Discours de rentrée de Nicolas Dupont-Aignan
A l’occasion de la rentrée politique de Nicolas Dupont-Aignan, Charles Beigbeider, chef d’entreprise, Jacques Sapir, économiste, Dominique Jamet, écrivain, Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte, et Nadia Remadna, fondatrice de la Brigade des Mères, se sont succédés à la tribune.
Crédité entre 5 et 8% dans les sondages en vue de l’élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan a conclu cette journée par son discours devant plus de 600 participants.
Il a dans un premier temps critiqué le système des primaires, les considérant comme « d’infâmes tambouilles politiciennes pour recycler des dirigeants périmés ». Il a notamment affirmé que « la seule primaire qui vaille avec 44 millions d’électeurs, c’est le premier tour de l’élection présidentielle ».
Il a ensuite présenté sa conception de l’assimilation républicaine en présentant notamment une nouvelle loi sur la laïcité, musclant la loi de 1905, incluant par exemple un contrat de 10 points non négociables avec les imams, comme la reconnaissance de l’égalité homme/femme, les prêches en français ou encore l’interdiction des financements étrangers. Il proposera au peuple français de « trancher ce débat en adoptant par référendum cette nouvelle loi ».
Enfin, il a dévoilé son programme économique et sociale pour réconcilier les Français, en récompensant le travail et en mettant fin aux abus de l’assistanat, avec des mesures concrètes. Parmi elles, la suppression de la directive « travailleurs détachés », la division par deux de l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis sur le sol national ou l’obligation pour toute aide sociale et notamment le RSA d’une contrepartie sous la forme d’un travail d’intérêt général au service de la collectivité.
Dimanche 4 septembre 2016 – discours de NDA
Mes chers amis,
Avant de vous parler de l’année de combat et d’espérance qui commence, je tenais à vous remercier d’être là, aussi nombreux, ce dimanche à Aubervilliers. Votre présence démontre que Debout la France est désormais une force politique qui compte. Nous avons été la surprise des européennes et des régionales. Nous serons la grande surprise de la présidentielle. Merci à vous militants fidèles, merci à vous qui nous rejoignez plus nombreux chaque jour. Merci aux nombreux élus de terrain qui par leur signature me permettront d’être candidat. Vous êtes les héros de la renaissance française. Mes amis, malgré la joie qui est la mienne de vous revoir, je ne peux m’empêcher de vous dire que l’heure est grave. Oui, l’heure est grave pour la France. Le pronostic vital de notre pays est aujourd’hui engagé. Si nous ne faisons rien nous assisterons impuissants à la disparition de notre cher et beau pays, la France. Des valeurs qu’elle incarne, de sa civilisation… (lire la suite ICI)
Bravo M. Dupont-Aignan pour votre courage, votre audace, la cohérence de vos choix et de vos propos.
Vous êtes le seul véritable héritier politique du vrai gaullisme, celui né de la Résistance, celui qui jamais ne s’avoue vaincu même ( surtout) dans l’adversité. Nul doute que, comme vous, le Général aurait fait de M.Kerviel, ce résistant émérite que le monde entier nous envie, l’un de ses compagnons de combat.
Pas de doute, vous partagez bien – vous aussi – une certaine idée de la France.
Il ne manquait plus que LUI….présomptueux hier comme aujourd’hui : « Merci aux nombreux élus de terrain qui par leur signature me permettront d’être candidat. Vous êtes les héros de la renaissance française. «
Je vous trouve très, trop !, catégorique. Vous avez, bien entendu, le droit d’avoir cette opinion, mais ce propos excessif n’est pas un argument.
Totalement en accord avec ce commentaire sur l’attitude ambiguë que je lui ai reprochee pendant mes 12 ans de présence dans DLR !!!! Pour moi’ il n’est pas gaulliste !!!!
Je vais commencer par deux critiques du discours…
1) – «Pas de fatalité si notre politique étrangère redevient française pour ne plus être le caniche de Washington, de Berlin, du Qatar ou de l’Arabie Saoudite ! »
Pourquoi ne pas dire qu’on quitte définitivement l’OTAN puisque celle-ci sort désormais du cadre « atlantique » initial pour devenir le bras armé de l’hégémonie américaine tous azimuts ? Le mot « OTAN » n’est même pas prononcé…
2) – «Tout d’abord en redonnant sa liberté à la France. Maîtrise de nos frontières, maîtrise de notre budget, maîtrise de notre monnaie, maîtrise de nos lois ! Ce n’est pas négociable. Mais cela n’interdit en rien de reconstruire une belle Europe.
Nous sommes le seul parti à avoir proposé un nouveau traité capable de la refonder. Et là il n’y aura que deux solutions : soit nos partenaires comprennent qu’il y a urgence à transformer l’Union européenne en une alliance d’Etats libres coopérant autour de projets d’avenir, soit nous quitterons la structure actuelle qui, sans la France, ne pourra pas survivre.»
Si la « structure actuelle » ne peut survivre sans la France, ce qui est exact,… et si la maîtrise de nos frontières, de notre budget, de notre monnaie et de nos lois n’est pas négociable, cela implique automatiquement que cette structure ne va pas survivre ! Alors pourquoi ne pas dire clairement qu’on quitte l’UE et qu’on laisse les autres nations libres de faire leur propre choix ?
Par ailleurs, les coopérations entre les nations n’ont pas besoin d’un nouveau traité pour se concrétiser !… Airbus en a été un des meilleurs exemples…
…Mais dans l’ensemble, je trouve que NDA se fait bien plus précis qu’il ne l’a jamais été, même s’il ne propose pas la sortie de l’OTAN et qu’il conditionne encore la sortie de l’UE au refus pourtant prévisible de nos partenaires européens à accepter ses propositions…
En progrès, donc,… mais toujours cette démagogie persistante à ne pas vouloir appeler un chat un chat et à vouloir nécessairement diluer la responsabilité des sorties de l’UE et de l’OTAN par la France dans celles de nos partenaires, comme s’il était incapable de les assumer seul et la France avec lui !
Cette décharge de responsabilité, outre qu’elle n’est pas conforme à l’esprit gaulliste, aussi bien en ce qui concerne le respect des décisions propres à chaque nation, mais surtout, à notre propre indépendance nationale, ne donne pas une bonne image de ses capacités à gouverner la France dans la tempête qui s’annonce.
L’entêtement de NDA à refuser l’application de l’article 50 malgré l’obligation constitutionnelle faite au chef de l’Etat de respecter les traités internationaux, le contraint à cette contorsion sans issue, empêche tout rapprochement des souverainistes et la constitution d’un pôle politique majeur, sans clivage gauche/droite, capable de peser aux présidentielles. Un chacun pour soi qui profite au FN et à LRPS et une faute politique qui va nous coûter cher en 2017…