vrai Gaulliste, j’espère que j’aurai la possibiité de voter pour lui !

  20. Je suis une des responsables d’une association gaulliste en Midi Pyrénées. Mes amis avec qui je partage les responsabilités et moi même sommes visés par les LR principalement du département où nous avons le siège, pour ne pas s’engager dans la primaire des LR… Nous considérons que le rôle de nôtre Asso n’est pas de faire de la politique politicienne mais de s’ouvrir à tous les déçus de cette politique. C’est ainsi qu’en plus de commémorer le 18 juin et le 9 novembre, nous invitons des conférenciers pour permettre à chacun d’appréhender la politique différemment, …. Ainsi, nous allons dans votre sens et espérons qu’un jour proche vous viendrez nous rendre visite…

  21. Edmond Romano // 21 septembre 2016 à 16 h 32 min //

    Sur le principe, je suis d’accord avec monsieur Guaino. Mais alors pourquoi avoir entamé le processus de candidature à cette Primaire? Ce qui est contraire à l’esprit de la Vème République aujourd’hui l’était out autant hier. De plus, cette Primaire étant organisée, j’y participerai ne serait-ce que pour tenter de barrer la route à Nicolas Sarkozy qui n’es pas digne, à mon sens, d’incarner la Nation. Ensuite, pour l’élection Présidentielle, je voterai au premier tour pour celui qui me semblera le plus apte à diriger notre Nation. Et si, au second tour Marine Le Pen est présente je voterai pour son adversaire sauf si celui-ci se nomme Sarkozy ou Hollande. Dans ce cas je sortirai mes cannes à pèche.

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