Ubérisation

Uber, Ubérisation des mots d’avenir, trop anodins pour être honnêtes, qui nous promettent l’appauvrissement de gens qui vivent aujourd’hui encore de leur travail. Si Uber entrainement que la grogne des taxis, l’Ubérisation nous promet davantage et d’autres problèmes sociaux déferleront bientôt.

Il m’arrive de monter dans un taxi et de bavarder avec le conducteur, c’est rarement désagréable et toujours instructif sur de nombreux plans. Uber est un mot qui fâche. On a vu des bagarres de rue, de la casse de véhicules à son propos pour arrêter ces taxis surgis de l’ombre, et qui font une concurrence sauvage aux professionnels. Si la loi ne leur permet pas d’exercer pourtant ils continuent, et même se développent. La faute à Macron ? Peut-être pas. Pourquoi à l’arrivée de gares ou des aéroports, y a t-il tellement de personnes seules ou en groupe, en familles, qui montent dans les véhicules d’Uber ? Aspect neuf, retenus d’avance, on indique une destination et on part tandis que les taxis attendent le client C’est donc qu’il y a quelque part un attrait pour ce transport « uberisé ». Je n’utilise pas (pas encore) ce voiturage ce que j’en sais c’est qu’il est moins cher, on ne règle pas sur le champ la course, mais on a un compte ouvert sur le site d’Uber et une carte de crédit qui est débitée. Tout est compris, convenu, le prix est fixé d’avance. Il existe une société responsable mais le circuit ne passe pas par elle. Il est direct par internet entre un véhicule et le demandeur. par téléphone portable, au moyen d’une simple application.

un-smartphone-avec-le-logo-du-service-uber-lors-d-une-manifestation-de-chauffeurs-de-taxi-a-bruxelles-le-13-septembre-2015_5416123Pas mal pour le client ! Au moins depuis que les voitures Uber existent les tarifs de taxi classique pour Orly ou CDG sont aujourd’hui, bouchons ou pas, au forfait fixe : Y compris trajet bagages et pourboire. Mais problème il y a. ils font de l’ombre aux professionnels. Pourquoi ? Le problème principal est qu’un taxi, pour exercer le métier, paie sa licence professionnelle dans les 250.000 €. Or les licences ne se revendent plus. Les taxis doivent subir une perte. Leur formation qui dure 2 ans payante, au terme de laquelle il y a un examen difficile aux dires des intéressés. Le niveau de formation des Uber n’est pas le même. le chauffeur de taxi présente de garanties, et a une assurance pour les passagers. Le chauffeur d’Uber lui aussi est réputé être un professionnel. Est-on assuré de sa connaissance de rues ? C’est moins sûr. Il est vrai qu’il y a les GPS. A-t-il une assurance en cas de pépin ? Il parait que oui. Il y a cependant un certain nombre d’incertitudes très disparates, les premiers Uber, les Uberpop eux n’étaient pas aux mêmes normes, ni même parfois aux normes du tout. Aujourd’hui conducteurs et véhicule sont impeccables et notés (de même que chaque client).

Uber est un exemple du monde qui change, pas toujours dans l’intérêt de la collectivité, mais pas non plus contre elle, et de ce qui va se passer. Des métiers bien ancrés qui demandent de nombreux intermédiaires et agents seront détruits par une simplification qui va directement du consommateur à celui qui délivre le service. Dans une économie de consommation de services le consommateur doit être satisfait mais les taxis disparaîtront, Comme bien d’autres métiers, qui deviendront inutiles. C’est la fin du travail. Phénomène obligatoire de destruction créatrice prônée par une économie ultra libérale, qui fera beaucoup de dégâts. La société ultra libérale envisage déjà la semaine de 2 heures et non plus de 35. La fin du salariat. C’est pour chacun et pour nos enfants un danger qu’il faut reconnaître et combattre. Non pas pour le détruire, ce sera impossible, mais pour trouver l’équilibre entre un monde qui avance et un modèle qui s’effondre. Ce n’est pas pour rien que les syndicats montent au créneau avec parfois des méthodes inacceptables contre une loi anodine dans ce qu’elle représente, mais qui est une porte ouverte sur une économie ultralibérale généralisée de la société. Quelque part ils ont raison, car à travers la loi el khomri ils défendent un nouveau modèle social qu’ils redoutent, un changement de société, au détriment des plus pauvres. C’est leur rôle de défendre leurs adhérents, et d’en trouver.

         Certes notre modèle est ancien, et il doit changer aussi, on n’y peut rien, mais il assure la sécurité depuis belle lurette, ce qu’on peut appeler l’ordre public. Il faudra alors savoir freiner et organiser les choses. Le bien-être la sécurité des habitants, c’est ce à quoi un gouvernement devrait penser d’abord, avant de se lancer sans réflexion préalable, prospective de l’avenir, dans l’aventure de la mondialisation et faire des victimes. Voir l’avenir être lucide comme l’était de Gaulle est une qualité indispensable aux gouvernants, car tout va très vite. Internet la numérisation les robots, l’intelligence artificielle, c’est maintenant. Bonjour les dégâts ! Dans un modèle ultralibéral le monde n’est pas rose. Malheur aux vaincus.

Petroussenko 8/05/2016

4 commentaires sur Ubérisation

  1. Edmond Romano, // 20 juin 2016 à 22 h 49 min //

    Une réponse pour « réseau France »: le succès de la société uber et de tous ses avatars, n’est ce pas la partie visible de la paupérisation des classes moyennes? et cette paupérisation n’est elle pas le résultat de l’incurie de nos responsables politiques depuis des années? C’est ce qui me fait dire dans ma précédente réaction que nous devons en finir avec tous ces politiciens au rabais. Ceci, aussi, est un sujet sérieux. Nous assistons donc à une « ubérisation » de la classe politique: débats d’idées inexistants, gouvernance à court terme alors que la France aurait besoin d’une vision à long terme, des séances à l’Assemblée Nationale qui font honte à la démocratie, coups de menton d’un Premier Ministre sans majorité parlementaire et j’en passe…Alors oui, je pense qu’Uber n’est rien à côté de nos dirigeants en solde.

  2. réseau France // 17 juin 2016 à 14 h 50 min //

    Merci pour ces commentaires légers, mais pauvres. Qu’est-ce que ça veut dire ubérisation de la classe politique ? C’est un sujet très sérieux, qu’il ne faut pas prendre à la légère. Le monde change, et si on veut combattre l’Ubérisation cheval de Troie de la libéralisation et la libéralisation même il faut connaitre. Elle a envahi la planète, et se généralise. c’est aussi une location de chambres, d’appartement(les airBNb) il y en a partout – 1,5 million de nuitées par an – 20.000 chambres à disposition dans Paris. Par accord avec la ville La Sté touche les taxes de séjour à la place de l’administration et les lui reverse. Sont ou seront touchés en Europe : Tous les taxis – Librairies – métiers juridiques – banques – hôtels – restaurants – livraisons. UBER pèse 50 milliards de $– est installé dans plus de 350 grandes villes dans le monde. Ne règle qu’une partie de ses impôts : possède des comptes dans 3 Paradis fiscaux : Pays-Bas-Delaware – Bermudes. Une société mère, des VTC reliés par le net, et ça marche très bien. de l’avis général et du mien, c’est bien vu par les consommateurs. C’est facile, simple, rapide, peu onéreux, 50% moins cher que les taxis, paiement par carte TTC, pas de pourboires, bagages compris. on ne sort pas un centime dans le véhicule. ça n’est donc pas mauvais pour les consommateurs. Simplement il faut réglementer, ou choisir une autre solution telle que un temps et une dose de libéralisation, encadrée, ou la participation. A force aussi de ne pas savoir ce que c’est la participation
    , on dira que c’est ringard et on aura uber. ça va vite. Merci de votre attention. J.P.

    350 villes dans le monde

  3. Vous n’avez pas tort Mr Romano, en effet comme disait Coluche » puisque tous les cons se présentent, pourquoi pas moi » ?!!!!!!

  4. Edmond Romano // 14 juin 2016 à 19 h 40 min //

    La première ubérisation qu’il faudrait supprimer est celle d’une partie de la classe politique française!

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